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De Chirico, Hector et Andromaque

Publié le 22/02/2012

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hector
Né en Grèce de parents italiens, Giorgio De Chirico reçut une formation culturelle complexe influencée par les écrits de Nietszche et de Schopenhauer dont il fit la connaissance durant ses études à Munich où le peintre arriva en 1906. Les oeuvres des peintres romantico-décadents, comme Arnold Böcklin et Max Klinger, exercèrent une forte influence sur la formation du maître. Le rappel à la tradition classique est présent dès ses premières oeuvres, comme en témoigne le tableau du Combat des centaures, de 1909 (Galleria d'Arte Moderna, Rome). Après son retour en Italie, De Chirico s'installe à Paris en 1910 et expose en 1912 et 1913 ses premières oeuvres métaphysiques, l'Enigme de l'Oracle et l'Enigme d'un après-midi d'automne, applaudi par le critique Guillaume Apollinaire. De nouveau en Italie, le peintre rencontre à Ferrare, en 1916, Filippo De Pisis et Carlo Carrà, donnant naissance à l'"école métaphysique", terme voulant désigner le dépassement de la réalité connue et conventionnelle pour découvrir le côté caché et le plus profond des choses. C'est de cette période que datent des oeuvres très connues comme Hector et Andromaque (1917, coll. privée, Milan), Les Muses inquiétantes (1916), Mélancolie d'automne (1915, coll. privée). Après s'être installé à Rome en 1918, le peintre se rapproche du groupe de Valori Plastici, avec lequel il expose en Europe, tandis qu'en 1925 il participe à la première exposition des surréalistes à Paris. Par la suite, le maître s'éloigne des parcours de la peinture contemporaine pour approfondir un langage personnel basé sur la relecture de l'art classique qui le conduit à reproduire des scènes de gladiateurs, des ruines archéologiques, des chevaux sur les rives de la mer. Sa dernière période d'activité, menée de pair avec un gros travail de scénographe et de costumier, est marquée par une orientation vers l'art baroque des XVIème et XVIIème siècles (Autoportrait, 1962 ; Chevaux, 1952).

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