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Faut-il se méfier des expériences sensibles ?

Publié le 27/02/2008

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Descartes, ayant entrepris de trouver la vérité, décide donc de se méfier des expériences sensibles, c?est-à-dire des renseignements fournis par les sens, car ceux-ci contiennent en eux les germes de l?erreur.   II ? Le corps et la pensée               Au terme des Méditations (6ème méditations), Descartes revient sur le trajet qu?il a parcouru. À la suite du doute appliqué à toute chose, Descartes a établi que la nature de l?homme consiste en la pensée : en effet, si je doute de tout, je ne peux du moins pas douter que je doute ; mon être peut alors se résumer en une seule chose certaine, le fait de douter, autrement dit de penser. L?écart se situe donc entre la pensée et le corps, c?est-à-dire entre la raison qui connaît et le corps qui sent, mais reste faillible : par exemple, une tour ronde vue de loin, nous apparaît carrée dès qu?on s?en approche.             Toutefois, si l?on peut douter des sens et de leur enseignement, il ne semble pas possible de remettre tout en question les concernant. Ainsi, si je ressens la soif ou la faim, c?est bien que mon corps m?informe sur mon état présent et me pousse à boire ou à manger ; de même, quand je m?approche du feu, la sensation de brûlure que je ressens m?informe sur ce qui m?arrive. L?accord entre notre nature, notre corps, et la nature, l?ensemble des choses qui nous entoure, est donc tel que nous pouvons nous y fier dans la conduite de la vie.             Précisément, il convient de distinguer deux ordres : celui de la pensée, qui est celui de la raison et de la connaissance par idées claires et distinctes des choses ; cet ordre est celui des vérités indubitables ; celui du corps, qui est celui de l?imagination, qui nous informe sur les corps alentours ; cet ordre est celui que nous devons suivre pour la conduite de la vie.   III ? Art et vérité   Descartes distingue donc deux ordres, celui de la connaissance et celui de l?action ; prenant l?exemple d?une viande empoisonnée, il note que nos sens nous porteront vers ce mets, tandis que la réflexion, l?usage de notre raison, nous permettra de déterminer si la viande est propre ou non à la consommation. Mais, d?une manière générale, Descartes part de l?idée que la vérité est une et qu?elle demeure atteignable par la raison.

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