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Fiche de cours en philo : LE DROIT .

Publié le 11/08/2009

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droit

 

• Pensez, tout d'abord, au sens originel de l'adjectif droit : est droit ce qui ne comporte aucune déviation, ce qui n'est ni tordu, ni courbe. Au sens figuré, être droit c'est être juste et honnête. • Le substantif droit évoque, par opposition à ce qui s'impose de fait, au réel, ce qui est légitime et doit être. Le droit désigne, par conséquent, la faculté humaine d'exiger ce qui nous est dû. • Distinguez bien le droit au sens moral du terme - comme exigence légitime de la conscience morale - et le droit positif ou juridique, ensemble de règles établies dans une société, qu'il s'agisse de lois écrites ou de coutumes passées en force de lois. Ne confondez pas l'aspect moral et l'aspect juridique de la notion! • Les théoriciens ont souvent opposé au droit positif le droit naturel, ensemble de règles considérées comme justes parce que résultant de la nature des hommes. a Le problème essentiel est celui du fondement du droit. Ici s'affrontent les théories du droit du plus fort (§ 1 et 2), du droit naturel (§ 4 et 5) et du droit social (§ 6). Lisez, à la suite de cette fiche, celles consacrées à « la Justice« et au « Devoir«.

 

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« et véritable fondement du droit positif, des règles établies dans la société? En somme, le droit naturel, ensemble deprincipes moraux immanents à toute conscience humaine, serait le modèle des lois positives, qui ne feraient que lerefléter dans la sphère concrète de chaque société.Telle est la thèse de juristes comme Grotius (1583-1645) et Montesquieu (1689-1755), mais aussi de philosophescomme Spinoza, Rousseau, Kant ou Fichte.

Les Déclarations des droits de l'homme (1789 et 1948) s'appuient surcette reconnaissance de droits inhérents à la personne et fondant le droit des codes.

La dignité de la personneserait au fondement du droit positif.

Ainsi, la Déclaration universelle des droits de l'homme part de ce préambule«La reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux etinaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde...

Il est essentiel que lesdroits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprêmerecours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression » (Déclaration universelle des droits de l'homme, Assembléede l'ONU, 1948). V - Défauts et vérité de la thèse du droit naturel Existe-t-il réellement un droit naturel? Cette notion de droit naturel n'est nullement évidente.

Elle est liée, en effet,à l'idée d'une nature humaine immuable, d'une raison elle aussi immuable faisant partie de l'essence de l'homme.

Or,ces thèmes ont subi, depuis plus de quarante ans, une critique qui est apparue à certains décisive.

Ainsi Sartre, parexemple, a pu soumettre au soupçon la conception d'une nature humaine et d'une' essence stable de l'homme'.Bien plus, la théorie du droit naturel se réfère à un prétendu droit de l'individu isolé, dans l'état de nature.

Or, droitet justice sont des termes qui n'ont de sens qu'à l'intérieur d'une communauté.Si la théorie du droit naturel peut être soumise à la critique, néanmoins elle s'est imposée dans les faits et sesprétentions ne peuvent être ignorées.

Les droits de l'homme et du citoyen ne peuvent nullement être niés : dansnos sociétés parvenues à l'âge de l'universalité, ils existent véritablement. VI - Le droit social La critique d'un droit naturel fondé sur l'individu conduit à considérer les règles selon lesquelles fonctionne unesociété, règles qui peuvent avoir divers fondements, en particulier économique, religieux, etc.Certains théoriciens considèrent que ces règles sociales fondent le droit.

C'est ainsi que Marx décrit le droit commelié à la séparation de la société en classes dominantes et dominées : le droit exprimerait fondamentalement lesclivages et les antagonismes sociaux.Dans la perspective de Marx, ce sont les réalités sociales qui fondent le droit proprement dit, ce qui ne nous sembleque partiellement exact. VII - Nécessité du droit naturel Malgré les critiques qui peuvent lui être adressées, la théorie du droit naturel n'est nullement caduque.

En effet, sinous rejetons totalement le concept de droit naturel, nous ne possédons plus de critères pour juger des décisionsjuridiques positives des différentes nations.

Il en est, en définitive, du droit comme de la justice' : tous deuxprésupposent des valeurs a priori indépendantes des réalités concrètes.

Si nous faisons abstraction de ces normes apriori, toute la sphère de la justice et du droit s'évanouit : il y a, dans l'affirmation même du droit, une prétention àce qui doit être.

L'homme est cet être qui forge l'idéal et la loi morale universelle, comme l'a montré Kant parexemple.« Le besoin du droit naturel est aussi manifeste aujourd'hui qu'il l'a été durant des siècles et même des millénaires.Rejeter le droit naturel revient à dire que tout droit est positif, autrement dit que le droit est déterminéexclusivement par les législateurs et les tribunaux des différents pays.

» (Léo Strauss, Droit naturel et histoire, Pion,1954) Conclusion.

Droit et devoir Ainsi, il y a une vérité qui ne peut être éliminée dans la thèse classique du droit naturel.

Dans nos sociétés,comment ne pas se référer à la dignité fondamentale de l'homme?Envisager ainsi le droit, c'est poser qu'il est corrélatif de la personne envisagée sous l'angle du devoir.

Ces deuxnotions de droit et de devoir sont étroitement liées.

Le droit suppose le devoir.

Si je peux revendiquer des droits,c'est parce que je suis un être responsable, auteur de la loi morale universelle.. »

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