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Fiche de cours en philo : LA VOLONTE .

Publié le 02/08/2009

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SUJET DE BACCALAURÉAT - A partir de l'étude ordonnée de ce texte, vous en dégagerez l'intérêt philosophique. « Que la principale perfection de l'homme est d'avoir un libre arbitre, et que c'est ce qui le rend digne de louange ou de blâme. ... La volonté étant, de sa nature, très étendue, ce nous est un avantage très grand de pouvoir agir par son moyen, c'est-à-dire librement, en sorte que nous soyons tellement les maîtres de nos actions, que nous sommes dignes de louange lorsque nous les conduisons bien : car, tout ainsi qu'on ne donne point aux machines qu'on voit se mouvoir en plusieurs façons diverses aussi justement qu'on saurait désirer, des louanges qui se rapportent véritablement à elles, parce que ces machines ne représentent aucune action qu'elles ne doivent faire par le moyen de leur ressort, et qu'on en donne à l'ouvrier qui les a faites, parce qu'il a eu le pouvoir et la volonté de les composer avec tant d'artifice, de même on doit nous attribuer quelque chose de plus, de ce que nous choisissons ce qui est vrai, lorsque nous le distinguons d'avec le faux, par une détermination de notre volonté, que si nous y étions déterminés et contraints par un principe étranger. « (Descartes) - Notre volonté ne peut-elle jamais s'identifier à nos désirs? - Peut-on vouloir l'impossible? 

• Distinguez bien la volonté, décision réfléchie, poursuite délibérée de certaines fins à travers des moyens et des stratégies complexes, du désir, tension vers un but qui n'intègre ni l'obstacle ni la médiation (§ 1).  • Ne confondez pas non plus la volonté - active - et le souhait - passif - (§ 2).  • Le schéma classique de l'acte volontaire, comportant délibération, décision et exécution est absolument truqué, a montré Sartre (§ 4) quand je délibère, les jeux sont déjà faits!  • En définitive, on peut penser avec Sartre que la volonté suppose le fondement d'une liberté originelle (§ 5).  • Enfin, la volonté requiert une élucidation morale : c'est l'objet de la réflexion de Kant (§ 6 et 7).

« Les analyses de Sartre et sa critique du schéma classique semblent parfaitement fondées.

Aussi, peut-on, danscette perspective, considérer la liberté' comme le fondement de la volonté.

Le choix libre du pour-soi donne vie auxmotifs et aux mobiles, qui tirent de lui leur énergie, leur puissance et leur vérité.

La volonté suppose à sonfondement une liberté originelle qui la porte et la supporte.

Ainsi Sartre a-t-il renversé le schéma classique de lavolonté.

Refusant de privilégier la délibération, il a déplacé l'attention vers la liberté, source vivante de l'actevolontaire.« Loin que la volonté soit la manifestation unique ou du moins privilégiée de la liberté, elle suppose, au contraire,comme tout événement du pour-soi, le fondement d'une liberté originelle pour pouvoir se constituer comme volonté.» (Sartre, op.

cit.)Si la philosophie classique a privilégié la volonté en y voyant une expérience fondamentale de la liberté, Sartrerenvoie la volonté elle aussi au foyer qui anime toute la vie psychique : la liberté. VI - La volonté morale : la bonne volonté Mais la volonté n'a été étudiée jusqu'ici que dans la sphère psychologique et métaphysique.

Or, elle requiert toutautant une élucidation sur le.

plan de l'éthique.

Elle ne prend tout son sens que reliée au devoir' et à la loi moraleque nous choisissons librement.

Qu'est-ce que la volonté? C'est la position libre de la loi, l'obéissance à une loi dontje suis en même temps l'auteur et le créateur.La volonté est, sur le plan moral, cette bonne volonté analysée par Kant.

Qu'est-ce que la bonne volonté? Unevolonté qui fait son devoir, une volonté qui agit par devoir, non pas simplement comme le devoir le demande.

Parexemple, le marchand servant de façon loyale ses clients n'agit pas par devoir, s'il réalise son action en fonction deses intérêts.

Tout au contraire, il fait preuve de bonne volonté s'il agit par pur respect pour la moralité, sans aucuneinfluence de la sensibilité.

En quoi consiste la volonté morale, la bonne volonté? A faire son devoir, par devoir! Seulecette bonne volonté a une valeur absolue:«De tout ce qu'il est possible de concevoir en ce monde, ou même hors de ce monde, il n'y a rien qui puisse sansrestriction être regardé comme bon absolument, excepté une bonne volonté...

Ce n'est pas par ses productions etses succès que la bonne volonté est ce qu'elle est; ce n'est pas par sa facilité à atteindre un but proposé, maisc'est seulement par le vouloir; c'est-à-dire qu'elle est bonne en soi, et que, considérée en elle-même, elle doitincontestablement être estimée de beaucoup supérieure à tout ce qui pourrait être fait par elle en faveur dequelque inclination.

» (Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs) VII - L'autonomie de la volonté La volonté morale, agissant par pur respect pour la loi, est une volonté libre', a montré Kant.

En effet, la volontémorale obéit à la loi qu'elle se donne elle-même.

Elle est autonome.

C'est le principe kantien fondamental del'autonomie de la volonté.

La loi émane du sujet luimême, et c'est pour cette raison que nous pouvons parlerd'autonomie (d'obéissance à notre propre loi), et non d'hétéronomie, d'obéissance à une loi qui nous seraitétrangère. «L'autonomie de la volonté est cette propriété que possède la volonté d'être à elle-même sa loi (indépendamment dela nature des objets du vouloir).

Le principe de l'autonomie est donc de choisir toujours de telle manière que lesmaximes de notre choix constituent des lois universelles, dans notre vouloir.» (Kant, op.

cit.) Conclusion La volonté - sous son aspect psychologique, mais aussi moral - nous conduit au concept de liberté, clef de voûtede toute réflexion. SUJET DE BACCALAURÉAT - A partir de l'étude ordonnée de ce texte, vous en dégagerez l'intérêt philosophique.« Que la principale perfection de l'homme est d'avoir un libre arbitre, et que c'est ce qui le rend digne de louange oude blâme....

La volonté étant, de sa nature, très étendue, ce nous est un avantage très grand de pouvoir agir par sonmoyen, c'est-à-dire librement, en sorte que nous soyons tellement les maîtres de nos actions, que nous sommesdignes de louange lorsque nous les conduisons bien : car, tout ainsi qu'on ne donne point aux machines qu'on voitse mouvoir en plusieurs façons diverses aussi justement qu'on saurait désirer, des louanges qui se rapportentvéritablement à elles, parce que ces machines ne représentent aucune action qu'elles ne doivent faire par le moyende leur ressort, et qu'on en donne à l'ouvrier qui les a faites, parce qu'il a eu le pouvoir et la volonté de lescomposer avec tant d'artifice, de même on doit nous attribuer quelque chose de plus, de ce que nous choisissonsce qui est vrai, lorsque nous le distinguons d'avec le faux, par une détermination de notre volonté, que si nous yétions déterminés et contraints par un principe étranger.

» (Descartes) - Notre volonté ne peut-elle jamais s'identifier à nos désirs? - Peut-on vouloir l'impossible?. »

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