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Cours de philosophie sur LA VERITE ?

Publié le 02/03/2009

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Si la philosophie est recherche de la vérité, le problème essentiel est de trouver un critère de vérité. La difficulté est d'autant plus grande que ce critère doit être universel pour qu'on puisse parler à juste titre de vérité. Or, si les choses apparaissent de manière semblable à tous les hommes, ce qu'elles sont en vérité, leur être, n'est pas toujours visible au premier coup d'œil.

La vérité, dans la pensée occidentale, a été très tôt liée au langage. Elle est un discours sur l'Etre, c'est-à-dire un discours qui porte sur ce qui est au-delà des apparences. La vérité n'est donc pas immédiate, elle demande un travail de la raison pour aller au-delà de l'évidence première. Chez Platon, le philosophe est sorti de la caverne pour atteindre les Idées des choses, c'est-à-dire ce qu'elles sont en vérité. Le discours vrai ne sera pas forcément celui qui s'accordera avec l'expérience des sens, mais celui qui sera en conformité avec les Idées. Si le discours est simplement en conformité avec l'apparence, avec ce qui est mouvant, il ne peut s'imposer à tous, car chacun perçoit les apparences à sa manière. Si Protagoras affirme que l'homme est la mesure de toute chose, s'il professe le relativisme, c'est qu'il se contente de saisir les choses par la sensation au lieu de les saisir par l'esprit. Or la sensation, différente pour chacun ne peut conduire à une affirmation acceptable par tous. C'est seulement en tant qu'elle est discours sur l'Etre que la vérité peut être universelle et s'imposer à tous. Ainsi pensée, la vérité joue sur deux registres : celui du langage et celui de l'Etre. Du côté du langage, le critère de la vérité sera logique, tandis que du côté de l'Etre, le critère sera ontologique. Pour parler à bon droit de vérité, il faudra donc remplir deux conditions. En premier lieu, le discours devra être soumis à la règle de la cohérence interne, règle fournie par la logique. En second lieu, le discours devra être en conformité avec l'Etre, avec ce qui n'apparaît pas immédiatement.

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« LA PHILOSOPHIE EXPLIQUÉE À TOUS La vérité La première signification du vrai et du faux semble avoir tiré son origine des récits; et l'on a dit vrai un récit quand le fait raconté était réellement arrivé; faux quand le fait raconté n'était arrivé nulle part.

Plus tard, les philosophes ont employé le mot pour désigner l'accord d'une idée avec son objet; ainsi, l'on appelle« idée vraie» celle qui montre une chose comme elle est en elle-même ; « fausse » celle qui montre une chose autrement qu'elle n'est en réalité.

L 'évidence du caractère normatif de la vérité -réassurée par les contrepar­ ties de son abandon, qui fait le lit du relativisme et du négationnisme -tranche avec l'extrême difficulté à laquelle se heurte toute tentative d'en produire une définition.

Le vrai est-ille réel ou la conformité des représenta­ tions que nous en produisons? Existe-t-il un « ciel des vérités » qu'il nous faudrait scru­ ter pour les découvrir ou en sommes-nous au contraire les producteurs ? Des différents abords sous lesquels il est possible de l'envi­ sager - en tant que jugement, son caractère universel la distingue de l'opinion ; du point de vue moral, la véracité est le contraire du mensonge ; sur le plan théorique, elle s'op­ pose à l'illusion ou à l'erreur-, la conformité entre une chose, sensible ou intelligible, et ce que l'on en dit semble s'imposer comme le plus petit dénominateur commun caracté­ ristique de la vérité.

Les apories de la vérité pensée comme adéquation Le critère généralement retenu pour juger de la vérité d'un énoncé est l'adéquation.

Dans De l'interprétation, Aristote définit la vérité d'une Spinoza, Pensées métaphysiques proposition comme la correspondance entre ce qui est dit dans celle-ci et la réalité.

La proposition « Il pleut >> est dite « vraie » lorsque c'est effec­ tivement le cas.

Cette conception de la vérité fait surgir un problème majeur : si la norme du vrai est en effet dans une telle adéquation, il semble difficile, voire impossible, de vérifier la corres­ pondance en fonction de laquelle une pensée ou une proposjtion peut être dite vraie.

Car comment savoir avec certitude si les choses sont réellement conformes à nos jugements ? Cette question sou­ lève l'un des problèmes transversaux de l'histoire de la philosophie, qui tient dans la question de ce que les choses sont en elles-mêmes, a priori, indé­ pendamment de notre jugement.

De nombreux philosophes contemporains du «tournant langagier», comme Bertrand Russell, ont pourtant repris et approfondi la conception aris­ totélicienne de la vérité : le fait que nous n'ayons actuellement aucune possibilité de savoir s'il y a correspondance ou absence de correspondance ne change rien à la définition logique de la vérité, qui obéit de plus au principe du tiers exclu ou de non-contradiction, selon lequel une proposi­ tion est soit vraie soit fausse, mais forcément ou vraie ou fausse.

Or cela est-il seulement certain? Prenons la proposition d'Épiménide le Crétois : « Tous les Crétois sont des menteurs.

» Soit il dit vrai et alors il ment puisqu'il est Crétois, donc son 39. »

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