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Faut-il travailler à bien penser ?

Publié le 27/02/2008

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            Il y a donc, dans toutes disciplines, des bases qu?il faut apprendre à maîtriser et cela ne se peut faire qu?en accumulant de l?exercice. Bien penser c?est en ce sens se familiariser avec les tenants et les aboutissants de la matière choisie, non pas chercher à la cerner trop vite mais y rentrer avec modestie, sans passer outre l?apprentissage de procédés académiques et établis. Apprendre, travailler à bien penser, c?est pour une discipline donnée, avoir la connaissance d?un canevas, d?un sol, à partir duquel l?on pourra soi-même produire quelque chose.             Bien penser c?est acquérir une méthode qui nous dispense de l?égarement : s?il ne connaît pas bien les règles selon lesquelles on négocie telle type de finale le joueur d?échec est perdu, s?il ignore la méthode attendue pour un exercice donné l?étudiant échoue, si le médecin n?a pas appris à être attentif à tel symptôme discret il s?empêche de livrer le diagnostic adéquat. Il faut donc apprendre à bien penser, afin de ne pas être pris au dépourvu et pour se perfectionner. Il faut rappeler l?inscription au seuil de l?Académie d?Athènes fondée par Platon : « nul n?entre ici s?il n?est géomètre » : la géométrie était considérée comme la propédeutique nécessaire à une entrée en philosophie. En effet, s?il ne dispose pas d?une science des proportions l?élève ne saurait apprécier l?enseignement du maître quant à la nature du Bien ou de la Cité idéale. Quant à Descartes il avait pris pour guide, dans sa recherche d?un fondement unificateur des sciences, la rigueur de la même géométrie qu?il tenait de ses études.   II- Une pensée formelle.               Travailler à bien penser c?est donc apprendre à maîtriser une forme, une structure, ce peut être, selon la discipline, la science du syllogisme pour un logicien, les gammes et les accords pour le musicien, l?art de la perspective et des proportions pour le peintre à l?âge classique.

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