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De nombreuses fables sont consacrées aux voyages. Toutes les condamnent. Comment et pourquoi ?

Publié le 04/06/2009

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 1. La condamnation des voyages

L'envie de voyager s'apparente pour le fabuliste à une forme de folie. Le Rat qui part découvrir la campagne possède « peu de cervelle « (Le Rat et l'Huître, VIII, 9). La Tortue qui, «lasse de son trou«, veut «voir le pays «, a «la tête légère« (La Tortue et les Deux Canards, X, 2).

C'est que les voyages sont dangereux. S'agit-il d'une traversée maritime ? Il faut affron­ter les tempêtes, les bancs de rochers et même les pirates (VII, 11, 13 ; X, 15 ; XII, 7). Les voyages terrestres ou aériens ne sont pas plus rassurants. Le Pigeon qui revient à son logis après un long périple est dans un piteux état (Les Deux Pigeons, IX, 2).

En outre, les voyages sont inutiles. L'Homme qui a couru en vain après la fortune «pleure de joie« à l'idée de revenir chez lui (VII, Il). La Tortue, avide de découvrir les «différentes moeurs« des peuples d'Amérique, non seulement n'apprendra rien, mais perd la vie (X, 2).

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