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Charleroi de Paul Verlaine

Publié le 12/10/2009

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verlaine

 

Dans l’herbe noire Les Kobolds vont. Le vent profond  Pleure, on veut croire.

Quoi donc se sent ? L’avoine siffle, Un buisson gifle  œil au passant.

Plutôt des bouges Que des maisons. Quels horizons  De forges rouges

On sent donc quoi ?  Des gares tonnent, Les veux s’étonnent,  Où Charleroi ?

Parfums sinistres ! Qu’est-ce que c’est ?  Quoi bruissait  Comme des sistres ?

Sites brutaux ! Oh ! votre haleine,  Sueur humaine, Cris des métaux !

Dans l’herbe noire  Les Kobolds vont. Le vent profond Pleure, on veut croire.

Parmi les champs et les usines, un train emmenant Verlaine et Rimbaud roule à toute allure. Au rythme haletant de sa course, le poème se présente comme une succession rapide et discontinue d’impressions jetées à la face du voyageur. La personnication du paysage "le vent profond pleure", le "buisson gifle", "les métaux crient", nous suggèrent les plaintes des mineurs ou les angoisses de la nuit. Le poète nous communique son angoisse devant le monde industriel moderne dans lequel tout paraît s’animer d’une vie inquiétante.

Romances sans paroles comprend plusieurs parties : Ariettes oubliées, chansons sentimentales d'inspiration personnelle, Paysages belges, croquis pittoresques dessinés lors du voyage en Belgique fait avec Rimbaud en 1872, Birds in the Night (Oiseaux dans la nuit) et Aquarelles composés surtout en Angleterre. Charleroi appartient à la seconde partie.

verlaine

« CHARLEROI CHARLEROI Dans l'herbe noire Les Kobolds vont.

Le vent profond 4 Pleure, on veut croire.

Quoi donc se sent? L'avoine siffle.

Un buisson gifle s L'œil au passant.

Plutôt des bouges Que des maisons.

Quels horizons 12 De forges rouges ! On sent donc quoi? Des gares tonnent, Les yeux s'étonnent, 1s Où Charleroi?. »

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