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Est-ce trahir que de changer d'opinion ?

Publié le 20/09/2010

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3- Enfin, le changement en soi n'implique pas une trahison.   D'une part, il est impossible de ne pas être soi. C'est ce qu'affirme Kierkegaard : selon lui, il est impossible de se trahir. Quoi qu'il arrive, quelles que soient les idées auxquelles j'adhère, je ne peux pas échapper à moi même. Ainsi, mes changements d'opinions même s'ils peuvent affecter mon être social, ne peuvent pas atteindre mon être profond. Je ne peux pas être autre chose que moi-même. D'autre part, changer d'opinion, si c'est pour s'orienter vers la pensée, vers une opinion droite qui ne serait déjà plus doxa, ce n'est pas se trahir, mais c'est partir à la conquête de soi-même et de sa liberté. Exemple : Socrate et l'art de la maïeutique : « Je ne peux que faire naître en toi-même, et si tu le veux, les pensées qui sont cachées au fond de toi «.     Conclusion :   Ainsi, si à première vue il semble qu'il faille être fidèle à ses opinions pour ne pas se trahir soi-même, cette question apparaît bien vite comme un faux problème. En effet, mes opinions n'expriment pas forcément ce que je suis mais me viennent de l'extérieur.

« Grèce antique, Socrate : combat contre l'opinion ou doxa que les sophistes enseignent.

Il faut s'en libérer car l'opinion est un préjugé c'est-à-dire quelque chose qui est approuvé avant d'être jugé, quelque chose qui n'apas de fondement.Mes opinions ne fondent pas l'identité de ma personne.

Au travers d'elles en effet, ce sont des pouvoirs quis'expriment : le pouvoir de la tradition, des mœurs, le pouvoir religieux ou encore le pouvoir politique… Mesopinions sont des croyances qui prennent l'apparence d'une pensée libre et personnelle.En effet, sans que l'on s'en aperçoive, notre héritage culturel façonne nos opinions.

Ainsi, nous héritons desopinions de nos parents à travers notre éducation.

Ce qui me semble exprimer ma nature profonde ne vient enfait peut être pas de moi.

Par exemple : nous tenons pour vrai ce que nous apprenons à l'école sans pouvoir levérifier.Exemple : Wittgenstein, De la certitude : « Enfants nous apprenons des faits, par exemple que tout homme à un cerveau, et nous y ajoutons foi.

[…] je crois que j'ai des aïeux, que les gens qui se donnaient pour mesparents étaient réellement mes parents, etc.

Cette croyance peut ne jamais avoir été exprimée, et même lapensée qu'il en est ainsi peut ne jamais avoir été pensée ».De ce fait, il faut distinguer l'opinion de la pensée qui seule exprime ma liberté.

Penser c'est justifier sesopinions devant quelqu'un en vue d'obtenir sa libre adhésion.

Penser c'est n'accepter de n'obéir qu'à soi-même.Ainsi, le fait de changer d'opinion ce n'est pas se trahir puisque mes opinions en tant que telles n'expriment pasréellement ce que je suis.

3- Enfin, le changement en soi n'implique pas une trahison.

D'une part, il est impossible de ne pas être soi.C'est ce qu'affirme Kierkegaard : selon lui, il est impossible de se trahir.

Quoi qu'il arrive, quelles que soient lesidées auxquelles j'adhère, je ne peux pas échapper à moi même.

Ainsi, mes changements d'opinions même s'ilspeuvent affecter mon être social, ne peuvent pas atteindre mon être profond.

Je ne peux pas être autre choseque moi-même.D'autre part, changer d'opinion, si c'est pour s'orienter vers la pensée, vers une opinion droite qui ne seraitdéjà plus doxa , ce n'est pas se trahir, mais c'est partir à la conquête de soi-même et de sa liberté. Exemple : Socrate et l'art de la maïeutique : « Je ne peux que faire naître en toi-même, et si tu le veux, lespensées qui sont cachées au fond de toi ». Conclusion : Ainsi, si à première vue il semble qu'il faille être fidèle à ses opinions pour ne pas se trahir soi-même, cette questionapparaît bien vite comme un faux problème.

En effet, mes opinions n'expriment pas forcément ce que je suis maisme viennent de l'extérieur.

En changer ce n'est donc pas réellement se trahir.

Seules des opinions libres etréfléchies, éloignées de la simple doxa , peuvent être le reflet de ce que je suis.

Ainsi, quoi qu'il se passe, quelles que soient les idées en lesquelles je crois, je serai toujours moi.

De plus, si le changement représente la conquête d'unevérité, s'il représente une volonté de justifier sa pensée en se libérant d'idées préconçues et aliénantes, alors,changer d'avis, ce n'est pas se trahir.

Cela peut être au contraire une conquête de soi et de sa personnalitéparticulière et véritable.. »

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