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Auguste de Saint-Hilaire

Publié le 22/02/2012

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auguste
Augustin-François-César Prouvensal De Saint-Hilaire, plus connu sous le nom d'Auguste de Saint-Hilaire, né à Orléans le 4 octobre 1779, y est mort le 30 septembre 1853 à soixante-quatorze ans, après une vie intense et profitable de savant et d'explorateur. Dès son adolescence, il se sentit attiré par l'étude des sciences naturelles et, dans sa ville natale, se consacra quelque temps à l'entomologie. Cependant, des circonstances diverses l'obligèrent à aller habiter Holstein, où il ne put continuer son étude préférée, et où il s'appliqua à connaître l'anglais et l'allemand. De retour à Orléans, plusieurs années après, il s'adonna à l'étude systématique de la zoologie, et surtout de la botanique, qu'il fut obligé d'abandonner à nouveau, ayant été nommé auditeur au Conseil d'État, à Paris, où il dut habiter. Il fut alors pris de longues hésitations, forcé qu'il se sentait dans ses inclinations naturelles. Après avoir longtemps balancé entre les deux voies qu'il pouvait suivre, un jour, visitant le Jardin des Plantes, où il observa longuement une fleur épanouie de tussilage, il décida de consacrer sa vie à l'étude de la botanique et renonça à sa charge, dont il se sentait enclin à négliger les devoirs. Il revint à Orléans et commença une des carrières de savant les plus belles et les plus fertiles de tous les temps. Il publia le résultat de ses premières études dans le Bulletin de la Société des sciences d'Orléans.
auguste

« sécheresse extrême, en août et septembre ; c'est alors qu'il eut à subir son plus dur été du Brésil.

Il traversa ledistrict des diamants, d'environ douze lieues de circonférence, et s'y intéressa aux travaux d'extraction.

De cetterégion, l'une des plus élevées de l'État de Minas-Geraes, il redescendit vers Vila-Rica suivant un itinéraire différent,celui qui correspond à la ligne de partage des eaux du rio Doce et du São Francisco.

Il visita Sabara et la "serra" daPiedade, où il observa un cas extraordinaire de catalepsie.

De Vila-Rica, il passa à São Joao del Rei, puis revintfinalement à Rio de Janeiro, où il arriva en mars 1817.

De cette ville, il envoya au Muséum de Paris deux centsspécimens d'oiseaux, des quadrupèdes, des échantillons de huit cents espèces d'insectes, deux cents paquets desemences, et deux mémoires sur la botanique régionale, que plus tard le Muséum fit imprimer. Pour son second voyage (il considérait le premier comme une simple excursion), il partit vers la province d'EspíritoSanto en traversant le territoire compris entre l'Atlantique et la Cordillère de la Mantiqueira, afin de parcourir lesrives insalubres du rio Doce, et il put explorer une longue bande de terre proche de la côte, une "restinga", qu'il ditêtre la région la plus intéressante qu'il ait jamais observée au point de vue botanique.

Il visita un des derniersvillages d'Indiens de la côte, puis passa au district des Goitacazes qui cultivaient avec un grand rendementl'immense et fertile plaine qu'ils occupaient.

A Campos, il observa des aspects particuliers aux grandes villes ainsiqu'un exemple de cultures alternées (tour à tour canne à sucre et manioc).

Il nota d'ailleurs que les habitants de lacôte n'étaient pas très hospitaliers.

Il pénétra alors dans la province d'Espírito Santo où il constata les ravages et lamisère causés par la fourmi "sauva".

Après avoir traversé la ville de Vitória, il atteignit les rives du rio Doce qu'ilparcourut dans tous les sens.

De retour à Vitória, il s'embarqua à bord d'un bateau allant à Rio de Janeiro, d'où ilenvoya au Muséum de Paris plusieurs nouvelles collections de spécimens. Son plus long voyage, le troisième, le conduisit aux provinces de Minas-Geraes, Goiás et São Paulo.

Il partit le 26janvier 1819 vers le nord-ouest, à travers la région occidentale qu'il n'avait pas encore visitée.

A São Joao del Rei, ileut le malheur de perdre le seul compagnon de voyage qui lui inspirât confiance.

Il faillit revenir, et finalement sedécida à continuer le voyage.

Atteignant les sources du fleuve São Francisco, il en contempla la chute qui portaitalors le nom de "Casca d'Anta", dans la chaîne de Canastra.

Il explora les sources d'eau sulfureuse d'Araxa, alorsfréquentées seulement par les animaux, qui y trouvaient le sel, resté très rare à l'intérieur du Brésil durant les quatrepremiers siècles de sa colonisation.

Après avoir traversé la province des diamants (Paracatu), il poursuivit sa routevers le Goiás, en passant par le lieu appelé "Os Arrependidos" (les repentis), aux confins des provinces de Minas-Geraes et de Goiás.

C'était vers la fin de mai, et Saint-Hilaire fut le premier voyageur à s'inscrire dans le registrequ'on y avait institué le 19 février.

Ce voyage lui permit des observations très intéressantes, au sein d'unevégétation encore inconnue, mais il fut navré de la misère dans laquelle vivaient les habitants de Vila-Boa, capitaledu Goiás.

Il continua vers la "serra" Dourada, et y vécut quelques temps à São José, village d'Indiens caiapo qu'ilobserva et dont il étudia la langue.

Poursuivant toujours, il atteignit la frontière de la province de Mato Grosso dontl'accès était interdit aux étrangers par le gouvernement portugais.

Il revint alors par Vila-Boa et Meia Ponte versSão Paulo, en direction du sud-ouest, après avoir traversé une partie du Minas Geraes.

Il ne put atteindre São Pauloqu'au mois de décembre, au terme d'un voyage fatigant dont l'itinéraire fut long et difficile. A São Paulo, ville qui lui fit une impression très favorable, il put, malgré d'innombrables difficultés, emballer et mettreà l'abri les précieuses collections recueillies pendant sa randonnée, puis il repartit à travers la partie occidentale dela "serra" do Mar, chaîne de montagnes qui sépare à cette latitude la côte de l'intérieur du pays.

Il visita les villesd'Itu, Pôrto Feliz, Sorocaba, ainsi que leurs environs.

Outre ses très importantes observations sur la flore de larégion, ses notes relatives à la population des villes "paulistas", de l'agriculture, du commerce, des us et coutumes,de la religion, sont restées de la plus haute valeur.

Il prit ensuite une direction nouvelle, vers Itapetininga et Itararé; puis, après avoir traversé les "Prairies générales", il arriva à la ville de Curitiba (aujourd'hui capitale de l'État deParaná) et, en descendant la "serra" de Paranagua, au port qui porte le même nom.

Il y recueillit des échantillons dematé, qu'il confronta avec le maté du Paraguay, et qu'il classa dans le genre "ilex", ce qui résolut un problèmescientifique fort discuté à ce moment.

Il visita la "lagoa" dos Patos, les villes de Pôrto Alegre, Rio Grande, et lesétablissements de "charque" (viande séchée) de la bourgade de São Francisco de Paula.

Il remarqua en cette régiondes végétaux de même genre que ceux de l'Europe. En octobre 1820, il franchit la frontière du Brésil et pénétra dans les possessions espagnoles à la hauteur de larivière Chai.

Il parcourut alors de belles et vastes campagnes, des petites villes et des collines tout le long des rivesdu rio da Prata, et arriva à Montevideo où la végétation ressemblait tellement à la végétation européenne, qu'il neput y sélectionner que quinze plantes exotiques.

Il remonta le rio Negro, qui se jette dans l'Uruguay, visita lesmissions jésuites et pénétra dans un désert immense où, pendant treize jours, il eut à défendre sa vie et celle deses chevaux (dont quelques-uns succombèrent) contre les attaques des jaguars qui, avec les cerfs et lesautruches, étaient les seuls êtres vivants de cette région désolée.

C'est là qu'il absorba, ainsi que deux de sescompagnons, un peu de miel vénéneux qui les fit beaucoup souffrir. Navré de sa visite aux sept villages en ruines qui restaient des trente qu'avaient installés les missions jésuites auParaguay, il repartit vers le territoire brésilien.

De Vila do Rio Pardo, il alla par voie fluviale à Pôrto Alegre, à puis RioGrande, et de là, à Rio de Janeiro par voie maritime.

Ce fut vers la fin de l'année 1821 qu'il débarqua à Rio deJaneiro.

De cette ville, il devait aller reprendre à São Paulo les collections qu'il y avait déposées avant de partir versle sud.

Il ne fit cependant pas ce voyage par voie directe.

Il partit en janvier 1822, abandonna la route principale,traversa la "serra" Negra et pénétra dans la province de Minas Geraes où il visita quelques villes qu'il ne connaissaitpas encore, et où il traversa la "serra" da Mantiqueira.

Cette dernière expédition, très fructueuse, lui permit derecueillir un grand nombre de spécimens de végétaux.

Ce n'est qu'à ce moment qu'il considéra sa missionpratiquement terminée et qu'il repartit en Europe au commencement de juin 1822, après six années de voyage à. »

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