A qui la faute ?

                Moi-même comme cause efficiente de mes malheurs   a.       La responsabilité comme condition même de la liberté Cependant, le problème fondamental de cette doctrine est qu?elle remet en cause la notion même de liberté. Car je ne puis être irresponsable de mes actes, n?être que leur cause efficiente et non la véritable cause, sans abdiquer jusqu?au rêve de la liberté. Si je fais le choix de la liberté, si je reconnais que je suis libre, c?est  à dire, notamment, capable d?agir de façon autonome, je dois nécessairement reconnaître que je suis responsable de ce que je fais de mal (et légitimement fier de ce que je fais de bien). b.      Reconnaître sa responsabilité pour « devenir l?écolier de soi même » Par conséquent, nous dirons que la véritable réponse à la question « A qui la faute ? » est : moi-même. En effet, c?est moi-même, cause efficiente, que je dois voir à l?origine de mes propres malheurs si je veux m?en garder à l?avenir. Casanova, dans la Préface de l?Histoire de ma vie, dit bien que la plupart des hommes refusent de se reconnaître pour seuls responsables de leurs maux, car s?ils le faisaient, ils se détesteraient eux-mêmes et voudraient à terme se suicider. Contre cette attitude, le Vénitien en préconise une autre : il faut se reconnaître comme seul responsable (par manque de prudence, par aveuglement, vice, bêtise, entraînement passager?) si nous voulons apprendre de notre expérience et devenir « l?écolier de soi même ».