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[ De la tranquillité de l'État ] - Montesquieu

Publié le 27/02/2008

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[ De la tranquillité de l'État ] - Montesquieu «Pour règle générale, toutes les fois qu'on verra tout le monde tranquille dans un Etat qui se donne le nom de république, on peut être assuré que la liberté n'y est pas. Ce qu'on appelle union dans un corps politique, est une chose très équivoque : la vraie est une union d'harmonie, qui fait que toutes les parties, quelque opposées qu'elles nous paraissent, concourent au bien générale de la société ; comme des dissonances, dans la musique, concourent à l'accord total. Il peut y avoir de l'union dans un État où on ne croit voir que du trouble ; c'est-à-dire une harmonie d'où résulte le bonheur, qui seul est la vraie paix. Il en est comme des parties de cet univers, éternellement liées par l'action des unes, et la réaction des autres. Mais, dans l'accord du despotisme [...], c'est-à-dire de tout gouvernement qui n'est pas modéré, il y a toujours une division réelle. Le laboureur, l'homme de guerre, le négociant, le magistrat, le noble, ne sont joints que parce que les uns oppriment les autres sans résistance ; et, si l'on voit de l'union, ce ne sont pas des citoyens qui sont unis, mais des corps morts ensevelis les uns auprès des autres» Montesquieu1) Un remarque surprenante (posée comme une règle générale) : dans une république la tranquillité absolue est antinomique de la liberté. 2) Explication : ■ Dans une société («un corps politique») la véritable union des citoyens est une harmonie concourant à leur bonheur.

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