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Est-on libre par nature ?

Publié le 27/02/2008

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Est-on libre par nature ?

Souvent, le monde animal nous paraît beaucoup plus libre que le monde des Hommes car il y a une absence de contrainte sociale. L'animal fait ce qui lui plait, c'est à dire il suit ses instincts, il n'a pas de barrière morale, il a une liberté physique lié à son indépendance (déf. : ne dépendre de personne pour vivre). Tout cela est lié à son absence de conscience. Mais à y regarder de plus près, on s'aperçoit que la liberté de l'animal est illusoire. L'animal est totalement esclave de ses instincts, il est programmé biologiquement. Il est en permanence sous la menace des prédateurs et aussi de ses propres congénères. Il est dépendant des lois de la nature. Pouvoir choisir, ne pas être soumis à ses instincts, sont les signes les plus évidents de la liberté humaine. Tout Homme à la capacité de dire oui ou de dire non, c'est à dire d'accepter ou de refuser, c'est ce qu'on appelle le libre arbitre de l'Homme, c'est à dire la capacité de choisir par soi-même sans être déterminé par nos choix de l'extérieur.

Bref, est-on libre par nature ? L'homme est-il par le simple fait d'exister libre ? La nature est-elle le lieu du déterminisme ou de la liberté ? Mais si l'homme est libre par nature, à quoi bon la vie politique ?

 

« 3) Etre libre est-ce surmonter notre propre nature ? Dialectique du maître et de l'esclave de Hegel. Quand on ne maîtrise pas ses instincts, désirs, pulsion, on est tous esclavede soi.Quand on maîtrise notre propre nature par la force de notre volonté ondevient maître de soi.

On est souvent beaucoup plus esclave de soi que desautres.

Cette conquête de soi sur soi est permanente et nul n'en sorttotalement victorieux.

Jusqu'à présent, liberté = choix = autonomie = selibérer de la nature (par la connaissance, le travail, la technique) se libérer denotre propre nature, donc être libre c'est la capacité de tout choisir. L'Homme peut-il tout choisir ?On ne choisit pas de naître, notre sexe, la famille, notre identité social, notrephysique…L'Homme se croit libre car il à la prétention de tout choisir, mais en réalité ilest prédéterminé.

Que faire par rapport à tout ce qu'on ne choisit pas ? Réponse des stoïciens : pour eux, la nature est de nature divine, donc êtrelibre c'est accepter l'ordre providentiel tel qu'il a été voulu par les dieux (Ex :OEdipe).

Donc être libre c'est faire un effort de volonté pour accepter lanécessité.

Le véritable esclave ce n'est pas celui qui est soumis aux ordres dumaître mais c'est celui qui est soumis à des désirs excessifs, impossible, lemieux étant de se cantonner à des désirs naturels et nécessaires, donc la véritable liberté n'a rien à voir avec lacondition sociale puisque l'esclave peut être libre tant qu'il accepte sa propre condition d'esclave.

Critique :accepter la nécessité c'est se résigner, se refuser à agir.

Contrairement aux stoïciens, Epicure refuse l'idée d'unepuissance spirituelle gouvernant l'univers.

Les hommes se sentent libres car personne ne choisit pour eux.

Lucrècequant à lui, explique la liberté et la volonté de l'homme par la déclinaison des atomes qui entraîne une déclinaison del'esprit qui n'est plus soumis à une fatalité interne. Position de Sartre : être un Homme libre c'est devoir, en permanence, prendre la responsabilité de ce dont, audépart, on n'est pas responsable.

Différence entre un Homme et un coupe-papier : le coupe papier est un objettechnique fabriqué par l'Homme pour l'Homme.

Avant même d'être produit, un homme en a eut l'idée, et grâce àcette idée, il lui a donné une définition.

Le coupe papier a une essence avant d'exister.

L'Homme a-t-il été fabriquéà partir d'une idée ? Réponse religieuse : oui, l'Homme est une créature divine. Réponse de l'athée : l'Homme n'a pas été fabriqué à partir d'une idée, il n'est pas prédéfini d'avance, c'est lui qui vadevoir se définir en donnant du sens à toutes les situations auxquelles il est confronté en fonctions de ses projets. Texte de Sartre « totalement déterminé et totalement libre…»L'Homme rencontre certaines situations qui vont être vécu comme une fatalité, c'est à dire des destins malheureuxindépendant de notre volonté, quelque chose qui m'a choisit mais que je n'ai pas choisit.

D'où une aliénation de maliberté.

Cette nécessité aveugle va ruiner de l'extérieur la vie que je me constituais.

Donc la situation limite mespossibilités actuelles.Conséquence : la vie de celui qui subit cette situation bascule.

Il ne pourra plus être ce à quoi il s'était librementdéterminé à être.

La situation est une contrainte arbitraire qui m'invalide.

Elle agit, je la subis.Conséquence : Je ne suis pas responsable de la maladie, donc je n'ai pas à en répondre.

D'où l'expression êtrediminué, emprunté au domaine des maths, donc comptablement on est réduit à quelques possibilités. La liberté d'un homme se réduit-elle à la quantité de possibilités dont il dispose ?Non, nous subissons tous d'une façon ou d'une autre des contraintes extérieures.

La liberté de l'Homme consistedonc à regarder la contrainte en face, à lui donner un sens en fonction de mes projets de vie.

Je fais face à lasituation en essayant de la surmonter.

D'où, je suis totalement libre du choix et du sens que je vais donner à cettesituation.

Je peux baisser les bras, je lui donne alors un sens insupportable.

Je peux la surmonter.

Je peux la fuir, mevoiler la face… Qu'est-ce qui nous détermine à agir, la situation ou nous-même ?Ex : il pleut et je sors mon parapluie.

Ce n'est pas la pluie qui nous pousse à sortir le parapluie, on a pas envie d'êtremouillé.

Je donne comme sens à la pluie : je peux être malade. Sommes-nous plus ou moins libre en fonction du sens qu'on donne aux situations ?Quelque soit le sens qu'on donne à la situation, on est également libre.

Exister : Ex-sister -> sortir de soi-même parla pensée.

Etre libre c'est devoir en permanence se libérer en donnant du sens aux situations, c'est devoir redevenirmaître d'une situation qui au départ nous échappait totalement.

Nous sommes alors totalement responsable de sensdonné.

Ceux qui parmi nous n'assumeraient pas leur nouvelle condition d'existence et jouent à être ce que les autres. »

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