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Commentaire composé de l'incipit de La Princesse de Clèves de Madame de LAFAYETTE ?

Publié le 02/10/2009

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La fin du 17ème siècle est marqué partout en Europe par le changement de l'idéal esthétique : les auteurs se réclament d'un art ordonné et sobre à l'image des jardins de Versailles dessinés par le Nôtre. Aux débordements du baroque s'oppose alors un art d'unité et de rigueur au service de la morale et de la vertu vers lequel tend l' « honnête homme » naissant. Clarté et sobriété sont au gout du jour, c'est la naissance de Classicisme. Le règne dispendieux et éclatant de Louis XIV est alors à sa glorieuse apogée en France et en Europe entière, et de nombreux artistes, dont des auteurs célèbres ont su se rendre digne du rayonnement de cette cour. Ainsi La Fontaine, Molière et Corneille, ainsi qu'une figure féminine : Marie-Madeleine de Lafayette, qui publia d'abord sous l'anonymat le chef d'oeuvre des romans classiques : La Princesse de Clèves Il ne s'agissait pas là du premier roman, mais d'un roman nouveau qui répondait à l'éclosion de l'esprit moderne, dans la mesure où la modernité était en cette fin du XVIIe siècle l'expression d'une transformation des moeurs et des mentalités.
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\Sujet déposé : Commentaire composé incipit Princesse de Clèves Sujet Commentaire composé de l'incipit de La Princesse de C lèves de Madame de LA FA YETTE La fin du 17ème siècle est marqué partout en Europe par le cha\ ngement de l'idéal esthétique : les auteurs se réclament d'un \ art ordonné et sobre à l'image des jardins de V ersailles dessinés par le Nôtre.

A ux débordements du baroque s'oppose alors un art d'unité et de ri\ gueur au service de la morale et de la vertu vers lequel tend l' « honnête homme » naissant.

C larté et sobriété sont au gout du jour, c'est la naissance de \ C lassicisme.

Le règne dispendieux et éclatant de Louis XIV est alors à sa glorieuse apogée en France\ et en Europe entière, et de nombreux artistes, dont des auteurs cé\ lèbres ont su se rendre digne du rayonnement de cette cour.

Ainsi La Fontaine, Molière et C orneille, ainsi qu'une figure féminine : Marie-Madeleine de Lafayett\ e, qui publia d'abord sous l'anonymat le chef d'oeuvre des romans classiques : La Princesse d\ e C lèves Il ne s'agissait pas là du premier roman, mais d'un roman n\ ouveau qui répondait à l'éclosion de l'esprit moderne, dans la mesure où\ la modernité était en cette fin du XV IIe siècle l'expression d'une transformation des moeurs et des mentalités.

L'incipit de cette oeuvre s'ouvre sur la prése\ ntation de la cour du roi Henri II en 1558 et sur le portrait détail\ lé d'un personnage majeur de l'histoire : le duc de Nemours.

L'axe fédérateur que nous allons suivre pour l'analy\ se de cet incipit est le suivant : Le duc de Nemours comme personnage représentatif de la société brillante au côté \ du roi Henri II.

Ainsi nous étudierons dans un premier temps la mag\ nificence de cette cour et de ses personnages pour enfin nous pencher sur un apparent éloge du duc\ , rayonnant parmi les autres.

Premièrement, cette illustre socié\ té semble rayonner en France.

Les personnages la composant sont nobles, ainsi leur famille\ les porte en haut de l'échelle sociale, et cela se ressent dans l'\ éducation qu'on leur a fournie.

C ette cour d'Henri II est donc noble et cultivée, et se démarque a\ insi de la population française moyenne de 1558.

Dans ce cour incipi\ t se distingue ainsi un abondant champ lexical de la noblesse et des titres \ honorifiques, comme « duc »l.1, « cour» l.3, « prince»\ l.4, « maison» l.6, « vidame» l.7..

.

C ette noble distinction des personnages de la cour nécessite égale\ ment un registre des plus soutenu pour les évoquer, ainsi madame de \ Lafayette semble user de mots d'un extrême raffinement tout en restant simples\ , comme le veut le classicisme de l'époque.

On peut aussi noter que \ l'imparfait est le temps le plus utilisé dans cet extrait, or l'imparfait est le tem\ ps de la description, de plus on remarque une abondance de verbes « \ être », on peut donc en interpréter que l'auteur avait un réel souci de détailler e\ t de décrire ces gens aux esprits d'exception, comme le soulignent \ ces citations : « était» l.1, l.4, l.5, l.8, l.10, etc..

« faisait» l.2, « avait» l.3, «\ appelait» l.4, etc..

En plus d'être nobles et cultivés, ces b\ rillants hommes semblent aussi jouir d'une richesse inégalable.

Henri II rayonnant, dans toute la France, le fa\ ste dans lequel il vivait se retrouve aussi dans sa cour et dans ses ré\ ceptions.

A insi cet incipit nous présentant sa cour nous offre également une admirable description de la richesse des personnages entourant le monarque ainsi que l'abondance luxueuse dans laquelle ils baignent.

C es marques de luxe infini se retrouvent par le champ lexical du nombre \ ( « trois» l.3, « les » » l.7, « toutes» l.9, « monde3, « tous» l.17 ; « tout le monde»\ l.18, « plusieurs»l.23, « tant»l.24) et la multiplication \ de pluriels tout au long de l'extrait (« grands» l.1, « emplois»l.2, « fils»l.3, « princes»l.7, « bo\ nnes» l.9, « exercices» l.17, « celles» l.21, etc..).

A\ insi se traduit l'abondance luxueuse rythmant la vie de la société brillante du 16ème siècle.

Enfin, la magnificen\ ce de cette cour se retrouve dans les hommes la composant.

L'auteur nou\ s dessine ainsi un portrait physique et moral tout a fait flatteurs de ces hommes aux mult\ iples qualités.

Le duc de Nevers, le vidame de C hartres, le prince de Clèves et le duc de Nemours sont donc ici présentés comme des hommes distingués et magnifiques.

L'analyse de l'incipit a ainsi fait ressortir un lexique particulièrement mélioratif, usant de mots tels que « glorieus\ e» l.1, « grands» l.1, « délices» l.3, « parfaitem\ ent» l.3, « gloire» l.4, « vaillant » « hardi» l.9,\ « vives » « éclatantes» l.10, « valeur » » l.15, «\ douceur» l.24, etc..

cette cour d'une beauté exquise et d'un sav\ oir vivre hors pair est ici détaillée avec un réel souci par madame de Lafayette, elle nous plonge dans ce superbe\ par un champ lexical très présent de la beauté et de la grand\ eur, comme « brave » « magnifique» l.5, « distingué » « guerre» l.8, « be\ au » « vaillant » « hardi» l.9, « digne»l., « v\ aleur »l.14, « adresse» l.17.

Le vidame de C hartres bénéficie également d'une gradation de ses qualités l.9 « Il était be\ au, de bonne mine, vaillant, hardi, libéral ».

La cour du monarqu\ e Henri II est présentée dans cet incipit sous son meilleur jour ; en effet, ses personnages y sont noble\ s et cultivés mais aussi riches et vivant dans l'abondance.

Ils sont\ également, pour compléter un beau portrait, magnifiques et élégants.

Si cette \ société particulièrement brillante est représentée dans s\ a plus grande magnificence, madame de Lafayette nous brode aussi le portrait d'un homme particulier, le duc de Nemours.

Nous allons voi\ r ce portrait élogieux et pourquoi, par certains aspects, il semble se démarquer des autres.

A insi, ce duc de Nemours, personnage emblématique de la cour de Henri\ II, semble être doté de nombreuses qualités.

En effet, contrairement aux 3 précédents hommes dé\ crits par madame de Lafayette, ce duc semble premièrement $ être\ particulièrement heureux en amour.

Ceci contraste avec les autres hommes car bien que brillants \ et magnifiques, l'auteur n'a voulu mettre en évidence la vie amoureu\ se que de ce duc si particulier.

A insi cette impression nous est donnée par le champ lexical de l'amou\ r qui ne se trouve qu'à la description du duc de Nemours, avec des mots comme « plaisait» l.16, « attaché» l.21, « r\ ésisté» l.22, « passion» l.23, « galanterie» l.24, \ « maîtresses» l.26, et « aimait» l.27.

Une très belle\ métaphore symbolisant l'éventuelle affection du Duc pour la reine\ dauphine vient également clore l'incipit à la ligne 30 « la \ beauté de cette princesse, sa douceur, le soin qu'elle avait de plaire à tout le monde et l'estime\ particulière qu'elle témoignait à ce prince, avaient souvent \ donné lieu de croire qu'il levait les yeux jusqu'à elle.

» Madame de Lafayette semble éga\ lement vouloir mettre en avant la supériorité de ce prince par ra\ pports aux personnages énoncés auparavant.

Cet être superbe se démarque dans la co\ ur du monarque, il est doté de qualités inégalables et on peut\ difficilement le comparer, même à l'exquis vidame de C hartres.

On peut ainsi noter dès la première lecture que les 2/3 \ de ce court incipit sont consacrés à son éloge.

De plus, la structure même du texte est faite de façon à ce que les person\ nages de la cour sont énoncés les uns après les autres, dans u\ n ordre croissant de qualités. C ette structure montre que le Duc de Nemours est en quelques sortes le «\ point culminant » des personnages magnifiques de cette brillante s\ ociété.

Il est placé en avant par l'auteur.

A insi, le premier personnage énoncé, le duc de Nevers, est affublé\ d'une petite nuance négative ligne 2 « quoique dans un âge un peu avancé », le personnage suivant, son fils, n'est décrit\ qu'avec des qualités « digne de soutenir la gloire de son nom »\ l.4 « brave et magnifique » l.5. Le vidame de C hartres, quand à lui, est décrit élogieusement, et son élog\ e va jusqu'à affirmer qu'il pourrait presque être comparable au d\ uc de Nemours « enfin il était le seul digne d'être comparé au duc de Nemours,\ si quelqu'un lui eût pu être comparable.

» l.10-11.

Enfin, le\ duc se détache des autres de par son appellation : en effet, l'auteur appelle « Le Duc de Nevers »\ l.1 ; et « le vidame de C hartres » l.6 mais le duc est quant à lui appelé « ce prince\ » l.11, ce qui a une connotation beaucoup plus respectueuse et marquée d'adm\ iration.

Enfin, ce duc bénéficie d'un véritable éloge.

Mada\ me de Lafayette nous le présente comme un homme parfait.

Il semble bénéficier de l'adm\ iration de tout son entourage grâce à ses nombreuses qualités.\ Son style et sa grâce font des envieux et l'auteur use de nombreux procédés afin de montrer \ l'admiration qu'il suscite.

Ainsi on peut noter une multiplication de \ il l.16, 22, 23, 24, 25, 26,27, et 30.

C eci montre le souci de dresser un parfait éloge du prince, en multip\ liant ses qualités et beaux actes.

A la ligne 16 commence également une énumération de choses positives, le présentant comme un homme parfait.

(« Il avait un enjouement qui plaisait également aux hommes et aux femmes, une adresse extraordinaire dans tous ses exercices, [...] dans \ tous les lieux où il paraissait.

» l.

16 à 20).

On distingue \ également une hyperbole à la ligne 13, qui encense l'aspect physique admirable du prince « l'h\ omme du monde le mieux fait et le plus beau ».

Le rythme ternaire «\ un agrément dans son esprit, dans son visage et dans ses actions » souligne aussi la \ perfection du duc, chez qui tout semble être magnifique.

Chef d'oeu\ vre de l'époque classique, La Princesse de Clèves débute par un incipit court mai\ s riche, qui semble poser déjà le cadre de l'oeuvre : La socié\ té de la cour sous Henri II y est décrit classiquement avec brio comme des gens superbes, distingu\ és en tout et riche économiquement et en culture.

Dans cette cour\ se trouvent de nombreux personnages tout aussi nobles et instruits les uns que les autres.

Cependant, parmi cette brillance et \ cette grandeur, un homme semble se distinguer : Le Duc de Nemours.

Admiré, aimé et possédant à\ lui seul toutes les qualités qu'un homme peut espérer, ce prince\ si encensé par madame deLafayette semble caractériser l'idéal de l'homme de cour en 1558.\ Si cet idéal semble se dresser aux dessus des autres, peut-on envis\ ager dans la suitedu roman un idéal cette fois féminin sous Henri II ?Sujet désiré en échange : L'unanimité est-elle un critère de vérité ?. »

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