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Commentaire: Le jeu de l'amour et du hasard - Acte II scène 7

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

amour
Les personnages chez Marivaux avancent sous le masque, car ils ont peur de voir la réalité de leur être, de leur sentiment. Lisette, par son bon sens, a compris ce qui animait Silvia. Sans le vouloir, elle est à l'origine d'une tension chez sa maîtresse. Elle est surprise par la force des sentiments qui animent Silvia et la mettent dans tous ses états. Lisette a donc servi en réalité de catalyseur à l'expression d'une émotion non maîtrisée et par opposition, elle reste calme et garde son sang-froid, ce qui n'est pas chez elle de la provocation, son rôle étant beaucoup facile que celui de Silvia. Elle a même obtenu l'approbation de Monsieur Orgon. Ainsi, elle s'exprime posément. Elle est affirmative. Elle est sûre d'elle et c'est ce qui déstabilise davantage encore Silvia. L'emploi du pronom «moi» est mis en rejet de la phrase, à la clausule, renforce encore la sincérité de Lisette et sa facilité à dire ce qu'elle pense, contrairement à Silvia, qui reste sur la défensive par peur d'avouer ses réels sentiments.
amour

« interrogations sont chargées du poids de la mauvaise foi de Silvia.

Silvia, malgré elle, prend ainsi la défense deBourguignon.

La justification qu'elle donne montre qu'elle est très mal à l'aise.

Elle est exaspérée et énervée ce quil'oblige à quereller Le rythme de ses propos le montre également.

Elle parle pour ne pas entendre Lisette parler.

Lerythme est rapide, elle accélère ses enchaînements de questions et d'exclamations.

Au fil du dialogue, la disputes'envenime.

L'indignation chez Silvia est croissante.

Il y a un effet d'amplification puisqu'elle ne sait plus elle-mêmela raison de son exaspération.

Tout cela marque bien l'indignation de Silvia.

Tous ses propos sont excessifs, on notedes hyperboles aux lignes 47 et suivantes.

Il y a un effet de gradation ascendante.

Elle multiplie les reproches àLisette, ils sont secs, sans appel.

Silvia souligne l'aliénation de Lisette.

Silvia tourne sa hargne contre Lisette.

Elledéfoule sa colère sur elle.

Elle la congédie brutalement en la menaçant.

Elle ne sait plus ce qu'elle dit.

Elle a perdutout contrôle d'elle-même dans cette scène.

La dernière phrase de l'échange présent un procédé d'énumération,composé de quatre propositions indépendantes juxtaposées.

Le ton de Silvia est péremptoire.

elle réagit comme unefemme agressée en reportant elle-même son agressivité sur un bouc émissaire comme on le voit par l'usage desimpératifs d'ordre.

Ces impératifs trahissent chez Silvia son dépit car Silvia vient de se rendre compte qu'elle areporté son énervement sur Lisette. 2 un trouble qu'elle n'arrive plus à cacher En effet, dès l'évocation de Bourguignon, Silvia change de visage.

A son corps défendant, elle lui attribue desqualités (ligne 47).

A la façon de le nommer: «ce garçon», elle a pour lui de la sympathie.

Silvia a vraiment besoin dele défendre.

Elle multiplie les arguments en sa faveur.

Elle souligne la fidélité de Bourguignon à son maître.

Ellesouligne l'absence de dénigrement de ce dernier envers Arlequin.

Elle réitère les négations ce qui traduit la hauteopinion qu'elle a de lui.

Ainsi, sans le vouloir, elle pare Bourguignon de qualités morales ce qui n'échappe pas àLisette, qui le lui rétorque.

Cette querelle naît du fait que Silvia s'entête à ne pas reconnaître qu'elle défendBourguignon et en reportant sa colère sur Lisette (lignes 69 à 71).

Elle veut faire assumer son trouble à l'autre.Silvia est au bord des larmes et elle avoue d'ailleurs cette confusion, une émotion incontrôlable.

C'est sa façon à ellede montrer une certaine prise de conscience encore inavouée de ses sentiments pour Bourguignon.

Silvia estdéstabilisée par ses sentiments qu'elle sent naître en elle depuis quelques temps et qui se font jour peu à peu.Lisette, par sa présence, va aider sa maîtresse à voir clair en elle. II le rôle de Lisette C'est par une maladresse que Lisette va déclencher les foudres de Silvia.

On peut penser tout d'abord qu'il s'agitd'une maladresse involontaire mais qu'elle va exploiter pour contraindre Silvia à voir clair en elle. 1 une maladresse involontaire Lisette ne s'attendait à une telle réaction de Silvia à son propos comme on le voit par l'usage de l'interjection de laligne 52, qui connote son étonnement et son saisissement.

Lisette en tire immédiatement les conclusions quis'imposent, se range du côté de la sagesse.

Elle ne cherche pas la polémique.

Elle accumule l'emploi de la négationdans ses répliques.

Cette négation montre qu'elle cherche à tempérer l'emportement de Silvia.

Elle ne soupçonnaitpas le feu qu'elle vient d'allumer et paradoxalement sa franchise, sa sincérité, ne font qu'augmenter le courroux deSilvia, car en fait, Lisette, à demi-mots, par son effacement de toute conversation, commet la maladresse detoucher Silvia en plein coeur comme on le voit aux lignes 62-63.

Elle est aussi sur la défensive.

C'est sur lesyntagme «bonne opinion» que Silvia rebondit et surenchérit en ressassant ces mêmes mots.

Les termes de Lisetteéveillent chez Silvia un véritable refus des sentiments qui l'ont envahi et apparemment deviennent visibles pour lesautres.

La colère de Silvia manifeste sa peur de se dévoiler. 2 le but : contraindre Silvia à voir clair en elle Les personnages chez Marivaux avancent sous le masque, car ils ont peur de voir la réalité de leur être, de leursentiment.

Lisette, par son bon sens, a compris ce qui animait Silvia.

Sans le vouloir, elle est à l'origine d'une tensionchez sa maîtresse.

Elle est surprise par la force des sentiments qui animent Silvia et la mettent dans tous ses états.Lisette a donc servi en réalité de catalyseur à l'expression d'une émotion non maîtrisée et par opposition, elle restecalme et garde son sang-froid, ce qui n'est pas chez elle de la provocation, son rôle étant beaucoup facile que celuide Silvia.

Elle a même obtenu l'approbation de Monsieur Orgon.

Ainsi, elle s'exprime posément.

Elle est affirmative.Elle est sûre d'elle et c'est ce qui déstabilise davantage encore Silvia.

L'emploi du pronom «moi» est mis en rejet dela phrase, à la clausule, renforce encore la sincérité de Lisette et sa facilité à dire ce qu'elle pense, contrairement àSilvia, qui reste sur la défensive par peur d'avouer ses réels sentiments. Conclusion : La parole est essentielle dans la pièce puisqu'à partir d'elle se développe un jeu entre les protagonistes sous desformes variées.

Il s'agit ici d'un conflit dont l'enjeu est l'aveu.

Ce conflit est manifeste entre Silvia et Lisette carSilvia a compris qu'elle aimait Dorante mais elle ne peut se l'avouer par amour-propre.

Sa colère trahit son désarroi.Dans cette scène, Silvia se trouve prisonnière de son déguisement. Sujet désiré en échange :. »

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