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Est-il déraisonnable de croire en Dieu ?

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« Que faut-il entendre par "déraisonnable" ? On pense à l'idée de preuve rationnelle de l'existence de dieu, mais aussi à l'idée de forte probabilité comme le fait Pascal.

Mais, ne faut-il distinguer "rationnel" et "raisonnable" : les maths sont rationnelles, et en ce sens qui n'y adhère pas est dans l'erreur, mais certains comportements sont raisonnables, et ne pas y souscrire est, non pas une erreur, mais une attitude moralement négative, ou insensée ? Ne pas respecter le "rationnel", c'est faire une erreur, ne pas respecter le "raisonnable", c'est fauter voire pêcher.

La raison peut-elle toujours justifier la croyance en Dieu ? Pourquoi serait-il plus déraisonnable que raisonnable de croire en Dieu ? Dans quelle mesure croire en Dieu serait-il absurde, contraire à la raison ? La croyance en Dieu relève de la conviction et non de la certitude.

Pour Kant, c'est une certitude morale et non logique.

Dieu est indémontrable ; il n'est pas rationnel (la croyance s'oppose à la science, mais dépasse l'opinion).

Pourquoi la raison et la foi seraient-elles incompatibles ? La croyance est-elle nécessairement irrationnelle ? Ne peut-on choisir de croire librement et raisonnement ? Le doute pascalien montre que la raison est en exercice dans la foi, la croyance n'est pas qu'une adhésion passive à un dogme, elle nécessite une délibération, un pari.

L'adhésion à un dogme religieux a aussi son efficacité : celle de moraliser l'homme.

La religion est une forme de sociabilité comme le montrera Rousseau.

Références utiles : Pascal, les Pensées ; Kant, Critique de la raison pure. Intérêt de la question : Afin de montrer que la question de notre sujet pose véritablement problème, sans quoi il n'y aurait aucun intérêt à le traiter, nous remarquons le fait suivant : la croyance en Dieu dans les sociétés modernes industrialisées décroît.

Il semble qu'aujourd'hui, les sciences, d'une part permettent une compréhension plus précise de la nature (nous disposons par exemple d'hypothèses sur l'origine de l'univers), d'autre part accroissent le niveau de bien-être, la santé, etc.

: le besoin de croire en Dieu a irrémédiablement chuté quand les sciences ont proposées des réponses fortes aux questions religieuses majeures, à tel point qu'il parait aujourd'hui déraisonnable de croire en Dieu. Pourtant, il demeure un certains nombres de questions sur lesquelles, pour l'instant, la science semble buter.

Par exemple, pourquoi y a-t-il un ordre de la nature et pas un chaos désorganisé ? Ou encore pour reprendre l'interrogation de Leibniz, pourquoi y a-t-il quelque chose et non pas rien ? Seules les religions, dont la clé de voûte est la croyance en Dieu proposent aujourd'hui des réponses à ces questions, alors qu'on ne peut que supposer que la science y répondra plus tard.

D'où notre question : Est-il déraisonnable de croire en Dieu ? Analyse des notions du sujet : « raisonnable » peut s'interpréter de deux manières : premièrement, est raisonnable le choix qui paraît à un moment donné être le plus opportun, ou apporter le plus de bénéfices.

C'est le sens courant du mot. Deuxièmement, « raisonnable » se rapporte à « raison » : est raisonnable ce qui résulte d'un calcul de la raison, et non par exemple d'un caprice de la sensibilité. La croyance est une acceptation sans preuve, du moins, sans preuve complète.

Elle se meut donc dans le probable, et repose parfois sur une illusion.

Ainsi, une part de doute demeure toujours dans la croyance, ce qui est un moyen de la différencier de la foi, qui est une croyance absolument ferme. Enfin, « Dieu » peut être le dieu des religions ou celui des philosophes Problématisation Croyance et raison semble s'exclurent mutuellement : comment en effet la raison qui veut rester honnête peut-elle accepter une proposition (par exemple : « Dieu existe ») alors qu'un doute demeure ? Aussi nous posons nous dans un premier temps la question suivante, qui englobe celle de notre sujet : 1.

Est-il raisonnable de croire (en quoi que ce soit ?) Si notre enquête montre que non, alors, a fortiori, il sera déraisonnable de croire en Dieu.

Si, en revanche, il est raisonnable de croire, alors, nous serons amenés à nous poser une seconde question : 2.

En quel Dieu est-il raisonnable de croire ? Proposition de plan :. »

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