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Définition: HUMANISME.

Publié le 31/07/2009

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humanisme

Mouvement des esprits « humanistes « de la Renaissance, qui eurent le culte des langues et des lettres anciennes. (Érasme, Budé, Politien). — Nom donné à la « Religion de l'humanité « d'Auguste Comte. — Doctrine de S. Schiller, d'Oxford, pour qui toute connaissance est soumise à la nature humaine, et pour qui une opinion est vraie ou fausse suivant qu'elle peut ou non avoir des conséquences de valeur pratique. Pour lui, « l'humanisme est simplement le fait de se rendre compte que le problème philosophique concerne des êtres humains s'efforçant de comprendre un monde d'expérience humaine avec les ressources de l'esprit humain «. — Pour Protagoras « l'homme est la mesure de toutes choses «. Doctrine ne reconnaissant aucune valeur supérieure à l'être humain.

 

humanisme

« L'homme de la Renaissance Il est conscient d'un changement dans la civilisation ; il se sait à une époque de découvertes, de renouveau culturel; les Italiens parlent de rinascita.

Ce renouveau s'ancre dans une relecture des Anciens.

L'idée se dégage alors d'une communauté d'esprit chez tous les hommes, quelque soit le temps ou l'espace ; on croit en la communautéhumaine. L'humanisme fait de l'homme le sujet de son action, et non une simple créature de Dieu.

La Renaissance dessine unmodèle de perfection humaine, un idéal d'homme nouveau en rupture avec l'homme médiéval.

Ainsi Pic de la Mirandole écrit en 1486, De la dignité de l'homme.

Il faut savoir qu'à cette époque, seul existe le terme d'humaniste (le spécialiste des textes anciens) ; le terme d'humanisme n'apparaîtra qu'à la fin du XIXe siècle. Les découvertes La Renaissance est marquée par de nombreuses découvertes qui bouleversent l'idée que l'homme se faisait de lui- même.

La découverte de l'Amérique par Christophe Colomb en 1492 met brutalement en contact deux civilisationstrès développées qui ont du mal à s'accepter ; en Europe, le choc est grand, car l'existence des Indiens relativise les coutumes et les croyances.

On se demande comment des peuples ont pu vivre dans l'ignorance du Christ.

En1497,Vasco de Gama franchit le Cap de Bonne Espérance.

En 1520, Magellan entre dans le Pacifique.

En 1533,Jacques Cartier explore le Saint-Laurent ; la figure des terres connues change considérablement et décentre les pays européens. La découverte de l'héliocentrisme par Nicolas Copernic en 1543 décentre la Terre elle-même parmi les autresplanètes.

De nouveaux systèmes astronomiques apparaissent (Tycho Brahé, puis Jean Képler) qui font passerl'astronomie du monde clos à l'univers infini (selon l'expression d'A.

Koyré).

Cette révolution fait perdre à l'homme sa place centrale dans le monde et le jette dans un infini sans repères. L'invention de l'imprimerie par Gutenberg en 1455 facilite soudain l'accès au savoir ; il n'est plus nécessaire de recopier les textes à la main pour les étudier.

La lecture de la Bible, qui est le premier ouvrage imprimé, ne sera plusréservée au seul clergé ; les textes pré-chrétiens, comme la philosophie grecque et la poésie latine, sont diffusés,ce qui permet la comparaison entre les différentes visions de l'homme et développe l'esprit critique.

Pour faciliter lacompréhension, les textes administratifs sont écrits en français (Ordonnance de Villers-Cotterets, en 1539). Les oeuvres Au milieu de tels bouleversements, on aurait pu assister à un effondrement de la civilisation ; or, la crise engendre des idées nouvelles et des oeuvres admirables.

En Italie, Machiavel écrit Le Prince en 1513, Michel-Ange et Léonard de Vinci renouvellent la peinture.

Erasme publie son Eloge de la folie en 1511.

A Paris, on peut lire François Villon, Rabelais avec ses Chroniques de Gargantua à partir de 1532, Les Essais de Montaigne en 1580.

Thomas More écrit son Utopie en 1516.

Il ressort de toutes ces oeuvres une atmosphère de liberté, d'autonomie de la pensée. La critique des autorités Après la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, une nouvelle crise du monde chrétien éclate lorsque Luther rompt avec l'autorité du Pape en 1517 ; c'est la fin de l'unité de l'Eglise ; les divisions éclatent au grand jour, avec leur cortège d'excommunications, de haines, de massacres.

Face au pouvoir religieux, l'homme de la Renaissanceréclame, non pas déjà la libre pensée, mais le libre exercice de la raison.

Il ne remet pas en cause le dogme religieux,mais veut pouvoir l'examiner librement.

En fait, on refuse l'argument d'autorité, tant de fois invoqué pour faire taireles questions dérangeantes.

Erasme, puis Luther et Calvin veulent revenir aux sources du christianisme, car lesabbés et les évêques sont devenus de riches seigneurs ; la simplicité de vie des premiers apôtres a été oubliée ; leluxe des églises est devenu un scandale pour l'esprit simple et humble du peuple. Face au pouvoir politique, l'arbitraire est maintenant démasqué et dénoncé ; dans son Discours de la servitude volontaire (1548), Etienne de la Boétie suggère le droit d'insurrection face à la tyrannie.

Dans Le Prince, Machiavel sépare nettement la politique de la morale, non pas pour faire un éloge du cynisme, mais pour décrire l'exercice dupouvoir de façon technique et efficace. Dans le domaine de l'éducation, enfin, l'enseignement scolastique est tourné en ridicule : la répétition bornée et le commentaire compilatoire des Anciens, le vocabulaire pédant, les disputes sans objets sur des nuances artificiellessont autant d'entraves à l'exercice autonome de la pensée.

Rabelais prône une éducation qui ne séparerait pas le développement de l'esprit et celui du corps.. »

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