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Epictète: la route du bonheur

Publié le 26/03/2005

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Il n'y a qu'une route vers le bonheur, c'est de renoncer aux choses qui ne dépendent pas de notre volonté... Epictète

« On peut deviner facilement quelle est la question décisive.

A quoi s'appliquent ce temps passé, ces lectures ou cesécrits ? « A quelle fin se rapporte ce labeur ? » L'action, en elle-même, n'est ni bonne ni mauvaise.

Ce qui lui donneson sens, c'est seulement sa finalité.

Et Épictète de se moquer ! Si la fin que tu poursuis est la gloire, « je t'appelleambitieux », si la fin que tu poursuis est l'argent, « je t'appelle avare, mais non pas travailleur ».A quoi faut-il donc appliquer ses lectures, ses écrits, son travail ? La réponse d'Épictète est conforme à la doctrine :« Si tu rapportes ton travail à ta faculté maîtresse, pour que ses dispositions et son activité soient conformes à lanature, alors seulement je t'appelle un travailleur.

»Autrement dit, le labeur véritable, celui auquel on doit appliquer son « esprit dès l'aurore, jour et nuit », c'estd'exercer la partie maîtresse de l'âme (hégémonikon), celle qui guide les autres, qui fait les représentations, lesconsentements, les sentiments, en bref la raison.

C'est en fonction de la raison que nous devons exercer notrefaculté de juger et de vouloir, et nous déterminer ainsi conformément à l'ordre universel.

Ainsi, et ainsi seulement,parviendrons-nous, selon l'expression de Sénèque, à la vie heureuse, ou selon la formule même d'Épictète, «à menerune vie tranquille ».Une telle conception du bonheur nous invite à nous replier sur nous-mêmes, dans une indifférence totale à l'égardde ce qui est extérieur à nous.

Elle ne saurait satisfaire notre époque tournée vers l'action plutôt que vers lacontemplation.

Inutile de préciser qu'il y a des choses qui dépendent de notre volonté et qu'on ne saurait doncrenoncer à tout.

Le bonheur n'est pas dans la rétention, ni dans une petite vie économe.

Il convient toutefois, et cesujet nous y invite, de réfléchir davantage sur les rapports entre le bonheur et le désir. ÉPICTÈTE. Né à Hiéropolis (Phrygie) au 1er siècle de notre ère, mort à Nicopolis (Epire). Il fut l'esclave d'Epaphrodite, lui-même affranchi de Néron et suivit, à Rome, les leçons de Musonius Rufus.

Affranchià la mort de son maître, il put se consacrer à la philosophie.

Lorsque Domitien bannit de Rome tous les philosophes,Épictète se retira à Nicopolis, où il eut pour disciple Flavius Arrien, grâce à qui son enseignement nous a étéconservé.

Il vécut toujours très pauvrement., On raconte qu'un jour, sou maître lui tordant la jambe, Épictète lui dit: « Tu vas la casser», et que, lorsque la jambe fut en effet cassée, il ajouta : « Je te l'avais bien dit.» Laphilosophie d'Épictète est le stoïcisme, qui est devenu chez lui une morale sèche, insensible et orgueilleuse.Indifférent à tout bien qui ne dépendît pas de lui, Épictète accepte la nécessité avec fierté.

« Supporte et abstiens-toi», telle est sa règle de conduite pratique.

Notre intelligence, notre volonté, notre personne dépendent de nous,les biens de la fortune n'en dépendent pas et ne doivent donc pas retenir notre attention.

Pour vivre conformémentà la raison, il faut vivre en accord avec la nature.

Il faut éviter la passion, cette « maladie de l'âme », qui est lasource de nos erreurs.

Pour être libre, heureux, tout puissant et parfait, il faut être impassible, il faut parvenir àl'ataraxie. Oeuvres principales : Entretiens ou Conversations, Manuel.. »

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