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Bergson: la métière, l'intelligence et la vie

Publié le 27/02/2008

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bergson
Le monde, laissé à lui-même, obéit à des lois fatales. Dans des conditions déterminées, la matière se comporte de façon déterminée, rien de ce qu'elle fait n'est imprévisible : si notre science était complète et notre puissance de calculer infinie, nous saurions par avance tout ce qui se passera dans l'univers matériel inorganisé, dans sa masse et dans ses éléments, comme nous prévoyons une éclipse de Soleil ou de Lune. Bref, la matière est inertie, géométrie, nécessité. Mais avec la vie apparaît le mouvement imprévisible et libre. L'être vivant choisit ou tend à choisir. Son rôle est de créer. Dans un monde où tout le reste est déterminé, une zone d'indétermination l'environne. [...] Conscience et matérialité se présentent donc comme des formes d'existence radicalement différentes, et même antagonistes, qui adoptent un modus vivendi et s'arrangent tant bien que mal entre elles. La matière est nécessité, la conscience est liberté ; mais elles ont beau s'opposer l'une à L'autre, la vie trouve moyen de les réconcilier. C'est que la vie est précisément la liberté s'insérant dans la nécessité et la tournant à son profit. Henri BERGSON.Selon Bergson, il convient d'établir une séparation radicale entre la matière et la vie. « Le monde, laissé à lui-même », c'est-à-dire la matière brute, l'univers sans la vie, est soumis à un déterminisme général, et par conséquent tous les phénomènes matériels peuvent être théoriquement prévus, qu'on les considère soit séparément, soit dans leur ensemble. Bergson admet donc en un sens le déterminisme universel de Laplace qui affirmait que « nous devons envisager l'état présent de l'univers comme l'effet de son état antérieur et comme la cause de l'état qui va suivre.

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