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Comment expliquer persistance de la violence ?

Publié le 27/02/2008

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Lorsqu'on s'interroge sur la violence, on ne peut pas ne pas se demander quelles en sont les causes. Il y a alors deux solutions : soit les hommes sont violents par nature, soit ils le sont à cause de la vie sociale. Mais peut-on vraiment déterminer où la violence est née ?  Tout comme l’animal, l'homme est doté d'instincts par lesquels il se conserve et se perpétue. Nous pouvons donc dire que l’homme, par nature, est disposé à être violent si quelque chose venait porter atteinte à sa condition de vie.  Certes l’homme est disposé à être violent en cas de « danger « mais doit-on dire que l’homme est violent par nature et non à cause de la vie sociale ? Cette dernière n’aiderait-elle pas cette violence à se développer ? En effet ses instincts le disposent aussi à une violence qui va bien au-delà de ce qu'exige sa survie. Il ne semble pas possible de rendre compte de la violence seulement en terme d'utilité par rapport à la survie : bien des violences peuvent sembler tout à fait gratuites de ce point de vue.Bref, il s'agira de se demander: Comment expliquer persistance de la violence au sein de nos démocraties modernes ?

« d'une corruption de l'homme qui en fait un être animé de passions qui le disposent à rechercher son profit au méprisou aux dépends des autres.Ainsi, ce serait du côté de la vie sociale qu'il faudrait situer la cause de la violence.

Mais on ne peut pas dire defaçon sûre et indiscutable que c'est la vie sociale et rien d'autres qui amène à la violence.Mais, au juste, qu'en est-il des causes de la violence ? Sont-elles naturelles ou sociales ? Peut-on vraiment choisirentre des thèses qui semblent aussi solides que contradictoires ?Mais sont-elles aussi solides qu'elles le paraissent ? Ne sont-elles pas sans faiblesses ? En effet, remarquons déjàqu'aucune de ces deux thèses ne semblent capables de rendre compte de certaines violences : celles qui sontcommises sans raison valable et qui prétendent à des inégalités imaginaires.

De plus, si elles fournissent l'une etl'autre une explication à la violence, elles ont toutes les deux le défaut de ne pas expliquer le passage à l'acteviolent.

Que l'agressivité dispose à la violence n'implique pas qu'elle y conduise forcément.

De même, les injusticesqui sont susceptibles de provoquer la violence n'implique pas non plus qu'elles le fassent toujours.

Il est possible quel'agressivité naturelle ou les inégalités sociales puissent être les conditions de la violence mais ça n'implique pasqu'elles en soient toujours l'une ou l'autre, les causes directes et effectives.Dès lors, il ne s'agit plus de savoir si l'homme est violent par nature ou à cause de la vie sociale puisque ces deuxexplications sont recevables sans qu'on puisse choisir entre elles, il s'agit donc de savoir ce qui déclenche laviolence, ce qui fait que l'homme passe à l'acte.

Mais on pourra toujours se demander si l'élément déclencheur estnaturel à l'homme ou si les causes sociales l'ont amené.L'agressivité, comme les inégalités, ne peuvent donner lieu à la violence qu'à condition d'avoir l'impression d'êtredans son droit et d'accomplir une bonne action.

Ce sentiment peut, pour bien des cas, être trompeur, voirecomplètement contraire à ce qui serait vraiment juste, mais c'est lui qui permet ce passage à l'acte.Mais comment l'homme peut il se croire en son droit dans ces cas ?Il n'est possible que ce sentiment naisse que lorsque l'homme pense être supérieur à celui qu'il agresse.

Penser avoirle droit d'être violent suppose qu'on se croie meilleur que ceux qu'on attaque ou qu'on s'en croie les victimes.

Ici, laviolence a pour cause la certitude de valoir plus que les autre On trouve la cause de la violence dans la manière avec laquelle chacun s'évalue et se situe parmi les autres.

Onpeut doc s'apercevoir que c'est plutôt du côté de la vie sociale et non du côté de la nature humaine que la violencenait.Après avoir envisagé que la cause de la violence puisse se trouver dans l'agressivité naturelle des hommes puis dansles inégalités et les injustices sociales, il est apparu que ces deux causes n'expliquaient pas tout et ne donnaientpas vraiment d'explication au passage à l'acte violent.

Sa véritable cause nous est finalement apparue dans lesentiment d'avoir le droit de se conduire ainsi, sentiment qu'on éprouve lorsqu'on se pense d'une manière ou d'uneautre supérieur à ceux qu'on violente.

La violence n'a donc pour cause directe ni l'agressivité ni les inégalités etinjustices sociales, mais la manière avec laquelle chacun se juge comparativement aux autres.. »

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