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Edmund Husserl (présentation)

Publié le 22/02/2012

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husserl
Né à Prossnitz en Moravie, Husserl suivit des études scientifiques à l'université de Berlin, où il obtint un doctorat de mathématiques en 1859. Il s'orienta ensuite vers la philosophie et enseigna à Göttingen et Fribourg, jusqu'à ce que les nazis ne le rayent de la liste des professeurs en faveur de son ancien élève, Heidegger. Une rencontre décisive avec le psychologue Franz Brentano l'incita à s'intéresser aux phénomènes psychiques. Il développa une théorie de pure " phénoménologie ", destinée à étudier le contenu de la conscience. Sa méthode de résolution phénoménologique exige la mise à l'écart de toute suppositions sur les causes extérieures et l'essence de la conscience. L'objet est de découvrir la nature essentielle des actes de la conscience raisonnante et ainsi, les vérités fondamentales qui sont à la source de la connaissance humaine. Husserl pensait que la science moderne traversait une crise précisément parce qu'en proclamant l'objectivité, elle avait échoué à reconnaître le rôle actif de la conscience dans le développement de l'entendement humain. Pour lui, le monde occidental était en pleine crise intellectuelle et cette dernière avait provoqué les troubles sociaux et politiques (son ascendance juive en fit une victime de la persécution nazie). Husserl voulait créer une philosophie qui serait une " science rigoureuse ", un fondement solide de la connaissance sur lequel toutes les autres sciences pourraient se baser. Il souhaitait que les hommes réapprennent à voir le monde, oublient leurs préjugés et les réponses toutes faites aux questions fondamentales, leurs fausses certitudes. La survie d'une " Europe basée sur la vérité " en dépendait…

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« Né en Moravie (République tchèque) le 8 avril 1859, Edmund Husserl est d'abord mathématicien avant de devenirphilosophe.

Dès 1887, il devient privat dozent, c'est-à-dire professeur non-titulaire à l'université de Halle.

En 1906,sa carrière universitaire atteint son apogée avec son titre de professeur titulaire à Göttingen, puis à Fribourg de1916 à 1928.

Cet universitaire austère, voire sévère, qui a durablement influencé la philosophie contemporaine endéveloppant la phénoménologie, a produit une œuvre immense allant des Recherches logiques (1900-1901) à LaCrise des sciences européennes et la philosophie transcendantale (1935-1937).

Ces dernières années furentassombries par le nazisme et l'antisémitisme, car Husserl était un juif converti au luthérianisme : il fut rayé de la listedes professeurs de Fribourg puis réintégré en juillet 1933.

Il meurt le 26 avril 1938, alors que le national-socialismemenace de destruction ses manuscrits inédits.

Ils furent heureusement évacués à Louvain où se trouvent toujoursaujourd'hui les fameuses archives Husserl, dans lesquelles 300 000 feuillets restent à dépouiller. Après avoir réfléchi dans l'horizon de la mathématique et s'être interrogé sur ses fondements, Husserl développe unidéalisme qu'illustre sa théorie des essences.

Sans le secours des essences, le penseur demeure atteint de cécitéspirituelle.

Il est également influencé par Descartes et Brentano (1837-1917), ce psychologue allemand quidéfinissait la conscience par son " intentionnalité ".

Pour Brentano, toute conscience est forcément conscience dequelque chose. La philosophie husserlienne explique que la véritable connaissance réside dans une intuition des essences, desformes absolues, qui seules permettent réflexion et pensée.

Le regard du sujet doit donc se tourner vers elleslorsqu'il cherche à décrire la constitution des phénomènes, qui a lieu dans la conscience.

En effet, dans laperception, le but de la conscience qui vise un objet est de mener à bien le processus de saisie intuitive duphénomène afin de constituer l'objet visé, c'est-à-dire le phénomène, en une idée pure.

L'intentionnalité de laconscience se transcende ainsi vers l'objet à chaque fois qu'elle le vise. Tout objet de la conscience acquiert ses déterminations à partir de l'angle sous lequel je le vois.

Aussi ce senss'enrichit-il quand je multiplie les angles sous lesquels je le perçois.

Si bien que, au bout du compte, l'objetspatialement vécu ne se donne en sa totalité que sur le fond d'une synthèse de points de vue. Cette multiplication des points de vue sur l'objet peut être amenée à revêtir une forme historique.

En effet, dans larelation avec autrui, que Husserl appelle l'intersubjectivité, l'autre ou alter ego correspond à une multiplicité designifications qui peuvent être fonctionnelles, économiques, politiques ou affectives.

Dans tous les cas, cessignifications sont prises dans le flux d'une histoire.

Car il ne faut pas oublier que, si l'objet qui nous fait face recèleune multiplicité de sens possibles selon notre position, nous revêtons nous-mêmes une multiplicité de sens.

Aussiest-ce lesté de sa propre histoire, ainsi que de la nôtre, que l'objet acquiert des déterminations grâce à l'analysephénoménologique. Husserl parle d'un flux de sens, et ce terme définit mieux que tout autre ce qu'il faut entendre par intentionnalité,l'apport original de la phénoménologie à la compréhension de la conscience.

Le problème n'est pas que la consciencesoit tournée vers l'extérieur ou vers l'intérieur : la conscience est extériorisation, c'est-à-dire qu'elle ne cesse deviser l'objet qui lui fait face sous de multiples angles, au point de constituer autour de lui toute une stratification designifications étagées sur plusieurs niveaux. En faisant de l'intentionnalité la clef de la conscience, Husserl offre à l'investigation de la connaissance une méthoderigoureuse d'analyse du travail de la conscience.. »

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