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comment reconnait-on un discours vrai ?

Publié le 27/02/2008

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discours

I. la vérité comme évidence : l’intérêt de la méthode   A. le problème de la certitude B. Descartes et le cogito : la vérité première C. une méthode pour trouver la vérité   II. la vérité comme reconnaissance A. le paradoxe de la connaissance B. la solution de Platon : le mythe de la reconnaissance   C. mais cette réponse est insatisfaisante : critique de la vérité comme « reconnaissance « II. la vérité doit être éprouvée par confrontation avec la réalité   A. la réponse d’Aristote : l’expérience sensible est première B. tout n'est donc pas susceptible d’être jugé vrai ou faux C. la vérité est donc un parcours et la reconnaissance est progressive

discours

« cherche, mais dans ce cas, pourquoi la chercher ; soit on ne sait pas en quoi consiste la dite vérité, et alorscomment la reconnaîtra-t-on ? Le paradoxe consiste à dire qu'on ne peut reconnaître que ce que l'on a déjà connu,or, dans le cas de la vérité, si on la connaît, on n'a pas besoin de la chercher.

B.

la solution de Platon : le mythe de la reconnaissance Platon, pour sortir de cette aporie expose le mythe de la réminiscence : connaître, c'est toujours se souvenir, caren fait nos âmes, avant d'être jointes à notre corps ont pu contempler les Vérités éternelles, les Idées.

C'est surcela que repose la méthode socratique de la maïeutique, c'est-à-dire de l'art d'accoucher, c'est-à-dire de faireadvenir ce qui est en fait déjà là, mais sous une autre forme.

Par le dialogue, Socrate pose des questions et aideson interlocuteur à reconnaître la vérité.

La reconnaissance de la vérité suppose donc ici une véritablereconnaissance de ce que l'on connaît déjà, mais sans le savoir.

Platon apporte une réponse à ce problème pédagogique dans le Ménon et le Phèdre.

Dans le Ménon, Socrateinterroge un jeune esclave.

Il lui demande comment construire un carré dont l'aire soit le double d'un premier carré.Le jeune esclave commence par doubler le côté du carré, mais ceci conduit à quadrupler l'aire du carré.

Aidé par lesquestions de Socrate, qui ne lui donne à aucun moment la solution, il découvre que le carré double d'un autre estcelui que l'on construit sur la diagonale.

L'esclave retrouve donc, du moins en partie, le théorème de Pythagore, qu'iln'a jamais appris.

Comment cela est il possible ? L'hypothèse platonicienne est que l'esClave possédait déjà cetteconnaissance.

Autrement ; dit, selon Platon, c'est comme si l'esclave se souvenait de cette réalité mathématique.« Nous devons avoir bon courage », dit Socrate, « et » nous efforcer de rechercher et de retrouver la mémoire dece dont nous avons perdu le souvenir ».

La connaissance est une réminiscence.

C'est pourquoi Socrate se définitcomme le digne fils de sa mère, qui était sage-femme, et déclare être un accoucheur d'âme.

Il ne fait, dans lesdialogues, que faire dire à son interlocuteur ce que ce dernier connaissait déjà : il l'aide à mettre sa connaissanceau monde mais il ne lui apporte pas cette connaissance.

Cette théorie explique ainsi que les degrés de laconnaissance puissent être variables.

Chez certains le sou¬venir est presque effacé, chez d'autres, comme lesphilosophes, il a été ravivé.Platon donne un nom à ces différents degrés.

Chez l'esclave, cette connaissance, qui n'est pas une connaissancescientifique parce qu'il n'a pas pratiqué les mathématiques, est ce que Platon appelle une opinion droite, paropposition à ['opinion fausse, qui caractérisait le savoir de l'esclave avant les questions de Socrate, et au véritablesavoir, épistèmè, que ne possède que le mathématicien, conscient des tenants et aboutissants de sa propreconnaissance.

Ainsi, explique Socrate, des hommes politiques célèbres comme Périclès ont-ils bien dirigé la cité.

Ilsne possédaient pourtant aucune science, épistèmè, de la politique, mais une opinion droite.

Dans ce domaine, lapolitique, qui relève de l'action, ce type de savoir peut suffire.

Mais parce que leur connaissance n'était qued'opinion, ces hommes politiques n'ont pu enseigner leur savoir à leurs enfants.

Leurs souvenirs n'étaient passuffisamment éclaircis par la pratique de la philosophie.Mais de quoi nous souvenons-nous et pourquoi ? C'est par un mythe que Platon répond à cette interrogation, dansle Phèdre.

L'âme est immortelle.

Avant de s'incarner dans les corps, elle a suivi les dieux dans les cieux et elle a eula vision des idées : l'essence de la justice, de la tempérance, etc.

Ce sont des réalités « sans couleur ni forme »d'où toutes les choses tirent leur existence.

Certaines âmes voient mieux que d'autres ces réalités ultimes, car lechar qu'elles conduisent est plus ou moins facile à conduire sur la route qu'elles suivent, selon que les passions,comme la colère, le désir ou l'ambition, sont plus ou moins bien domestiquées.

Les âmes, une fois ce voyage célesteaccompli, s'incarnent, et le souvenir de cette vision s'estompe.

Si elles sont bien cultivées par la philosophie, ellespourront se remémorer ce qu'elles ont vu.

Mais, une fois incarnées, quel chemin doivent-elles suivre sur la route dela philosophie ? C.

mais cette réponse est insatisfaisante : critique de la vérité comme « reconnaissance »Mais cette théorie de la vérité comme ce qui est reconnue peut poser problème : le fait même que la connaissancede la vérité soit toujours reconnaissance pose problème : Nietzsche (§ 355 du Gai Savoir) dit qu'il n'est pas anodinque la vérité pour nous soit quelque chose qu'on « reconnaisse » : le désir de reconnaître, c'est l'aspiration à lasécurité ; il est donc commandé par l'instinct de peur.

Le fait que la vérité soit reconnue remet en question le statutde la vérité : si connaître, c'est ramener l'inconnu au connu, on tombe de nouveau dans un paradoxe, car le bienconnu, c'est ce qui est en fait le moins connu (car chercher la vérité, c'est justement ne rien considérer commeallant de soi, c'est se défaire du préjugé).

Transition : on ne peut donc faire de la reconnaissance en elle-même un critère de la vérité : la vérité ne peut être simplement définie comme ce qui se présente avec évidence, comme ce qui s'impose comme vérité.

Mais alors,comment peut-on dire que quelque chose est vrai ? II.

la vérité doit être éprouvée par confrontation avec la réalité A.. »

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