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Commentaire du texte de Karl Marx la définition du travail

Publié le 22/02/2012

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A travers ce texte extrait du premier tome du Capital, Marx nous livre une conception novatrice du travail humain. Il analyse le travail au nom de la haute idée qu'il s'en faisait et dénonce ainsi rationnement la façon misérable dont les hommes étaient alors contraints de travailler et s'engage intellectuellement au coté des travailleurs. Il voit dans le travail, au-delà d'un moyen de transformation de la nature extérieure, un processus de développement de l'Homme par lui-même. Le travail selon Marx transforme et fait réellement évoluer l'Homme. Il aborde dans un premier temps le travail de façon générique puis détermine le travail humain comme unique en le différenciant de celui de l'animal, celui-ci restant purement instinctif. Enfin Marx précise que le travail nécessite au-delà des efforts physiques (des organes), une tension constante de la volonté. Celle-ci ne peut être effective que si le travailleur a le libre jeu de ses forces. De cette manière, le travail réduit à la simple force ramène l'homme au rang de l'animal. Plusieurs questions se posent : -En quoi l'homme joue-t-il, dans le travail, un rôle de "puissance naturelle"? - Le travail est t-il l'essence de l'homme et sa finalité ? Le travail d'un homme peut-il transposer la pensée d'Autrui ? La division du travail réalise elle la finalité de l'homme ou au contraire se contente elle de l'aliéner ? Le texte se divise en trois parties : de la ligne 1 a la ligne 9, l'objet de cette partie est la définition générique du travail comme interaction avec la nature. La deuxième, de la ligne 9 à la ligne 23, le thème de cette partie est le travail définit comme proprement humain et comme essence de l'homme. Et enfin la troisième partie, de la ligne 23 à la fin du texte, aborde la connaissance et le mode d'exécution du travail par les travailleurs.
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« Après avoir caractérisé le travail en tant que processus naturel, Marx le définit dans ce qui fait sa dimensionproprement humaine, en tant que processus (ou, mieux dit, "acte") conscient.

Voici ce qu'il écrit: "Nous ne nousarrêtons pas à cet état primordial du travail où il n'a pas encore dépouillé son mode purement instinctif.

Notre pointde départ, c'est le travail sous une forme qui appartient exclusivement à l'homme" Que veut dire Marx lorsqu'il écritque le travail tel qu'il vient d'être caractérisé "n'a pas encore dépouillé son mode instinctif"? Il veut dire qu'en tantqu'activité pure et simple de transformation de la nature, le travail reste proche de l'activité de l'animal, dirigée parson savoir-faire instinctif.

Du strict point de vue physique, il n'y a pas de différence essentielle entre l'activité ducastor qui construit un barrage et celle d'un ouvrier qui construit un pont sur le fleuve, ou, pour reprendre lesexemples mêmes de Marx, entre une abeille et un architecte ou encore une araignée ou un tisserand.Le travail se caractérise alors comme proprement humain si il ajoute la détermination de l'homme, càd, ainsi que ledéveloppe la suite du texte, en tant qu'acte volontaire...

voulu, conscient.Prenons acte de ce qu'écrit Marx à cet égard: "Une araignée" , dit-il, "fait des opérations qui ressemblent à celles dutisserand, et l'abeille confond par la structure de ses cellules de cire l'habileté de plus d'un architecte." Sommetoute, un tant qu'activité transformatrice, de la nature, le travail humain n'a rien d'inédit.

Sa spécificité lui vientd'ailleurs...

Aussi Marx écrit-il: "Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plusexperte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.

Le résultat auquel letravail aboutit préexiste idéalement dans l'imagination du travailleur " C'est dire que le travail humain est autant,sinon plus, une activité intellectuelle, de l'esprit, qu'une activité physique, du corps.

La main de l'homme exécute ceque son esprit a d'abord conçu.

Son activité n'est pas un pur fonctionnement instinctif, automatique, aveugle,prédéterminé.

Elle est ...

intelligente. Marx peut dès lors conclure son analyse, "Ce n'est pas qu'il opère seulement un changement de forme dans lesmatières naturelles; il y réalise du même coup son propre but dont il a conscience, qui détermine comme loi sonmode d'action, et auquel il doit subordonner sa volonté." Travailler, ce n'est pas simplement, sans plus, transformer la nature (aspect physique), c'est aussi et surtout faire½uvre créatrice et délibérée, réclamant le concours de toutes les capacités psychologiques dont l'homme est doté.Ceci rappel le passage antérieur sur l'auto-transformation du travailleur par son travail.

L'homme se représente cequ'il veut obtenir, s'assignant ainsi à lui-même son propre but et sa tâche.

C'est dans cette dimension que le travailest définit comme essence de l'homme.Reste à exécuter ce qui n'est encore qu'un projet, c'est à ce moment qu'intervient la volonté, composantespécifique du travail humain, au même titre que la conscience: pour exécuter sa tâche, l'homme doit vouloir lesmultiples gestes qui lui permettront d'obtenir l'½uvre qu'il s'est décidé à réaliser.

Le menuisier devra se procurer dubois, le débiter, et l'assembler selon les plans du meuble qu'il veut fabriquer.C'est ici que commence le problème posé dans la troisième partie, menaçant le travail d'aliénation: non seulement lebut est souvent imposé au travailleur, mais aussi les moyens à utiliser, lui ôtant toute initiative.

Et c'est par leprocessus de division du travail que le travail perd son essence se transformant alors en une contrainte.

Il suffit depenser au travail à la chaîne pour concevoir à quel point le travail peut devenir inhumain, purement "machinal".En disant ce que travailler veut dire, Marx critique ainsi le mode d'exécution du travail imposé aux travailleurs,comme il existe dans le salariat, mode de travail qui ne réalise pas l'essence du travail mais au contraire le rendresponsable de l'aliénation des travailleurs. En mettant l'accent sur la spécificité du travail humain, Marx décrivait le travail dans la pure idéalité de sonessence.

Sa "définition" n'a pas seulement une portée théorique.

Elle peut et doit servir à discerner la valeur desformes que prend le travail dans la réalité concrète, historique, de ses mises en ½uvre.

Ainsi, si le travail de l'artisanest humanisant, en ce qu'il permet à celui-ci de développer sa créativité tout en lui permettant de vivredécemment, par contre le travail de l'ouvrier risque fort d'être un travail dégradant, étant pure exécution de tâchesprédéfinies contre une rétribution plus que modique.On comprend que l'analyse de Marx ait pu alimentée la réflexion économique, sociale et politique, dépassant ainsi lebut matériel du travail pour laisser place à une activité dans laquelle l'homme puisse, tout en s'appropriant la nature,se perfectionner lui-même et accomplir son essence.

Les errances des différentes politiques ne doivent pas nousfaire méconnaître l'intérêt réel du travail qui dépasse sa simple finalité matérielle. Sujet désiré en échange :Peut-on démontrer qu'une oeuvre d'art est belle ?. »

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