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Cours de philosophie sur L'ETAT ?

Publié le 05/04/2009

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L'Etat est une production humaine. Pour Hobbes il a pour tâche d'assurer la paix et la protection des biens. De ce fait le citoyen appartenant à une cité ne peut user librement de la violence. Il doit respecter la loi en limitant l'affirmation de sa puissance. Pourtant, aucune société ne peut exister sans un fondement à la fois juridique et moral. Dès lors, la morale intervient nécessairement en politique même si l'efficacité est le but essentiel recherché par les hommes politiques.

Hobbes à la différence d'Aristote ne pense pas que l'Etat est naturel. "C'est l'art qui crée ce grand Léviathan, qu'on appelle République ou Etat, lequel n'est qu'un homme artificiel, quoique d'une stature et d'une force plus grandes que celles de l'homme naturel, pour la défense et protection duquel il a été conçu." (Hobbes, Léviathan.) Pour se faire il peut user d'un pouvoir de contrainte. Mais son rôle ne s'arrête pas là. Il a aussi dans les sociétés modernes une charge de gestion et d'arbitre des problèmes sociaux-économiques. "En face des sphères du droit privé et de l'intérêt particulier, de la famille et de la société civile, l'Etat est, d'une part, une nécessité externe et une puissance plus élevée; à sa nature sont subordonnés leurs lois et leurs intérêts, qui en dépendent; mais d'autre part, il est leur but immanent et a sa force dans l'unité de son but universel et des intérêts particuliers de l'individu, unité qui s'exprime dans le fait qu'ils ont des devoirs envers lui dans la mesure où ils ont en même temps des droits." (Hegel, Principes de la philosophie du droit.) Max Weber a bien cerné le rôle de l'Etat dans le monde contemporain. Il a pour mission de réunir-une "communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé (...) revendique avec succès pour son propre compte, le monopole de la violence physique légitime." (Max Weber, Le Savant et le politique.)

 

  • I. DÉFINITIONS

- A - Patrie, Nation, État.

- B - Les fonctions de l'État.

- C - L'étatisme.

  • II. L'ÉTAT MIS EN CAUSE

- A - La critique marxiste.

- B - La critique anarchiste.

- C - État et société.

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« Un Etat est « une société organisée, ayant un gouvernement autonome, et jouant le rôle d'une personne morale distincte à l'égard desautres sociétés analogues avec lesquelles elle est en relation» (Lalande: Vocabulaire de la philosophie).

On emploie aussi le mot pour désigner soit les services centraux, soit le gouvernement d'une telle société. I.

DÉFINITIONS - A - Patrie, Nation, État. Un groupe social uni par une communauté de race ou de civilisation, une tradition historique et des aspirations communes, forme unenation.

Lorsque cette nation est rassemblée sur un territoire déterminé, celui-ci constitue la patrie des membres du groupe, et si elleest dotée d'une structure politique, elle est un État.

Il peut donc y avoir des États multinationaux (la Suisse, l'URSS), comme il estpossible que certaines nations, à certains moments de leur histoire, ne forment pas un État (cf.

les partages de la Pologne au XIXesiècle).

Mais toute nation vise à former un État, soit indépendant, soit au sein d'une fédération ou d'une confédération.

- B - Les fonctions de l'État. L'État, au sens restreint, c'est l'ensemble des institutions politiques, administratives et juridiques, qui font l'unité d'une société etassurent son existence comme État au sens large.

Ses attributions essentielles sont le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et lepouvoir judiciaire, mais il peut aussi intervenir dans d'autres domaines : l'éducation (l'enseignement public), l'économie (le secteurpublic), la santé (les hôpitaux publics), etc., et il semble que l'évolution moderne de l'État tende à augmenter et à diversifier sesfonctions (réglementation de l'urbanisme, du tourisme, du sport, etc.), réduisant ainsi de plus en plus les libertés individuelles. - C - L'étatisme. Dès la fin du XVIII' siècle, les Physiocrates dénonçaient l'intervention de l'État dans la vie économique et ce problème est sans douteaujourd'hui l'un des plus brûlants.

Ce qu'on entend par étatisme, en effet, c'est essentiellement la mainmise de l'État sur l'appareiléconomique d'un pays, au détriment de la propriété privée.

Les «nationalisations» ne sont le plus souvent que des «étatisations», l'Étatse substituant aux capitalistes pour devenir un «État-patron».

Le problème est cependant plus vaste: il concerne le rôle plus ou moinsgrand que peut ou que doit jouer l'État dans tous les secteurs de la vie nationale. II.

L'ÉTAT MIS EN CAUSE - A - La critique marxiste. Pour Marx, l'État est avant tout un appareil répressif au service de la classe dominante; il est donc destiné à disparaître dans la sociétécommuniste (sans classes), après la période transitoire de la dictature du prolétariat (substitution d'un État prolétarien à l'Étatbourgeois).

Certains marxistes (L.

Althusser) ont précisé cette théorie en introduisant la notion d'appareils idéologiques d'État (AIE),c'est-à-dire d'institutions qui, en tant qu'idéologies, sont les plus précieux auxiliaires de l'État répressif : AIE religieux, scolaire, culturel,familial, etc.

Ils soutiennent notamment que l'École, dans les pays capitalistes modernes, s'est substituée à l'Église comme appareilidéologique d'État dominant. - B - La critique anarchiste. Trotski craignait que la dictature du prolétariat n'eût pour effet de substituer une nouvelle bureaucratie à l'ancienne, et affirmait quel'objectif de la révolution n'est pas la nationalisation ou l'étatisation des entreprises, mais leur socialisation véritable, qui implique lasuppression de l'État.

Il se rapprochait par là des anarchistes (Bakounine) qui affirment que « l'État c'est le mal », parce que « là oùcommence l'État, la liberté individuelle cesse» et que «l'État a toujours été le patrimoine d'une classe privilégiée quelconque».

Lesanarchistes considèrent de plus que l'État corrompt immanquablement aussi bien les gouvernés que les gouvernants et concluent à«l'absolue nécessité de la destruction des États». - C - État et société. La théorie marxiste du dépérissement de l'État et l'idéal anarchiste d'une suppression des États posent le problème de l'autoritédans la vie sociale.

L'absence de tout gouvernement risque fort d'engendrer le chaos, comme en témoigne le double sens du motanarchie.

Les marxistes n'ont donc pas tort de souligner que l'État a une fonction de répression; mais il ne faut pas oublier qu'il ena d'autres, plus positives, ni qu'en face des appareils idéologiques d'État (AIE), il existe, dans certains pays, des appareilsidéologiques de destruction de l'État (AIDE...), qui préparent, en fait, l'instauration d'un État nouveau avec de nouveaux AIE.

L'État estsans doute un mal nécessaire et le vrai problème est de concilier l'autorité de l'État avec le respect de la personne humaine : c'est àquoi tend la démocratie. CONCLUSION De Hegel, pour qui l'État, incarnation de l'esprit national, représente la raison qui se développe dans l'histoire, à Nietzsche qui affirmeque «l'État est le plus froid de tous les monstres froids», on peut trouver dans l'attitude des philosophes envers l'État l'expression de ladouble exigence humaine d'une société gouvernée et d'un individu libre.. »

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