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Dans quels mesure le principe du déterminisme est-il applicable aux phénomènes économiques ?

Publié le 29/07/2005

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PHÉNOMÈNE (gr. phainomenon; de phainestai, être visible)

Gén. Ce qui apparaît à la conscience, ce qui est perçu. Fait constaté et établi qui constitue la matière des sciences. Phi. Pour Kant, ce qui est objet d'Expérience possible, c.-à-d. ce qui apparaît dans le temps et l'espace, et manifeste des rapports déterminés par les catégories. Ainsi, le phénomène s'oppose d'une part à la pure matière de la connaissance (le divers donné sensible de la sensation), et de l'autre au noumène ou chose en soi, qui ne peut être connu. Il n'est donc pas simple apparence, puisque, au contraire, l'illusion suprême, que Kant appelle illusion transcendantale, serait de croire possible la connaissance d'autres objets que ceux de l'Expérience , qui constituent pour nous le « pays de la vérité ». Chez Husserl, le phénomène n'est pas seulement ce qui apparaît à la conscience mais aussi manifestation de l'essence. Le retour aux choses mêmes permet aux structures universelles de l'Expérience de se dévoiler. Epochè.

PRINCIPE (lat. principium, commencement)

Log. Désigne soit la proposition initiale d'une déduction dont résultent nécessairement d'autres propositions dites conséquentes, soit les lois générales de la pensée ou principes directeurs de la connaissance. principes logiques. Épist. Ensemble des propositions directives auquel le développement d'une science est subordonné. Méta. Cause première des choses. Ainsi, Dieu pour Pascal : « Tout par lui, tout pour lui. » Mor. Au sens normatif, règle d'action clairement formulée.

DÉTERMINISME (lat. determinare, marquer les limites)

Gén. Ensemble des conditions nécessaires à la production d'un phénomène. Épist. Par extension, désigne la doctrine qui postule que tous les phénomènes sont liés entre eux par des lois constantes et universelles. Cette doctrine prétend surtout que l'invariabilité de ces lois (les mêmes causes produisent les mêmes effets) autorise la prévision scientifique. L'astronome Laplace est sans doute le premier à formuler clairement le principe du déterminisme universel: « Nous devons envisager l'état présent de l'univers comme l'effet de son état antérieur et comme la cause de ce qui va suivre. » Déterminisme et liberté. Déterminisme et liberté ne sont pas nécessairement contradictoires. En effet, le déterminisme, contrairement au fatalisme (destin), ne suppose pas que tout soit réglé d'avance : le déterminisme naturel est aveugle, autrement dit la nature n'agit selon aucune fin (opposé à finalisme). Par ailleurs, la connaissance des causes qui déterminent nécessairement tel effet peut permettre aux hommes d'accroître leur puissance d'agir. Par ex., la connaissance de la loi de la chute des corps permet la construction du parachute. Avec Spinoza, on pourrait donc dire que nécessité et liberté ne s'opposent pas, que « la liberté, c'est la nécessité comprise ».

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