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« Connais-toi toi-même », disait Socrate. Mais par quels moyens et ,jusqu'à quel point est-il possible d'y parvenir ?

Publié le 08/06/2009

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socrate
Introduction SOCRATE passant un jour devant le temple de Delphes lut sur le fronton cette inscription : « Connais-toi toi-même. » Ce fut pour lui une révélation. Il y découvrit comme un résumé de cette « sagesse » qu'il cherchait à définir. Mais en quoi consiste exactement cet idéal socratique ? Comment SOCRATE l'entendait-il ? N'avons-nous pas aujourd'hui des moyens supérieurs à ceux dont disposait le philosophe grec ? Cette connaissance n'est-elle pas limitée ? Jusqu'à quel point ? I. Ce que signifie le « connais-toi toi-même » de Socrate a) Ce qu'il ne signifie pas. 1. — Ce n'est pas, pour lui : « connaître son savoir », car pour SOCRATE, « connaître », c'est la « sagesse ». Et la sagesse n'est pas un simple savoir. C'est pourquoi, il s'en prend à HIPPIAS qui étalait son savoir et son savoir-faire. 2. — Se « connaître », n'est pas non plus, pour lui, une simple connaissance concrète de soi-même : les manières d'être corporelles, les habitudes, etc., le caractère, les passions... ceci n'est que l'apparence du moi ; ce n'est pas le vrai moi. Ce n'est qu'un « moi » particulier. Et la vraie science porte sur « l'homme » indépendamment de SOCRATE et HIPPIAS... C'est donc là une position diamétralement opposée à celle de la psychologie concrète de nos jours dont l'idéal est exactement celui-ci.

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« d'inculquer aux autres cette vraie sagesse ; ce sens de la vraie vie, qui le poussait à ne pas craindre la mort, nil'injustice des hommes. III.

Cette connaissance reste difficile et limitée a) L'homme demeure une énigme pour l'hommeSOCRATE était conscient que, si essentielle qu'elle soit pour l'humanité, cette connaissance « sage » que l'homme ade lui-même n'est que partielle.Il doit s'appliquer à l'approfondir ; ne pas se décourager dans cette recherche, tout en étant conscient de ce quimanque encore à cette connaissance.D'ailleurs, beaucoup d'hommes ont bien du mal à parvenir à cette sagesse.L'homme est embarqué, et l'aspect corporel, l'aspect animal de son être, sans parler des exigences de la vie àentretenir sous ses divers aspects spécialement l'exigence du travail, risquent de l'accaparer pour une grande part.Il n'y a pas d'accès à la « sagesse » sans une vraie réflexion.

Or, les exigences dont nous venons de parler,particulièrement dans la civilisation industrielle actuelle, rendent la réflexion presque impossible.

D'autre part, il y ades hommes qui meurent de faim.

Or, quand on a faim, au vrai sens du mot, on est littéralement incapable dépensercomme un homme.Même l'homme réfléchi, l'homme qui a fait des études, a bien du mal à découvrir le vrai sens de la vie.

Et « l'espritpositif » si développé de nos jours risque bien de ne pas lui en faciliter la tâche.Laissé à lui-même l'homme trouvera-t-il la vraie sagesse ? Il a besoin, comme l'avait bien vu SOCRATE, de l'aided'autrui.

D'où la nécessité d'une éducation qui enseigne cette sagesse dès que possible.b) Pour mettre en oeuvre cette connaissance de soi, l'homme est limité par les forces irrationnelles qu'il trouve enlui-même.Cette mise en oeuvre est essentiellement le fait de sa liberté et des choix qu'il fera grâce à celle-ci.Or, celle-ci est limitée de toutes parts :— limitations du côté des forces inconscientes qui risquent de le dominer et d'aller dans le sens contraire de cettesagesse.L'homme est tiraillé ; il y a lutte en lui-même :— limitations du côté de ses puissances actives et conscientes : les doutes qui surgissent ; les faiblesses de lavolonté ; les intérêts qu'il peut choisir, même en pleine conscience de leur opposition avec la vraie sagesse, etc.

;— limitations qui lui viennent de son enracinement social ; pressions ; suggestions, etc.

Les forces sociales quis'exercent sur lui sont aussi fortes et parfois plus fortes que les forces inconscientes qui le travaillent.c) Cette sagesse est donc une conquête qui demeure possible à celui-là seulement qui croit en elle, l'aime et ladésire vraiment.Celui-là seul est capable de vaincre les obstacles. Conclusion Jamais peut-être l'homme au cours des âges n'est parvenu à accumuler des connaissances sur lui-même comme denos jours.

Cependant, le vieil adage de SOCRATE au sens où il l'entendait semble bien demeurer la « sagesse » etdemeurer un idéal à peine mieux atteint que du temps du philosophe grec.

Cette connaissance de soi dont laperfection ferait de l'homme une « personne » accomplie au sens plein de l'expression, ne sera jamais qu'uneconquête de l'homme par lui-même.

Et, la science avec tous ses moyens, ne peut parvenir à la réaliser.

C'est undomaine qui la dépasse : il s'agit d'une lente éducation morale et spirituelle grâce à laquelle, seule, l'homme peutatteindre sa vraie grandeur.. »

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