Croire ou connaitre, faut-il choisir ?

« -Kant dénonce cette attitude de la raison qui, au nom de la croyance, renonce à exercer son sens critique ; il nesert à rien de réciter des prières si la raison ne cherche aucunement à en comprendre le sens.- le malin génie de Descartes. III/ Croire ou connaitre, pourquoi choisir ? A : De la croyance à la connaissance -de nombreux philosophes ont cherché à fonder la croyance en prouvant l'existence de Dieu.-Thomas d'Aquin va démontrer rationnellement l'existence de Dieu : il constate d'abord l'existence des êtres finis etétablis ensuite que la cause des êtres finis est nécessairement un être infini, à savoir, Dieu.

C'est à l'aide deraisonnements logiques que nous remontons à Dieu.-les preuves de l'existence de Dieu : l'argument ontologique (Descartes) : l'être que l'on peut penser comme pourvude toutes les perfections doit exister ; l'argument cosmologique (Thomas D'Aquin et Aristote) : la contingence dumonde postule un être nécessaire ; l'argument théologique (Thomas d'Aquin et la scolastique) : l'ordre et le finalismeprésents dans la nature requièrent un ordonnateur et une intelligence. B : Nous devons plutôt les concilier - La croyance et la connaissance ne sont pas du tout du même ordre et ne concernent pas un même objet.

Elles nesont donc pas incompatibles.- La raison ne nous permet pas de saisir les fins ultimes de l'existence.- La croyance qui s'oppose à la connaissance est celle qui va contre les preuves du raisonnement et leurs substituela superstition.- La croyance d'ordre religieuse peut être conciliée avec l'usage de la raison en ce sens qu'elle donne à l'univers uneinterprétation symbolique. Conclusion PASCAL, in Pensées, Fragment 282 : « Nous connaissons la vérité non seulement par la raison, mais encore par lecœur ; c'est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes, et c'est en vain que leraisonnement qui n'y a point de part, essaye de les combattre ». La raison ne permet pas à l'homme de tout connaître.

La croyance permet à l'homme de poursuivre son chemin depensée, là où s'arrête la raison.

Mais il ne faut pas non plus confondre ce que chacune d'elle apporte ; la croyancen'aboutit aucunement à une réelle démonstration.

Dès lors, nous pouvons naturellement opposer la connaissance àla croyance quant aux objets sur lesquels elles portent : la première concerne la vérité, tandis que la seconde sebase sur la foi.

Mais la raison a ses limites que seule la croyance semble pouvoir dépasser pour satisfaire la naturemême de l'homme qui est de vouloir tout expliquer.. »