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Etre libres et égaux est-il possible aux hommes ?

Publié le 24/07/2010

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 L’égalité entre les hommes est assurée par les lois. Cette dernière impose aux citoyens une ligne de conduite de laquelle il ne faut pas diverger. La liberté naturelle est, elle, par définition, la possibilité d’employer ses facultés comme on l’entend. En conséquence, de ces deux définition découle l’observation que la liberté naturelle et l’égalité sont impossibles à associer. Prouvons tout d’abord qu’une égalité absolue entre les êtres annihile toute liberté : en société, les actes d’un individu peuvent être divisés en deux catégories : ceux relevant de la vie sociale, et ceux relevant de la vie privée, cette dernière englobant tout ce qui n’est pas concerné par la loi. Dans le but d’atteindre une égalité entre les hommes, l’Etat instaure des lois régissant la vie sociale… Toutefois, l’égalité n’est pas absolue puisque, dans la part de vie privée, tout être n’a pas la même égalité des chances. On peut alors déduire qu’une recherche d’égalité absolue entre les être pousserait l’Etat à imposer, en plus des lois régissant la vie publique, des lois réglementant la vie privée, et, pire encore, la vie intime. Autrement dit, une recherche d’égalité absolue mène à un règne totalitaire. En outre, un règne totalitaire renvoi à une absence totale de liberté accordé à l’individu. De ce fait, tout forme de liberté est impossible lors de l’application de l’égalité absolue.    

« paraissent, sur leur plan théorique à chacune, totalement antagonistes.

On observe d'un côté l'égalité absolue avecla négation de toute forme de liberté, et de l'autre la liberté absolue avec toutes les inégalités qu'elle engendre.

Dece fait, il n'y a de réelle et concrète liberté que dans une société démocratique.

En effet, cette dernière assure àchaque citoyen une égalité dans les droits, dont dans le domaine de la liberté.

Dés lors, l'égalité apparaît comme unecondition indispensable pour accéder à une forme de liberté.

D'ailleurs, ce sont les lois qui permettent de marier ceuxdeux notions.

En réalité, la liberté naturelle, instinctive, possède un caractère auto-destructeur car si on considèreque la liberté est le fait de faire ce que l'on veut, on en convient alors que, en consommant notre propre liberté,nous détruisons celle de ceux qui nous entourent.

Ainsi, les lois briment la liberté pour permettre à chacun,paradoxalement, d'en jouir.

Mais plus encore que la brimer, elle en définie les fondements.

Nous pouvons alors citerla Déclaration universelle des droits de l'homme de 1789 : "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pasà autrui".

Autrement dit, ma liberté s'arrête là où commence celle des autres.

J'accède alors à une autre forme deliberté ; elle n'est plus régie par mon instinct, mais réfléchie pour le bien de tous les citoyens.

De même, ça n'estpas une égalité absolue qui est appliquée mais une autre forme d'égalité qui consiste à ce que tous les citoyenssoient égaux face aux lois.

Ainsi, si une égalité absolue n'est pas appliquée, nous pourrions en déduire que l'égalitén'est pas totale entre chaque citoyen.

En effet, dans la part des actions libres de l'homme, on observe une égalitédes chances, mais aussi application du mérite qui privilégie des meilleurs, développant ainsi talents et initiatives quipermettent à la société d'évoluer, et de ce fait de bénéficier à la totalité des être constituant cette même société.D'autre part, la société ne s'impose pas à l'homme, c'est lui qui décide de l'intégrer.

De ce fait, il use de sa libertépour choisir de lui appartenir ou non.

Si il décide de l'intégrer, c'est que sa volonté personnelle est en accord avec lavolonté générale sévissant dans la société choisie.

En effet, c'est autour d'un certain idéal et ainsi d'une volontégénérale qu'un groupe d'individus décide de s'associer.

Le groupe d'individus devient alors une société qui instauredes règles conformément à la volonté générale.

Ainsi, si ma volonté propre est similaire à la volonté générale, je nefais, en obéissant à cette même volonté générale, en fait que suivre ma propre volonté.

J'en déduis alors que,suivant ma volonté, je suis libre.

Autrement dit, lorsque Rousseau dit, dans le Contrat social « l'obéissance à la loi qu'on c'est prescrite est liberté », il avance le fait même qu'une société n'empêche pas la liberté.

En effet, le propremême de la démocratie, ce mot venant du grec « dêmos » et « kràtos », est de donner le pouvoir au peuple.Prenons pour exemple le système français : les lois sont élaborées par les députés, ces derniers étant élus pour5ans par les citoyens, et sont votées par le parlement où siègent les sénateurs.

Ils sont choisis par les élus locaux,eux même élus par les citoyens.

Il paraît alors ici clair que les citoyens possèdent un pouvoir de décision.

Là,j'acquière en fait une liberté politique qui fait que, dans un sens, je n'obéis qu'à moi, et je suis protégée de lavolonté d'un plus fort que moi, qui sera alors freiné par les loi. La notion d'égalité et celle de liberté semblent donc de prime abord totalement opposée, pire encore, ellesparaissent se détruire l'une l'autre.

Apparaît alors un dilemme étant donné que nous ne voulons céder aucunesd'entre-elles, chacune ayant été le but d'innombrables révoltes au cours de l'Histoire.

Comment alors marier cesdeux valeurs ? Pour répondre à cela, nous allons nous appuyer sur la devise révolutionnaire issue du siècle desLumières : « Liberté, Egalité, Fraternité ».

il semblerait que, pour créer une dynamique entre la liberté et l'égalité, ilfaille un troisième élément jouant le rôle d'articulation.

A l'aide de cet élément, les deux valeurs prendraient en faittoute leur essence, se nourrissant alors l'une de l'autre.

En effet, la liberté possible par la loi est en fait pluscomplète que la liberté naturelle : nous avons précédemment dit que la liberté naturelle impliquait qu'un être plusfort, et libre, pouvait faire de moi ce qu'il voulait.

Dans une société, les libertés accordées sont protégées, pour êtreles mêmes pour tous.

La protection garantie au citoyen la possibilité de jouir de différentes libertés sans craindre dereprésailles, représailles auxquels il aurait pu être victime si la loi ne réglementait pas l'égalité, tant qu'il respecte leslimites de ces libertés.

Nous pouvons en déduire que, dans un sens, la loi brime en fait nos désirs pour que nouspuissions vivre ensemble.

De même, c'est le fait de connaître les limites de nos libertés qui nous permet d'en jouir.. »

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