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Conflit Darfour

Publié le 03/10/2022

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« Conflit du Darfour Plan : II) Une région toujours instable malgré la fin de la guerre (Mathéo) 1) 11 avril 2019 : Chute d’Omar el-Béchir Le 11 avril 2019, le conflit prend une tout autre tournure après la chute d’Omar el-Béchir.

En effet, le président soudanais, arrivé au pouvoir en 1989, est destitué et arrêté par l’armée. Un "Conseil militaire de transition" le remplace.

Mi-juillet, un partage du pouvoir est adopté, prévoyant un Conseil souverain pour diriger le pays pendant une transition de trois ans vers un pouvoir civil.

En août 2020 , les premières bases d'un accord de paix avec les rebelles au Darfour sont posées. 2) Un accord de paix historique Le 3 octobre 2020, après un an de négociation, le gouvernement de transition soudanais et des chefs rebelles ont signé, à Juba, ville située au Soudan du Sud, un accord de paix historique qui a pour but de mettre fin à 17 ans d'une guerre meurtrière.

Selon le principal point de ce texte, les groupes armés doivent être démantelés en échange d’une participation dans le gouvernement et d’une intégration des combattants dans l’armée régulière.

L’accord aborde également la question de la sécurité et de la justice, notamment avec la création d’une cour spéciale pour juger les crimes commis au Darfour.

Il prévoit par ailleurs le partage des ressources, l’accès à la terre, et enfin le retour de plus de 2 millions de déplacés sur leur terre.

Au niveau national, le texte prévoit des sièges pour ces mouvements à l’intérieur du Parlement et du Conseil de Souveraineté, l’organe principal de la transition.

Il inclut aussi un partage du pouvoir dans les institutions des régions où sont actifs les rebelles. Et après des mois de tractations, le Soudan a mis en place un nouveau gouvernement en février 2021 qui comprend des ministres issus des différents groupes armés, notamment du Darfour.

Au total ce nouveau gouvernement, qui est maintenant en place depuis 7 mois, comprend vingt-cinq ministères, dont les membres sont d’anciens chefs rebelles, des militaires et des membres de l’opposition sous Omar el-Béchir. 3) Crise sécuritaire Malgré la chute du président Omar el-Béchir et l’arrivée d’un nouveau gouvernement, la région fait encore face à de grosses complications. En effet, les tensions sont toujours présentes aujourd’hui : - On a tout d’abord les conflits pour les ressources, opposant les cultivateurs locaux et les arabes nomades.

Les premiers reprochent aux seconds d’envahir leur terre, notamment par la violence. Le Darfour connaît également des violences comme au temps de la guerre civile. Des villages sont régulièrement attaqués.

Les habitants de nombreuses localités sont ciblés et fuient leurs maisons.

Chaque fois, ils accusent les Janjawids, ces milices arabes utilisées par Omar el-Béchir pour perpétrer le génocide. - On peut également ajouter les violences à caractère tribal, également davantage présentes dans la région. De ce fait, le mécontentement domine la population darfouris qui pour eux rien n’a changé. Au niveau de la crise sécuritaire, le Soudan fait face à d’autres problèmes majeurs. - Départ de la Minuad : La Minuad est la mission des Nations Unies.... »

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