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Encyclopedia of Philosophy: SAINT ANSELM

Publié le 09/01/2010

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In England too, under William the Conqueror’s successors relations between Church and State were often strained; and the quarrels between Pope and King played an important part in the life of the most important philosopher of the eleventh century, St Anselm of Canterbury. Anselm, who was born just before Avicenna’s death, resembled him as a philosopher in several ways, but began from a very different starting point. An Italian by birth, he studied the works of Augustine at the Norman abbey of Bec, under Lanfranc, who later became William the Conqueror’s Archbishop of Canterbury. As a monk, prior, and finally Abbot of Bec, Anselm wrote a series of brief philosophical and meditative works. In On the Grammarian he reflected on the interface between grammar and logic, and the relationships between signifiers and signified; he explored, for instance, the contrast between a noun and an adjective, and the contrast between a substance and a quality, and wrote on the relationship between the two contrasts. In his soliloquy Monologion he offered a number of arguments for the existence of God, including one which goes as follows. Everything which exists exists through something or other. But not everything can exist through something else; there¬fore there must be something which exists through itself. This argument would have interested Avicenna, but Anselm did not find it wholly satisfactory, and in a meditation addressed to God entitled Proslogion he offered a different argument, which was the one that made him famous in the history of philosophy.

« Anselme de Cantorbéry, ce théologien novateur qui a voulu prouver Dieu pour mieux croire en lui.Né à Aoste — en Piémont — Anselme (1033-1109) entre à l'abbaye des Bénédictins du Bec — dans l'Eure —, dont ildevient abbé en 1078, avant de devenir archevêque de Cantorbéry en 1093.

L'essentiel de sa production littérairese situe entre 1070 et 1109, production considérable où Anselme s'inspire de la tradition augustinienne.C'est dans le Proslogion (1077), terme signifiant Exposé ou Allocution, que saint Anselme formule un argument qu'onappellera par la suite la preuve ontologique de l'existence de Dieu, ainsi dénommée, au XVIIIe siècle, par Kant.

Àpartir de la perfection de Dieu, je puis aller jusqu'à son existence.De quoi s'agit-il exactement ? de répondre à l'Insensé, qui, dans son coeur, dit : « il n'y a point de Dieu ».

Lecroyant, à la différence de l'Insensé, va exercer correctement son intelligence.

N'est-il pas hors de doute que cedont on ne peut rien penser de plus grand existe et dans la pensée et dans la réalité ? Toutefois, la démarched'Anselme n'est pas ontologique à proprement parler.

La « preuve ontologique », stricto sensu, veut démontrerl'existence de Dieu par l'analyse de son essence ou concept ; l'existence de Dieu serait nécessairement contenuedans le concept d'un être parfait : s'il manquait à cet être un attribut comme l'existence, il ne serait pas parfait.Or Anselme ne part nullement d'un concept car, à ses yeux, Dieu est bien plus qu'une idée : il représente uneperfection totale qui ne saurait exister seulement dans l'esprit.

Dieu est ce qui est tel qu'on ne peut penser rien deplus grand.

Si quelque chose de tel que rien de plus grand ne peut être pensé existe dans l'esprit, on peut supposerqu'il existe aussi dans la réalité.

Or, être à la fois dans la réalité et dans l'esprit est plus grand, nous dit Anselme,qu'être dans l'esprit uniquement.

Donc, existe dans la pensée, mais aussi dans la réalité, quelque chose de tel querien de plus grand ne peut être pensé (Premier argument).

La non-existence de quelque chose de tel que rien deplus grand ne peut être pensé n'est pas pensable (Second argument).

Ainsi Anselme, contrairement à Descartes età la tradition ontologique, ne propose nullement une idée de Dieu : il indique que rien ne peut être pensé de plusgrand que Dieu.

À la limite, Anselme refuserait la tradition se réclamant de lui, celle qui analyse le concept ou l'idéede Dieu et en tire son existence.Va s'ensuivre une polémique avec un nommé Gaunilon, auteur d'un libelle En faveur de l'insensé et moine à l'abbayede Marmoutier, près ile Tours.

Ce précurseur de Kant maintient, contre Anselme, qu'il est impossible de passer de lapensée à l'existence.

Dès lors, Anselme ne prouve rien du tout ! Au contraire, Hegel reviendra à l'argument et il rendhommage à Anselme.Anselme a, en tout cas, le mérite de promouvoir la raison pour mieux cheminer à travers les questions de la foi : ilmobilise la rationalité.

Une spéculation rationnelle se forme de nouveau, à travers l'intelligence de la foi et le travailconceptuel.

« Avec Anselme le travail théologique acquiert une dimension conceptuelle, un élan et une impulsionspécifiques : le monde chrétien latinophone trouve grâce à lui son identité intellectuelle.

Pour la première fois depuisAugustin, un penseur chrétien latinophone construit son oeuvre, forge des instruments » (A.

de Libera, LaPhilosophie médiévale, PUF, p.

293).On peut user de dialectique sans menacer la foi : voilà ce que nous signale, au xi' siècle, Anselme.. »

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