Devoir de Philosophie

Est-il légitime de parler de connaissance philosophique ?

Publié le 13/12/2009

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Thèmes : (i) La légitimité de la parole : Décréter la légitimité ou l’illégitimité d’une parole doit se faire en fonction de critère qui en détermine l’évaluation. Dans le cadre de l’énoncé, ces critères sont ceux de la définition. Cela suppose donc de donner un définition de la connaissance afin d’évaluer la mesure dans laquelle la philosophie peut ou non être caractérisée par le terme de connaissance. Deux voies sont empruntables en vue de définir un concept : l’une procède par régression dichotomique (analyse) à une réduction du concept à son essence – c’est précisément ce qu’opère Socrate dans le Théétète où la tentative de définir la connaissance vraie conduit à l’aporie consistant à la définir comme possession d’une opinion vraie avec certitude (pétition de principe : on suppose la vérité pour définir la connaissance vraie) ; l’autre est celle de la méthode aristotélicienne, elle procède par analyse selon le genre et la différence spécifique, mais surtout répond à deux exigences fondamentales, à savoir convenir à tout le défini (clause d’exhaustivité) et uniquement à lui (clause d’univocité). (ii) La connaissance : Suivons donc la voie d’Aristote. La connaissance peut donc se définir comme propriété de la faculté rationnelle caractérisable selon deux dimensions propres que sont la théorie et la pratique. La connaissance est donc savoir pratique rationnel, ou bien alors savoir théorique intellectuel. Son objet est défini dans le champ du réel. Son contenu peut être exprimé objectivement et matérialisé (il est donc transmissible et disposé à l’apprentissage par un sujet). Et sa formulation (règles de l’art, savoirs abstraits) est susceptible d’être soit évaluée en termes de conditions de vérité, ou alors vérifiée empiriquement dans la pratique.

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