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COMMENTAIRE DE BERGSON - Extrait de l'énergie spirituelle :" si conscience signifie mémoire et anticipation.."

Publié le 31/12/2009

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bergson

Bergson est un philosophe français de la fin du 19ème siècle et du début de 20ème qui, dans ce court extrait issu de l'énergie spirituelle, traite de la conscience et montre que son intensité varie en fonction de nos actions, elle se manifesterait par un choix, et serait tournée soit vers le passé (mémoire) soit vers le futur (anticipation). Quel est le rapport entre la conscience et le mouvement (les choix que nous distribuons sur notre conduite), la création ? Est-ce que la conscience se manifeste toujours de la même manière ? L'auteur répond à ces questions dans le texte, il vérifie une hypothèse émise quelques lignes plus tôt dans son essai « il me paraît donc vraisemblable que la conscience, originellement immanente à tout ce qui vit, s'endort là où il n'y a plus de mouvement spontané, et s'exaltent quand la vie appuie vers l'activité libre. Chacun de nous a pu vérifier cette loi dans lui-même «. Sa notion de conscience est par conséquent intimement liée à l'idée de vie, de mouvement, et de liberté « Si conscience signifie mémoire et anticipation, c'est que conscience est synonyme de choix «.    Dans cet extrait, la thèse élaborée par Bergson, se trouve à la fin. Il paraît cependant judicieux de commencer par l'expliquer avant le reste pour bien rendre compte du sujet. Ici, elle est la suivante : « Si conscience signifie mémoire et anticipation, c'est que conscience est synonyme de choix «. En effet, conscience signifie mémoire et anticipation car elle conserve le passé et anticipe sur ce qui n'est pas encore, elle est donc un lien entre le passé et l'avenir pour prendre conscience du présent et des choix à faire qui rendront notre vie comme on l'a décidé. « Conscience est synonyme de choix « car le choix implique que l'on se souvienne et que l'on anticipe, le choix ne va pas donc sans la conscience. 

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« lorsqu'elle est la plus présente, on remarque ce changement de point de vue grâce au terme « d'autre part ».

Etrevif signifie être vivant, la conscience ici est comparée à la vie contrairement au premier argument ou elle mourrait.Quand rien n'est joué d'avance, la conscience est justement quelque chose d'essentiel, de nécessaire.

Bergsonévoque ici le cas de « crise intérieure », lorsqu'un bouleversement interne se produit, que nous ne savons pas quoifaire, où nous doutons de notre existence.

Nous sommes donc confrontés à des choix qui seront fondamentaux pournotre avenir, ils seront implicitement les facteurs de ce qui arrivera, d'où l'angoisse que nous pouvons avoir.

Eneffet, nous savons que quoi qu'il advienne, nous sommes les seuls et uniques responsables des choix que nousavons faits, donc des conséquences plus ou moins négatives.

Nous sommes les acteurs de nos vies car noussommes lire de ces choix.

C'est lorsqu'il faut faire des choix que la conscience est la plus grande, la plus présente etla plus vive car instinctivement, elle nous pousse à penser aux conséquences, à faire le pour et le contre, et donctout simplement à réfléchir et avoir une prise de conscience.Dans ce deuxième argument, Bergson évoque le cas où, selon lui, la conscience atteint le plus de vivacité.

C\'est-à-dire quand nous sommes dans une période de « crise intérieure » de remise en question sur sa propre existence.

Ilpense que la conscience est la plus forte lorsque nous avons des choix à faire car nous devons penser auxévénements passés pour prendre compte du présent et faire donc le bon choix pour l'avenir, tout en étantconscients des répercutions de ces choix.

Descartes, sur ce point là a la même position que Bergson, il définitl'Homme comme une « chose qui pense », et selon lui une chose qui pense est « une chose qui doute, qui conçoit,qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent.» La conscience est donc conçuecomme une substance qui existe indépendamment du corps.

Sartre s'oppose à Bergson quand à cet argument carselon lui la conscience refuse d'être une substance, elle est immatérielle mais elle possède une identité.

Il pense quepouvoir décider de la tournure de son existence signifie posséder une conscience. Le dernier argument de Bergson conclut sur les variations d'intensité de la conscience après avoir vu lorsqu'elleabsente puis lorsqu'elle est la plus vive.

En effet, la conscience varie selon « la somme plus ou moins considérablede choix, ou si vous voulez, de création, que nous distribuons sur notre conduite ».

Ce qui varie c'est donc le degréd'intensité ou autrement dit d'activité de la conscience et non le fait de posséder une conscience.

Quand Bergsonemploie le terme « création » il fait référence à la création de soi par soi, autrement dit, nous déterminons nous-mêmes qu'elle sera notre vie à travers les choix que nous faisons, nous l'inventons.

La conscience permet de choisiret de réfléchir aux conséquences, on anticipe les répercutions.

Lorsque la conscience n'est pas présente, on parled'action automatique, la répétition d'un geste trop fréquent entraîne une perte de l'attention, le sujet n'est plusactif et ne doit plus par conséquent se décider et choisir ; quand nous sommes au contraire dans une période decrise intérieure, de remise en question, on peut alors parler de prise de conscience car nous sommes confrontés àdes choix qui donne un sentiment de responsabilité dans le sens ou l'on pense aux conséquences.

C'est dans cesmoments là que la conscience est la plus vive.

Bergson finit avec une conclusion à sa thèse « tout porte à croirequ'il en est ainsi de la conscience en général ».

La conscience nous porte à se rappeler les mauvais moments denotre vie, les moments douloureux, pour pouvoir anticiper et donc faire les bons choix pour ainsi ne pas se tromperet faire d'erreurs.

C'est donc l'élément qui retient le passé et anticipe l'avenir, le trait d'union entre ces deux temps.Pour terminer, ce dernier argument faisant office de conclusion sur les deux précédents fait une généralité sur laconscience.

Il expose le fait que les degrés d'intensité de notre conscience sont donc bien fonctions des choix quenous avons à faire, et par conséquent, que nous avons à distribuer sur notre conduite.

Il finit en disant que « toutporte à croire qu'il en est ainsi de la conscience en général ».

La conscience étant un pont entre le passé et le futurqui nous permet de faire les bons choix et d'être conscient de leurs répercutions, nous pouvons nous demander dansquelle mesure nous sommes vraiment libres de faire des choix lorsque nous sommes complètement conscient ? Laconscience ne serait-elle pas parfois un obstacle à cette liberté ? En effet, lorsque la conscience est la plus vive,selon Bergson, lors des périodes de crises, et que nous devons faire des choix, nous pensons aux événements déjàpassés et négatifs de notre vie pour éviter de les reproduire et donc anticiper le futur pour qu'il soit le meilleurpossible.

Cependant, cette connaissance et anticipation ne nous empêche-t-elle pas d'avoir un avis neutre, de nepas être influencé dans un sens ou dans un autre ? Nous pouvons penser que ces questions sont des limitesrencontrés. Nous avons donc vu dans ce texte de Bergson que la conscience à certains moments est plus vive qu'à d'autres, cequ'il appelle les « variations d'intensité » de la conscience.

Il montre que lorsque nos actions cessent d'êtrespontanées pour devenir automatiques, la conscience disparaît, puis à travers ces explications, tente d'expliquerque la conscience est à son maximum lorsque nous sommes en période de « crise intérieure », en remise en questionde sa propre existence, c'est ce qu'on peut appeler une prise de conscience.

Il associe conscience et choix carselon lui, c'est lorsque que nous devons faire des choix que notre conscience est la plus vive.

Nous avons comparéla définition de la conscience de Bergson avec celles d'autres philosophes comme Descartes, puis sommes renducompte que Sartre n'avait pas la même conception de la conscience.

Nous avons remarqué que ce qui faisaitl'originalité de la thèse de Bergson est ce lien qu'il fait entre conscience, passé (mémoire), futur (anticipation) etchoix. \Sujet désiré en échange :Peut-on réduire la morale aux moeurs ?. »

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