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A quoi bon chercher la vérité ?

Publié le 22/02/2012

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Sujet assez classique qui interroge les raisons humaines de recherche de la vérité. Mais le sujet renvoie également à la notion de désir, puisqu'il s'agit de savoir si c'est seulement un besoin ou bien un désir vain' qui nous fait chercher la vérité ... Est-ce un besoin ? C'est-à-dire quelque d'utile' à la fois pour survivre mais également vivre mieux ? Etre plus heureux ? Vivre en harmonie avec le monde et avec soi-même, etc. Ou bien cela ne sert-il à rien ? La question devient alors "mais à quoi bon chercher la vérité" ! Peut-être parce que ça ne sert pas à survivre ? Parce que tout simplement la vérité étant impossible à découvrir, cela ne servirait à rien de la chercher ? -La question est alors bien nietzschéenne... Mais cela ne sert peut-être à rien parce que atteindre la vérité, lever le voile des apparences, c'est en finir avec l'illusion qui peut être plus rassurante que la vérité ! Cf. Platon, allégorie de la caverne' ainsi que le film Matrix.

« monde.

En ce sens, le besoin de connaître le vrai correspondrait à la volonté de mieux agir et de mieux secomporter.

Une telle interprétation apparaît toutefois comme contestable ou comme éminemment fragile, dans lamesure notamment où la recherche de la connaissance n'aboutit pas toujours, et se révèle problématique en neparvenant pas systématiquement à fonder ce qu'elle avance.

Dès lors, si le vrai n'est pas souvent atteint, et que larecherche du vrai conduit à des dilemmes, voire à des conflits ou à la perplexité, le besoin de mieux agir se trouvefondamentalement contrarié.

Pourquoi continuer à chercher le vrai, si le vrai n'est pas utile pratiquement ? Le paradoxe de ce sujet est d'interroger la quête du vrai à partir de la notion de besoin, c'est-à-dire en fonctiond'une chose qui serait indispensable à l'homme.

Se trouverait alors discrédité le simple amour abstrait de laconnaissance, et valorisé réciproquement toute connaissance utile pratiquement.

Cependant, si la connaissancevraie n'est jamais atteinte, toutes les connaissances produites ne restent que probables, et l'utilité de laconnaissance disparaît.

La connaissance vraie ne peut donc découler d'un besoin, ou alors un tel besoin ne peutjamais être satisfait, ce qui condamne l'homme à une existence tragique qui sera toujours malheureuse, oudéficiente. Plan rédigé proposé 1.Ia.

Le besoin de chercher la vérité semble d'abord correspondre à la volonté de comprendre ce qui se donne à voiret à vivre.

Ib.

Il ne s'agit d'ailleurs par tant d'un besoin abstrait de l'esprit que d'un besoin de repères et decompréhension, repères et compréhension qui permettraient à l'homme de mieux se comprendre et de mieux analyserles situations dans lesquelles il se trouve et face auxquelles il doit agir ou réagir.

Ic.

Au-delà de ce besoin ponctuelde compréhension pratique se donne à comprendre une logique d'action.

Si l'homme peut en effet être défini commeun être conscient de sa situation, il va de soi qu'il se projette dans l'existence pour analyser ce qu'il peut advenir deson futur.

Dès lors, le besoin de vérité serait l'outil principal qui lui permettrait de concevoir de façon intelligente sonaction et de ne pas rester soumis aux cours des évènements. 2.IIa.

Cette analyse théorique du pouvoir de la conscience se révèle toutefois fragile en pratique.

L'homme prend eneffet rapidement conscience de la difficulté à produire une analyse intelligente des choses et à être sûr de ce qu'ilpeut et doit faire.

IIb.

Dès lors, si la raison n'est pas toujours utile et ne parvient pas systématiquement à découvrirle vrai, peut-être devient-elle tout au contraire ce qui fragilise l'existence de l'homme et accroît son besoin de senset de repères.

IIc.

Loin de répondre au besoin de vivre mieux, la recherche de la vérité résulterait ainsi d'un besoinde connaître dont on voit mal ce qui pourrait fondamentalement le justifier étant donné qu'il conduit l'homme à laperplexité et à l'inaction. 3.

IIIa.

Il apparaît toutefois que ce n'est pas parce que la recherche de la vérité n'atteint pas toujours le vrai absoluqu'elle est vaine et infructueuse.

L'homme qui ne sait rien sait toutefois qu'il a évité bon nombre d'erreurs, puisqu'il adécouvert que le vrai ne correspondait pas à certaines hypothèses.

IIIb.

La recherche du vrai correspondrait doncbien à un besoin de connaître qui serait un besoin de bien agir, et servirait non pas parce qu'il aboutirait à uneconnaissance exacte, mais parce qu'il n'aboutirait justement pas.

IIIc.

Dès lors, le besoin de chercher la vérité seraitmoins un besoin immédiat d'action qu'un besoin de distance par rapport à l'action, de façon à atteindre la justemesure et à agir prudemment.. »

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