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ÉCOLOGIE (Sciences et Techniques)

Publié le 22/02/2012

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L'écologie est la science qui étudie les interactions entre les êtres vivants et les milieux dans lesquels ils vivent. Plusieurs historiens des sciences situent la naissance de l'écologie à l'époque où Aristote (384-322 av. J.-C.) réalisa son oeuvre, d'autres à la notion d'économie de la nature proposée par le grand naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778) au XVIIIe siècle. Mais ce qui est remarquable, c'est que plusieurs savants ont su mettre en relation les espèces et leurs milieux, et ont analysé la nature de manière moins réductionniste et plus globale. L'historien des sciences Jean-Paul Deleage, paraphrasant le grand anthropologue Claude Lévi-Strauss, qui a qualifié l'anthropologue d «l'astronome des sciences de l'homme», définit l'écologiste comme «l'astronome des sciences de la vie». Les grands écologistes Eugene et Howard Odum ont jugé bon de souligner que l'écologiste utilise pour ses études un instrument imaginaire, le macroscope, pour bien faire comprendre l'approche globale qui caractérise l'enquête écologique. Notre capacité à exercer une influence négative sur les milieux du globe s'est accentuée dans des temps extrêmement courts, si on les compare aux temps de l'évolution d'écosystèmes tout entiers. Vers 1800, nous avons atteint le premier milliard d'êtres humains et aujourd'hui nous sommes plus de 5,7 milliards. De l'autre, en dépit des grands progrès de la science, nous ignorons encore beaucoup de choses. En outre, nous avons une difficulté objective à comprendre parfaitement la complexité de la nature, et donc à gouverner le système Terre que nous avons complètement colonisé, ce dont nous sommes de plus en plus conscients.

« L'ÉCOLOGIE À L'ÉPOQUE CLASSIQUE Aristote fut considéré par de nombreux savants comme un précurseur de la vision écologique.

En effet, même sises descriptions ont un caractère typiquement naturaliste, surtout les descriptions de type zoologique, ellesposent des questions et suggèrent des réflexions de caractère typiquement écologique.

On trouve peu d'auteursdans son sillage.

Ceux-ci décrivent principalement des formes de vie, comme Théophraste (env.

372-287 av.

J.-C.) ou Pline l'Ancien (23-79), dont la célèbre Naturalis historia , pendant quinze siècles, constituera le patrimoine commun de savants et d'artistes. HOMME-NATURE : UN RAPPORT À DISTANCE Les progrès de la connaissance scientifique et le triomphe des religions monothéistes méditerranéennes(christianisme et islam), qui attribuent une très grande importance au rôle central de l'espèce humaine sur laTerre, ont fortement contribué, au sein de notre culture collective, à séparer de plus en plus l'homme de la nature,en établissant une forte supériorité du premier par rapport à la seconde.

Le caractère sacré de la nature présentdans la culture pré-médiévale, et présent aujourd'hui encore dans les cultures tribales survivantes, est devenu unélément absolument secondaire.

La science devient le symbole de la faculté de raisonner et de l'objectivité, ellebannit les émotions et essaie d'analyser la nature comme s'il s'agissait d'une grande horloge qu'il fautdésassembler pour en comprendre les lois de fonctionnement et les engrenages. LA TERRE COMME SUPERORGANISME Le père de la géologie, James Hutton (1726-1797), inspiré par l'analogie entre la circulation sanguine de notrecorps et la circulation de l'eau sur la planète, propose une vision de la Terre comme une sorte desuperorganisme qui nécessite l'étude de la physiologie, considérée, depuis cette époque, comme le fondementet le support de la médecine.

Il s'agit là d'une vision qui devance une écologie globale : une vision d'analyse de laréalité de haut en bas, qui se distingue du point de vue restrictif et réductionniste typique des sciences les plusrécentes et spécialisées (chez lesquelles la vision est de bas en haut), visant à étudier les détails et lesprocessus des domaines d'étude respectifs.

Il est évident que tout ce qui est réductionniste n'est pas mauvais, etque tout ce qui est global n'est pas bon.

La science devrait toujours chercher une intégration équilibrée entre cesdeux visions. L'HOMME DOMINATEUR Au milieu du XVIII e siècle, le grand naturaliste suédois Carl von Linné réserve une attention particulière à une conception qui restera à la base de l'écologie moderne : celle de l'équilibre de la nature, qu'il considère toutefoiscomme un équilibre voulu par Dieu.

La vision qui émerge des œuvres de Linné tend à indiquer la domination del'homme sur la nature.

Certains historiens ont jugé cette attitude « impérialiste », à l'égard de la nature.. »

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