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Blaise PASCAL: Raison & passions

Publié le 01/04/2005

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Guerre intestine de l'homme entre la raison et les passions. S'il n'avait que la rai-son sans passions... S'il n'avait que les passions sans raison... Mais, ayant l'un et l'autre, il ne peut être sans guerre, ne pouvant avoir paix avec l'un qu'ayant guerre avec l'autre : ainsi, il est toujours divisé, et contraire à lui-même. Cette guerre intérieure de la raison contre les passions a fait que ceux qui ont voulu la paix se sont partagés en deux sectes. Les uns ont voulu renoncer aux passions, et devenir dieux; les autres ont voulu renoncer à la raison, et devenir bêtes brutes (Des Barreaux). Mais ils ne l'ont pu, ni les uns ni les autres; et la raison demeure toujours, qui accuse la bassesse et l'injustice des passions, et qui trouble le repos de ceux qui s'y abandonnent; et les passions sont toujours vivantes dans ceux qui veulent y renoncer. Blaise PASCAL

Introduction I. Le sage ne peut être asservi à la passion. 1. Le sage. 2. Le passionné. 3. Le sage est exempt de passions. II. La sagesse comme bon usage des passions. 1. L'objet de la passion peut s'accorder avec celui de la sagesse. 2. La passion peut nous rendre joyeux. 3. La passion peut nous rendre vertueux. III. Le sage est l'auteur de ses passions. 1. La passion de la générosité. 2. Générosité et sagesse. 3. Générosité et réflexion. Conclusion

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« être le but de la première partie de l'ouvrage inachevé de Pascal auquel on donne le titre Pensées.

Il voulaitd'abord mettre en évidence la « misère » de l'homme, c'est-à-dire son impuissance, lorsqu'il est privé de l'aidedivine pour le pousser à la conversion.C'est pour cela que, dans un deuxième temps, Pascal analyse les tentatives de philosophes non chrétiens pourfaire cesser cette guerre intérieure.

En montrant leur échec, il produira un argument de plus en faveur de laconversion.À présent, Pascal passe à une démonstration par la négative : son objectif est de montrer l'impossibilité de lathèse adverse.

Car la condition conflictuelle et duelle de l'homme a déjà été aperçue, sans pour autant êtreconsidérée comme la source d'un conflit inexpiable.

Au contraire, certaines écoles philosophiques ont visé etprétendu atteindre une pacification intérieure de l'homme.

C'est le cas du stoïcisme et de l'épicurisme.

Tousdeux visent l'ataraxie, c'est-à-dire la « paix ».De cette façon, Pascal écarte aussi une objection implicite : « certes l'homme a une double nature, mais enquoi cela est-il fatal? » Notons qu'il ne répond pas seulement à des écoles mortes depuis l'Antiquité, car cesdeux courants de pensée sont très puissants au XVIIe siècle.

De surcroît, il convient de prendre garde à ceci :le terme de « sectes », s'il possède déjà une connotation dépréciative à l'époque de pascal, n'en désigne pasmoins très couramment de simples courants de pensée. Dès la présentation de ces « sectes », Pascal montre l'inanité de leurs efforts : alors qu'ils aspirent à la paix entrel'homme et lui-même, ils se partagent, c'est-à-dire qu'ils introduisent une nouvelle guerre entre les partisans desdeux solutions.

Ils prolongent le conflit intérieur en combat extérieur.Même si les écoles se contredisent sur les moyens de pacification, les solutions qu'elles proposent ont le mêmeprincipe : annihiler l'un des deux protagonistes.

Mais elles partagent la même illusion : croire que l'homme peutéchapper à sa nature.La solution stoïcienne est de « renoncer aux passions ».

On pourrait penser que cette voie est proche del'ascétisme chrétien.

Mais la convergence est apparente.

En fait, le projet stoïcien place une confiance excessiveparce que exclusive dans la raison.

Les stoïciens pèchent par orgueil et par oubli de leur condition : ils veulent «devenir dieux », en croyant être capables d'éradiquer les passions.Leurs adversaires, les épicuriens, pèchent, quant à eux, par excès d'humilité : ils croient échapper à la guerretragique entre les passions et la raison en devenant des« bêtes brutes», par abandon de la raison.

Il s'agit d'unecaricature des épicuriens décrits par exemple par Molière comme des « pourceaux » (Dom Juan, acte I, scène 1).Certes, pour Épicure, « le souverain bien réside dans le plaisir », mais il est bien différent d'un Des Barreaux,épicurien du XVIIe siècle qui était célèbre pour sa débauche et pour ses conversions soudaines au christianismelorsqu'il sentait venir la maladie.Aux épicuriens, Pascal objecte que la raison subsiste nécessairement en l'homme : il est par nature un « roseaupensant ».

Et l'on voit qu'il donne un sens éthique à la raison puisqu'elle «trouble» les passions.

En aucun cas lesépicuriens n'évitent le combat intérieur des deux forces.

Au fond de cette idée, il y a certainement la thèsechrétienne selon laquelle l'homme est à l'image de Dieu par son esprit.L'échec des deux systèmes est symétrique : l'homme ne peut oublier ni son impuissance face aux passions, ni sonascendance divine signalée par la raison.

La faiblesse de l'homme tire sa source de la force de ces deux puissances :elles ne sont jamais assez faibles pour être anéanties. L'intérêt philosophique du texte réside d'abord dans l'exposé de l'anthropologie pessimiste de Pascal.

La nature del'homme fait de ce dernier, s'il est privé du soutien divin, un être nécessairement malheureux et faible.

C'est letragique de sa condition qui est fondamental pour l'apologétique pascalienne, c'est-à-dire pour son projet d'attirerson lecteur vers le christianisme.

Le thème du dualisme est à cet égard central dans la mesure où il tente de réfutertoute philosophie non tragique.

II récuse l'idée d'une dualité sans hostilité dans la nature de l'homme.Et c'est justement là qu'on peut critiquer la position pascalienne : certains penseurs, comme Aristote, dans l'Éthiqueà Nicomaque, ont tenté de montrer combien la double appartenance de l'homme au monde de l'esprit et au mondematériel pouvait être loin d'un destin tragique : l'homme y est à mi-chemin du dieu et de l'animal sans pour autantêtre en état de «guerre intestine ». PASCAL (Biaise). Né à Clermont-Ferrand en 1623, mort à Paris en 1662. Enfant précoce, il écrivit à onze ans un traité des sons, et retrouva tout seul, à douze ans, la trente-deuxièmeproposition du premier livre d'Euclide.

A dix-neuf ans, il inventa une machine arithmétique.

En 1646, il entre enrelations avec Port-Royal et fait sa première expérience sur le vide.

A partir de 1652, commence ce que l'on aappelé la « vie mondaine » de Pascal.

Ami du duc de Roannez, il fréquente les salons et les femmes, s'adonne aujeu, mais poursuit cependant la réalisation de ses travaux mathématiques : il se révèle le promoteur de l'analyseinfinitésimale et du calcul des probabilités.

Insatisfait de la vie qu'il mène, las du monde, le cœur vide, il éprouve lanostalgie de Dieu.

Pascal a une illumination dans la nuit du 23 novembre 1654, et trace quelques lignes sur un. »

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