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Apports philosophiques de MICHEL FOUCAULT ?

Publié le 01/06/2009

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foucault

Selon Michel Foucault, le passé peut se diviser en périodes parfaitement distinctes du point de vue du savoir (ou de l'épistémé). La thèse principale des Mots et les Choses est la mise en valeur de deux grandes ruptures ou discontinuités, dans l'épistémé de la culture occidentale. La première rupture ouvre l'âge classique dans la première moitié du xviie siècle; la seconde rupture introduit l'ère de la modernité, au début du XIXe siècle. La clé de l'épistémé est le langage. Par lui se définit une culture. Au XVIe siècle le langage faisait partie du monde : les choses étaient appréhendées comme révélant et masquant à la fois leur énigme en tant que langage. Les mots étaient une espèce particulière de choses : des choses à déchiffrer. L'unité qui rassemblait le signe et ce qu'il signifiait était la ressemblance. "Jusqu'à la fin du XVIe siècle, la ressemblance a joué un rôle bâtisseur dans le savoir de la culture occidentale. C'est elle qui a conduit pour une grande part l'exégèse et l'interprétation des textes; c'est elle qui a organisé le jeu des symboles, permis la connaissance des choses visibles et invisibles, guidé l'art de les représenter. Le monde s'enroulait sur lui-même : la terre répétant le ciel, les visages se mirant dans les étoiles, et l'herbe enveloppant dans ses tiges les secrets qui servaient à l'homme. La peinture imitait l'espace. Et la représentation — qu'elle fut fête ou savoir — se donnait comme répétition : théâtre de la vie ou miroir du monde, c'était là le titre de tout langage, sa manière de s'annoncer et de formuler son droit à parler (...) Ainsi par l'enchaînement de la ressemblance et de l'espace, par la force de cette convenance qui avoisine le semblable et assimile les proches, le monde forme chaîne avec lui-même."

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« Michel Foucault est issu d'un milieu médical : son père, brillant anatomiste, exerce à l'Hôtel-Dieu de Poitiers ; songrand-père exercait la profession de médecin, et son arrière grand-père fut médecin des pauvres à Nanterre.

C'estsans doute en raison de l'influence de cet univers que Foucault thématisera des notions comme la mort, la folie, lamaladie, les asiles, les hôpitaux, les prisons ou la sexualité.

Ces thèmes apporteront à la philosophie contemporainede nouveaux objets d'étude. Foucault montre une très grande ambition.

Sa carrière universitaire exemplaire et fulgurante le conduira au Collègede France à 43 ans en passant par l'École normale supérieure, la fondation Thiers, et la Sorbonne où il soutient sesdeux thèses.

Il s'engage avec vigueur dans tous les combats politiques du XXe siècle : avec les prisonniers, avecles homosexuels, avec les exclus, contre tous les ordres établis.

Il est à la fois journaliste, historien, critiquelittéraire et critique d'art, secrétaire général d'associations, incomparable professeur, psychologue, militant politique,et attaché culturel. Toute l'œuvre de Foucault s'attache à expliquer l'articulation entre des processus de pouvoir, des volontés desavoir, et des modes de subjectivation, qui se donne à lire au cours de l'Histoire. Dans Les Mots et les Choses (1966), il annonce la " mort de l'homme " en constatant que le dispositif pratique etthéorique mis en œuvre par les idéologies crée un leurre dont la fonction consiste à légitimer une pratique de pouvoiret du contrôle social.

L'idée de la mort de l'homme n'affirme aucun nihilisme, mais critique la nature du pouvoir quivise à faire du sujet un sujet du pouvoir. Dans L'Archéologie du savoir (1969), Foucault propose un exposé de sa méthode destinée à voir, derrière le faitscientifique, les conditions de son apparition, sans perdre de vue que le savoir ne surgit ni de façon isolée, ni demanière abstraite.

La science plonge ses racines dans un réseau complexe de relations et de pratiques historiquesqui la rendent possible.

Michel Foucault nomme ce réseau épistémè, véritable structure sous-jacente du discoursscientifique, réseau de relations invisibles derrière les relations visibles de l'Histoire, appelant pour y accéder untravail " archéologique ". Ainsi, le savoir rentre lui aussi dans des enjeux de pouvoir.

Mieux encore, il crée du pouvoir.

Dans La Volonté desavoir (1976), premier volume de son Histoire de la sexualité que sa mort prématurée laissera inachevée, ilrévolutionne notre vision du pouvoir en montrant que le pouvoir est partout, ou plutôt qu'il vient de partout, qu'ildéborde les appareils d'État, qu'il représente une capacité capable d'elle-même, bref, qu'il forme un ensemble derelations qui engendre de nouveaux rapports à soi.

De là découle une nouvelle conception du sujet dans lamodernité. Michel Foucault (1926-1984) Une pensée de la discipline Les centres d'intérêt de ce philosophe considérable dont l'infl uence est toujours manifeste sont les disciplines, dans les deux sens du mot : domaine de connaissance particulière (la « discipline scientifique ») et le contrôle de soi et d'autrui (s'imposer une discipline ou l'imposer…). La psychiatrie lui offrit un terrain de choix : dès 1961, il démontre comment s'effectuent les différentes mutations du regard collectif et du discours appliqué au « fou », dans Histoire de la folie à l'âge classique ; il prolonge son analyse par une « archéologie » méthodique du rapport médecin/patient (Naissance de la clinique, 1963), définissant les discours comme des « pratiques obéissant à des règles » assimilables à des monuments. Les mots et les choses La nouveauté est la définition de ces pratiques comme « réécriture », « transformation réglée de ce qui a déjà été. »

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