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A quelles conditions une science est-elle exacte ?

Publié le 07/11/2009

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Cependant, une science doit pouvoir selon  Platon être assez pure pour être déduite et pensée de façon purement intelligible en ne s'aidant que de simples représentations sensibles pour travailler plus facilement. Nous pouvons nous demander si l'expérience doit tendre à disparaître des sciences afin que celles-ci deviennent purement exactes, c'est-à-dire purement intelligibles. Nous ne pensons pas que cette vision uniquement intelligible des sciences puisse exister, car la science doit pouvoir s'appliquer dans le sensible or si elle devient purement intelligible elle ne sera plus vraie dans le sensible.

Dans cette troisième partie nous avons montré qu'une science exacte doit pouvoir être mis à l'épreuve de l'expérience seule, mais également de la raison afin que notre esprit ne soit pas abusé comme le pense Hume.

 

Au cours de notre exposé, nous avons dit qu'une science exacte se devait d'éliminer les erreurs de raisonnement, car nous ne pouvons penser qu'une science exacte puisse nous conduire dans des raisonnements absurdes. Nous avons montré qu'une science était exacte si elle tend vers la vérité malgré qu'elle puisse se tromper dans le temps, car elle fait partie de l'histoire et donc des idéologies qui s'y succèdent. Enfin, cette vérité qu'elle prétend dévoiler doit être soumise à un test car une science exacte ne doit pas s'assimiler à une vérité révélée. En ces termes les exigences d'une science exacte sont que son raisonnement soit juste, qu'elle puisse évoluer pour tendre vers la vérité et qu'elle puisse être l'objet de vérification.

« l'usage de la raison d'aboutir à des résultats dépourvus d'erreurs.

Or avec Descartes la raison n'avait pas vraimentde but si ce n'est éviter les erreurs, Kant donne un rôle à la raison, elle doit forcer la nature à répondre à sesinterrogations.

Ainsi la méthode de Descartes combiné à l'usage de la raison kantienne on peut éliminer les erreursdans les sciences. Nous avons montré qu'une science exacte se devait d'être la plus juste possible, cependant juste ne signifie pas vrai.

En effet si la méthode cartésienne vise à anéantir les erreurs de raisonnement, elle n'affirme pas ce qu'elletrouve est vrai dans le sens ou les postulats ne peuvent être prouvés.

Demandons-nous si une science dénuéed'erreurs est pour autant vraie ? Nous ne pouvons nier que les sciences évoluent.

Prenons le cas de la physique la conception atomique de l'antiquité à nos jours n'a cessé d'évoluer.

La science accepterait elle des vérités qui seraient finalement fausses ? Il ne semble pas juste de dire que les scientifiques acceptent pour vrai ce qui deviendra faux.

Les lois qu'ils énoncent sont fonctions d'une époque, qui, par conséquent possèdent des techniques particulièresd'expérimentation ou d'observation.

Pascal affirme dans sa Préface pour un traité du vide que les anciens ne pouvaient avoir la même connaissance de l'espace que les contemporains de Pascal.

En effet les anciens nepossédaient pas de lunette astronomique et ne pouvaient observer le ciel qu'à l'œil nu ce qui explique que la visionde l'espace et de la place de la Terre dans l'univers change complètement d'une époque à l'autre.

Il est parconséquent normal et même rassurant pour Pascal que la science évolue, car pour lui plus le temps passe plus ellese rapproche de la vérité. Or la science n'évolue pas facilement surtout pendant la période de Pascal ou les Anciens bénéficient d'un grand crédit.

Pour Pascal mais aussi pour Popper la science doit pouvoir être critiquée et remise en cause. Pascal considère l'histoire comme un seul homme qui accroît ses connaissances au fil du temps.

Dès lors, il apparaît pour lui que les Anciens représentent un stade « enfantin » de l'homme dans sa connaissance.

Pour luichaque génération se doit d'apporter de nouvelles connaissances à l'héritage passé surtout s'il s'avère que certainesthéories sont fausses.

La science se perfectionne avec le temps et devient de plus en plus certaine et exacte dansle sens ou les raisonnements humains sont justes, mais démontrent également des théorèmes de plus en plusproches de la vérité.

Chez Popper ce qui caractérise une véritable science c'est son caractère réfutable, elle doitpouvoir être contre dite.

De cette façon, elle s'éloigne du dogmatisme qui tend à repousser la raison.

Parconséquent si la science évolue et que par essence elle porte en elle ce caractère de réfutabilité la science doitpouvoir être critiquée afin qu'elle puisse selon Pascal affirmer de nouvelles théories plus proches de la vérité. Cependant, cette critique n'est possible que parce qu'il est établi que les connaissances évoluent.Or pour Khun dire que les connaissances évoluent de façon constante n'est pas juste.

Il justifie dans La Structure des révolutions scientifiques la cause de l'évolution des sciences par les changements d'interprétation qui suivent les changements théoriques.

Pour lui la vision scientifique évolue avec l'histoire, ainsi on ne parle pas dumême monde avant Galilée et après lui.

Donc si la vision de la science et du monde change en fonction de l'histoireon peut se dire que l'explication de Khun dépasse Pascal et Popper en énonçant que la science est le reflet d'uneépoque. Au cours de cette seconde partie, nous avons dit que les théories évoluent avec les techniques, que la science pouvait être critiquée et qu'elle expliquait le monde à une époque donnée selon la vision qu'en ont leshommes.

Dès lors, une science est exacte si l'on suit un raisonnement méthodique et si l'on accepte que la scienceévolue en fonction de la vision du monde. Un problème semble se dessiner, si une science évolue ceci signifie qu'elle n'est pas toujours exacte ? Comment dire si la science en question nous apporte de bonnes explications ? L'exigence expérimentale se forme.

En effet pour vérifier une loi, il faut la tester pour ensuite accepter sa validité.

Comment bien tester une science pour affirmer qu'elle rende bien compte de la réalité ? Selon Popper l'expérience seule suffit, en effet dans le cas ou une théorie dit qu'une boule qui en percute une seconde met celle-ci en mouvement, il apparaît comme suffisant de faire le test.

Cependant, David Hume pense quecela ne peut suffire.

Comment savons-nous avec certitude que c'est bien la première boule qui a mis en mouvementla seconde ? Pour Hume nous pensons que la première boule est cause du mouvement de la seconde, car nousavons l'habitude de voir l'action se dérouler dans cet ordre, or pour lui ce que nous prenons pour une explication estun abus de l'esprit, car il n'existe pas de preuves qui montrent que les deux phénomènes soient liés.

Pour luil'expérience seule est trompeuse, car l'esprit humain fait rapidement des généralités qui n'ont pas lieu d'être. Nous pensons que la raison en plus de l'expérience doit être nécessaire.

Ce principe est décrit dans l' Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, pour Claude Bernard on ne peut acquérir une connaissance qu'en liant à la fois démonstration et expérience.

En effet, l'expérience doit appuyer et indiquer la voie à suivre à ladémonstration, et la démonstration doit s'assurer d'être toujours en accord avec l'expérience.

Selon le physiologistefrançais cette façon de procéder et la seule qui permette de vérifier à la fois s'il existe des erreurs dans leraisonnement et si la théorie est vraie. Cependant, une science doit pouvoir selon Platon être assez pure pour être déduite et pensée de façon purement intelligible en ne s'aidant que de simples représentations sensibles pour travailler plus facilement.

Nouspouvons nous demander si l'expérience doit tendre à disparaître des sciences afin que celles-ci deviennent purementexactes, c'est-à-dire purement intelligibles.

Nous ne pensons pas que cette vision uniquement intelligible dessciences puisse exister, car la science doit pouvoir s'appliquer dans le sensible or si elle devient purement intelligibleelle ne sera plus vraie dans le sensible. Dans cette troisième partie nous avons montré qu'une science exacte doit pouvoir être mis à l'épreuve de l'expérience seule, mais également de la raison afin que notre esprit ne soit pas abusé comme le pense Hume. Au cours de notre exposé, nous avons dit qu'une science exacte se devait d'éliminer les erreurs de raisonnement, car nous ne pouvons penser qu'une science exacte puisse nous conduire dans des raisonnements. »

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