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Faut-il avoir des richesses pour être riche ?

Publié le 22/02/2012

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Dans nos sociétés capitalistes, l'argent tient une place royale. Comme le souligne Weber, dans un de ses idéals types, le parfait capitaliste est celui qui recherchera toujours plus de richesses, celui qui ne sera jamais rassasié, et qui épargnera. Ainsi, même si cette description est caricaturale, dans nos sociétés, le capital est mis en avant comme jamais. Mais est-ce véritablement la fin que doit rechercher un homme ? Ne recherche-t-il pas d'autres richesses plus grandes et plus nobles par ce moyen ? Et l'argent est-t-il nécessaire et indispensable dans cette quête ? L'argent n'a-t-il que des avantages ? Finalement, faut-il avoir des richesses pour être riche ? Il faut déjà pouvoir donner une définition de ce qu'est qu'être « riche ». On devine que cela est de nature intellectuelle et sensuelle, mais ceci reste subjectif et inclut un problème fondamental, qui est la recherche du bonheur. « Etre riche » ce serait acquérir une forme de sagesse qui mènerait à une certaine idée du bonheur. Mais le bonheur se trouve-t-il dans la satisfaction du corps ou de l'esprit ? Et l'argent est-il nécessaire ou néfaste dans cette recherche ? Nous verrons tout d'abord en quoi les richesses peuvent appauvrir l'esprit et détourner l'homme des véritables richesses. Bien entendu l'argent à aussi son utilité et c'est ce que nous verrons dans une deuxième partie. Ainsi, à la fois, l'argent possède de grande vertus et peut être une aide bienfaitrice pour la quête des richesses humaines et intellectuelles, mais il peut aussi être un véritable frein pour le développement de l'esprit. Et le seul moyen pour acquérir un équilibre, une distance avec ses richesses, et un retour aux choses essentielles est la philosophie et son enseignement. L'argent ne doit pas devenir une fin en soi mais un moyen pour participer à la recherche philosophique. Seule la philosophie nous permet d'accéder aux plus grandes richesses, et c'est ce que nous étudierons dans une troisième partie.

« liberté intellectuelle et philosophique.

Ce fut aussi le cas pour Diogène qui choisit lui de vivre comme un mendiant, afin des'éloigner des contraintes de la cité et mener la vie qu'il souhaitait, en toute liberté.

Enfin, on a l'exemple de Saint Françoisd'Assise qui fut un grand religieux, préférant donner que recevoir.

Il vécut toute sa vie dans l'humanitaire et le don.

Ces troishommes qui ont fait des choix de vie comparables, mais n'avaient pas les mêmes fins : Socrate recherchait la sagesse, Diogène laliberté absolu ; et donc le bonheur ; et Saint François lui voulait acquérir une richesse spirituel et aimer son prochain.

Pourtant, onpeut dire que ces trois hommes ont choisi de « quitter » l'argent et l'abondance, afin de se consacrer entièrement à la conquête derichesses bien plus précieuses.

Ainsi, ils ont fait le choix de se libérer de toutes contraintes afin de pouvoir libérer « leur âme ».Plutôt que de s'enfermer dans une « bulle », ils ont préféré choisir l'ouverture totale.

L'argent peut créer un enfermement entre soiet soi, on risque d'oublier les autres puisque notre égoïsme en devient exacerbé, d'où le fait que Saint François ait préféré donneraux pauvres plutôt qu'à lui-même.

Ou encore, il crée des liens, une « prison dorée », qui empêche l'homme d'être libre, comme lepensa Diogène.

Pire, l'argent peut tout simplement être nuisible à la sagesse, d'où le choix de vie de Socrate.Ainsi, la richesse peut conduire à une pauvreté intellectuelle et humaine.

Il y a comme nous l'avons vu de nombreux effets pervers. Mais si la richesse est aussi mauvaise et dangereuse pour le bonheur et l'intellect, pourquoi les hommes cherchent-ils à l'acquérir ?Est-elle si inutile et nuisible pour la richesse intellectuelle et humaine ? En effet, nous allons voir en quoi l'argent peut être nécessaire pour la réflexion et le développement de l'esprit, et l'accès aubonheur.Effectivement, il est difficile de dénigrer les besoins du corps.

Le corps et l'esprit peuvent être vus séparément selon Descartes,mais ils restent tout de même unis et en interaction.

Il y a une interdépendance entre ces deux substances.

Ainsi, pour que l'espritpuisse « travailler » et fonctionner, il ne faut pas que le corps souffre ou qu'il soit préoccuper par des besoins vitaux.

Ainsi, avoirde l'argent dans une société est tout de même d'une grande utilité.

Les individus dans le besoin ont tout de même beaucoup plusde difficulté à profiter de leurs facultés intellectuelles qu'un individu qui possède la sécurité et le bien-être.

La preuve est qu'enscience économique, le bonheur des individus d'un pays est calculé en fonction du niveau de développement ; il possède uncertain nombre de critères comme le taux de mortalité infantile.En plus de voir ses besoins vitaux assouvis, un homme qui possède des richesses à aussi une plus grande liberté intellectuellepuisqu'il peut s'ouvrir au monde pleinement et peut s'éduquer.

Il peut avoir un plus grand nombre d'expériences sensibles etintellectuelles.

L'argent permet d'accéder à un environnement sain pour apprendre et pour rencontrer le monde.

Puisque l'on estlibéré du corps et de ses besoins, l'esprit peut s'épanouir sans contrainte.

L'argent permet à un individu de s'instruire par exempleou d'avoir une meilleure éducation culturelle.

Car il faut rappeler que le système d'éducation français n'est pas tout à fait parfait, etqu'il reste une exception au niveau mondial.

De plus, il faut se souvenir que les plus grands intellectuels depuis deux milles ans sontdes individus de la grande société.

Ainsi, l'argent facilite l'accès au monde intellectuel.

Il permet tout de même de voyager,d'étudier d'autres pays, de rencontrer d'autres populations, ainsi de pouvoir connaître le monde et d'avoir soi-même uneouverture d'esprit.Enfin, l'argent nous offre du pouvoir dans les sociétés.

Et ce pouvoir nous permet de réaliser beaucoup de projets, qui peuventtout à fait être moraux.

On peut créer avec l'argent, construire, réaliser, apprendre… on a la sensation que tout est possible etcela nous libère des problèmes de financement.

Par exemple, avec les moyens que les Américains ont eu dans les annéessoixante, ces derniers ont pu poser un pied sur la Lune.

Et sans parler de financement, l'argent nous permet d'avoir une véritableplace dans les sociétés, et cela n'est pas négligeable pour avoir une certaine confiance en soi et accéder à une forme de bonheur.La place sociale est très importante pour un individu que ce soit dans une famille, une tribu ou une société.

La pauvreté peutrisquer d'exclure l'individu dans les sociétés capitalistes.

Et comme le dit Durkheim dans le « Suicide », les individus qui sontexclus socialement ont plus de chance de se suicider.

Ainsi, la pauvreté n'est pas souhaitable pour accéder à une richessehumaine et une forme de bonheur.Nous pouvons donc dire que l'argent reste utile pour un individu, et même nécessaire dans les sociétés capitalistes afin d'avoir lapossibilité d'acquérir une richesse intellectuelle et humaine. Nous sommes donc face à problème : à la fois l'argent nous est utile, voire nécessaire, mais ces effets pervers peuvent rapidementnous éloigner d'une forme de bonheur spirituelle.

Quelle est la solution pour pouvoir allier ces deux nécessités ? La seule solution pour pouvoir concilier la richesse matérielle ou monétaire, et la richesse intellectuelle et spirituelle, est l'éducationphilosophique.

L'argent ne doit pas devenir une fin en soi mais un moyen pour acquérir une forme de sagesse.

Seule laphilosophie et son apprentissage peuvent empêcher un homme de tomber dans une pauvreté intellectuelle.La philosophie, au sens étymologique du terme, signifie « l'amour de la sagesse.

» Comme le dit Platon il y aurait différents degrésdans l'éducation philosophique : tout d'abord la musique est une forme de philosophie, ensuite vient l'amour, et enfin laPhilosophie en soi.

Ainsi, chaque homme philosophe sans le savoir, mais le dernier « stade » reste le plus efficace pour la quête. »

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