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Dans quelles circonstances peut on dire de quelqu'un que ses paroles l'ont trahi ?

Publié le 27/02/2008

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En effet, sans qu?ils le disent expressément, les mots qu?il utilise nous informent sur son milieu social, son niveau de culture, les gens qu?il fréquentent. La parole trahi son débiteur car elle l?identifie auprès des interlocuteurs, le « dénonce » en quelque sorte.   2ème partie : La question de la réception de la parole par autrui : la parole trahit quand elle est équivoque et est mal interprétée.   - La parole est toujours sujette à l?interprétation. Ainsi, il est difficile de savoir si ce que le sens que l?on donne aux paroles que l?on prononce sera bien le même donné par celui qui la reçoit. La sensibilité de chacun est si différente que le sens d?une même parole est souvent pris différemment par chacun. Le langage se prête toujours au déchiffrement car il compare nécessairement une dimension équivoque. La parole trahit alors son géniteur quand celui-ci ne parvient pas à faire comprendre son intention à son interlocuteur. La parole trahit quand elle échoue à sa fonction de « médiatrice », et ne parvient pas à faire passer correctement le message qui lui est confié par celui qui la profère. Ainsi, lorsque l?on dit à quelqu?un qu?il « n?est pas bête », l?intention est ambiguë : l?interlocuteur peut comprendre qu?il est par conséquent intelligent, ou peut aussi y voir une parole de consolation, qui impliquerait le fait de sa bêtise par le seul fait d?en évoquer la possibilité.

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