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Duccio di Buoninsegna

Publié le 26/02/2010

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Sculpteur et architecte, né à Florence en 1418, décédé à Pérouse en 1481. Exilé de sa ville natale pour vol, il exécute les Scènes de la vie de San Giminiano pour la cathédrale de Modène en 1442 dans un style inspiré de Michelozzo. Lors de son séjour à Venise en 1446, il ne reste pas indifférent à la sculpture vénitienne du gothique tardif. Avec les Anges musiciens et les Arts libéraux (1449-1455), l'artiste s'affranchit, pour ses formes, de toute substance plastique, ne laissant à leur place que de simples lignes ondulées. Cette prédominance des éléments décoratifs, qui correspond parfaitement aux goûts littéraires et artistiques de la cour de Malatesta, s'accentue dans la façade de l'oratoire de Saint-Bernardin à Pérouse. Mais, bien vite, ce style révèle ses limites comme en attestent ses oeuvres réalisées à Florence entre 1463 et 1470 ainsi que la façade de la Maestà delle Volte à Pérouse. Au XIIIe siècle, la peinture dans l'Italie centrale commence à présenter des caractères nouveaux, tandis que se manifestent les premières individualités qui, sur un fond uniforme, font preuve de manières originales et distinctes. A Venise, ville que son commerce rattache à l'Orient, Byzance continue à dominer ; mais Rome, Florence, Sienne, Pise, Lucques, nous offrent une activité artistique nouvelle et abondante. Différentes manières locales commencent même à se distinguer, au point que, vers la moitié du siècle, il est possible de parler d'une école de peinture romaine, pisane, florentine ou siennoise ; à la même époque, les échanges entre les différentes villes et régions se font plus fréquents. Sienne, dont les marchands étaient en contact avec les principales villes d'Europe, atteint, après le milieu du XIIIe siècle, une prospérité considérable qui se reflète dans l'abondante floraison de son école de peinture. Le peuple entier participait à la vie artistique : les chroniques siennoises nous transmettent l'écho de l'allégresse de toute la population qui, le 19 juin 1311, accompagna le grand tableau de la Vierge de Majesté de la maison du peintre Duccio di Buoninsegna jusqu'au dôme, au son des cloches, des trompettes et des tambours.

« tradition byzantine qui s'exprime, par exemple, dans la célèbre Vierge de Guido au Palais communal.

Ce tableau, quiporte la date de 1221, présente déjà des caractères personnels et une finesse qui prélude à celle qui sera plus tardpropre à Duccio, mais le byzantinisme du maître est d'un aspect tout particulier.

Duccio n'est pas le descendant desbarbares peintres grecs d'icônes qui répétaient inlassablement les mêmes modèles.

Au contraire, il se rattache àcette élégante renaissance de Constantinople qui se manifeste, à partir du XIe siècle, dans les grandes pagesenluminées des psautiers, des évangéliaires, des bibles, produits exquis d'une école impériale dont nous avons desexemples avec les manuscrits précieux et célèbres qui sont à la Bibliothèque nationale de Paris et au Vatican.

L'artgrec antique dans toute sa pureté revit dans ces miniatures où il brille d'un dernier éclat. Par quelles voies le maître siennois a-t-il pu connaître cette production aulique ? Nous l'ignorons.

Mais bien qu'il aitconnu l'art raffiné de la Byzance impériale, il n'en fut pas un imitateur auxquelles il sut infuser une vie nouvelle : auxcréatures qui semblaient revenir des siècles lointains, du monde hellénique mort, il communique la grâce charmantede la mystique chrétienne.

Et après leur avoir donné cette douceur d'expression, il les réchauffe de sa couleursplendide, les adapte savamment à une fonction décorative. Combien l'art de Duccio est différent de celui de Giotto, plus corporel, plus réel, plus proche de l'homme ! Lesépisodes de la vie du Christ, représentés dans les panneaux de la Maestà de Duccio, apparaissent des contesirréels, comme les pages ravissantes d'un récit qui nous est étranger ; Giotto, à Padoue, introduit les personnagessacrés dans notre monde terrestre, il les fait vivre et souffrir et languir de notre sang, de nos passions, de noslarmes.

Giotto crée un monde nouveau, commence la Renaissance, est l'interprète de l'humanité dantesque.

Duccionous ouvre une échappée sur le paradis médiéval de Dante, il clôt une longue tradition, offre aux fidèles la douceurmélancolique de ses Vierges au regard perdu dans l'infini. L'oeuvre de Duccio Chronologie discutée.

Nous donnons l'oeuvre complète (moins les oeuvres d'atelier ou d'attribution douteuse). MADONE DE SANTA CECILIA A CREVOLE (Opera del Duomo, Sienne).1485 MADONE RUCELLAI (Santa Maria Novella, Florence).PETITE "MAESTA" (Musée de Berne).MADONE DES FRANCISCAINS (Galerie de Sienne).MADONE (Collection Stoclet, Bruxelles).TRIPTYQUE: MADONE ET SAINTS (National Gallery, Londres).MADONE ET ANGES (Pinacothèque Vannucci, Pérouse).1308 1311 "MAESTA".

SCENES DE LA VIE DU CHRIST ET DE LA VIERGE (Opera del Duomo, Sienne), sauf lespanneaux suivants :ANNONCIATION (National Gallery, Londres);NATIVITÉ (National Gallery, Washington);TENTATION DU CHRIST (Musée Frick, New York) ;VOCATION DES APOTRES (National Gallery, Washington) ;JÉSUS ET LA SAMARITAINE (Collection Rockefeller, New York) ;GUÉRISON DE L'AVEUGLE NÉ (National Gallery, Londres) ;TRANSFIGURATION (National Gallery, Londres) ;RESURRECTION DE LAZARE (Collection Rockefeller, New York).TRIPTYQUE: CRUCIFIXION ET SAINTS (Musée de Boston).. »

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