La structure sociale française

« Chapitre 2/ Comment est structurée la société française actuelle ? Toutes les sociétés sont structurées et hiérarchisées.

Pour autant, certaines structures sociales sont plus visibles que d’autres.

Par exemple, la société indienne autour de ce qu’ils nomment les castes.

Les individus naissent, se marient, travaillent en fonction de leur caste.

La société indienne a donc une société rigide où les inégalités et la reproduction sociale sont très fortes.

La structure française actuelle n’est pas aussi rigide, visible que la société indienne. Mais les inégalités aussi existent avec une hiérarchisation. - La structure sociale correspond à la manière dont une société hiérarchise les individus/groupes sociaux -) idée de classement Un groupe social est un ensemble d’individus qui partagent des points communs et qui ont conscience d’appartenir à ce groupe.

Il existe une multitude de groupes sociaux qui possèdent aussi des inégalités et qui sont classés -) dominé/dominant  A l’aide de quels outils, peut-on étudier la structure sociale française ?  Comment et pourquoi la ssf a-t-elle évoluée ?  Comment les analyses sociologiques traditionnelles rendent-elles compte de la ssf ?  Sont-elles toujours pertinentes aujourd’hui ? I. De multiples facteurs de structuration et de hiérarchisation La ss actuelle est complexe et donc difficile à analyser, c’est pourquoi les sociologues utilisent différents outils/critères pour repérer les groupes sociaux. 1.

Profession, diplôme et revenu A.

Les catégories socio-professionnelles Les CSP sont un outil créé par l’Insee en 1952.

On dénombre 6 CSP d’actifs : 1. 2. 3. 4. 5. 6. Agriculteur exploitant Artisan, commerçant et chef d’entreprise Cadre et profession intellectuel supérieure Profession intermédiaire Employé Ouvrier Les catégories 1 et 2 sont des indépendants et les autres sont des salariés qualifiés ou non.

Les CSP prennent en compte certains critères comme la qualification, le secteur d’activité, le statut, actif occupé ou non et bien sur la profession exercée.

Les individus appartenant à la même CSP ont théoriquement un mode de vie similaire et des points communs.

Au final les CSP sont donc un outil multidimensionnel qui classe les individus en un nombre restreint de catégories sociales présentant une certaine homogénéité. Les CSP ont des limites : il y a des différences entre les individus d’une même CSP, l’homogénéité est à relativiser (avocat différent de prof).

Elles sont construites sur des points communs supposées et non réels (outil statistique), c’est pourquoi on parle de catégories sociales. B.

Les diplômes Le diplôme de l’individu impacte la CSP, plus l’individu est diplôme, plus il a de chance d’appartenir à une CSP + (3,4) et inversement (CSP- 5,6).

Exemple de professions CPIS : avocat, médecin, professeur, ingénieur.

Exemple de professions ouvrier : ouvrier industrie, agricole, dans le bâtiment.

Les CPIS possèdent des diplômes du supérieur parce qu’ils occupent des emplois qualifiés (besoin de capital humain élevé) c’est différent des ouvriers/employés qui eux occupent des emplois d’exécution donc pas besoin d’être beaucoup qualifié. En somme, il y a un lien évident entre le niveau de diplôme d’in individu et sa place dans l’espace social. C.

Le revenu Les CPIS constituent la CSP dont le niveau de vie est le + élevé en moyenne.

A contrario, les ouvriers ont le niveau de vie le moins élevé en moyenne.

Les CPIS gagnent presque le double des ouvriers/an.

Cet écart s’explique par la différence de diplômes (capital humain) entre les catégories sociales. Au total, le niveau de diplôme influe sur la catégorie sociale et sur son revenu. Ce sont donc des critères pertinents pour analyser la structure sociale car ils permettent de hiérarchiser les individus et de constater les inégalités. 2.

Les autres facteurs A.

La composition du ménage Les structures familiales impactent sur le revenu des individus et donc est un critère intéressant pour analyser l’espace social.

Certaines structures familiales sont plus touchées par la pauvreté que d’autres : - Famille monoparentale Famille nombreuse Les célibataires A contrario, les couples sans enfants sont le moins touché par le phénomène de pauvreté.

Les familles monoparentales ne disposent que d’un seul revenu.

De plus dans 80% des cas, c’est une femme qui est à la tête de ce type de famille. Or une femme gagne moins bien sa vie qu’un homme (difficultés économiques). Les familles nombreuses font face à plus de dépenses.

De plus, bien souvent, la mère s’arrête de travailler pour s’occuper des enfants, revenu + faible.

Les célibataires ont un seul revenu et les difficultés sont donc plus importantes (CSP-). B.

La position dans le cycle de vie La théorie du cycle de vie a été mis en évidence par Modigliani en 1954.

Selon lui, le cycle de vie se décompose en trois étapes : la jeunesse, l’activité et la retraite.

La position dans le cycle de vie est un facteur de différenciation sociale puisqu’en fonction de celle-ci, le comportement économique est différent (inégalités entre les générations). - Jeunesse : des revenus faibles et des dépenses qui augmentent (conso° supérieure aux revenus), épargneActivité : revenus qui augmentent par rapport à leurs dépenses (conso° inférieure aux revenus), épargne + Retraite : revenus qui baissent, consommation qui augmente, les retraités désépargnent pour profiter.

(Voyage, faire plaisir aux petits-enfants…) C.

Le genre Les inégalités hommes-femmes sont nombreuses et donc c’est un critère pertinent pour analyser la structure sociale.

Elles sont présentes dans plusieurs domaines : écart salarial, dans la vie politique, taches ménagères, femmes à la télévision, sport féminin, violence… Les femmes constituent un groupe social dominé par les hommes, elles sont victimes de la discrimination sur le marché du travail puisqu’elles sont renvoyées à leur rôle de mère.

(Perçue comme une main d’œuvre moins disponible).

Elles ont donc plus de mal à se faire embaucher et donc à accéder aux postes à haute responsabilité (plafond de verre).

Théoriquement grimper mais dans les faits c’est rare. D.

Le lieu de résidence Les espaces favorisés sont caractérisés par des infrastructures et des équipements de bonne qualité (écoles, commerces, transport, sécurité).

On observe des inégalités spatiales entre les quartiers favorisés et les autres. Les groupes sociaux ne se répartissent pas au hasard dans l’espace.

Les groupes sociaux favorisés ont tendance à résider dans les lieux les plus attractifs : leurs ressources économiques le leur permettent cela (Paris 16 ème, Neuilly).

C’est différent des groupes sociaux modestes.

Ces inégalités spatiales génèrent de l’entre-soi : choisi par les catégories favorisées, subi par les autres). II. L’évolution de la structure sociale en France. Comment a évolué la ssf et quelles sont les causes de son évolution ? 1.

Constats En 2015, les ouvriers représentaient environ 21% des actifs en France.

Entre 1980 et 2015, la part des agriculteurs dans la population active française a baisse de 71,4%.

Il y a donc une évolution de la ssf : certaines CSP ont augmenté (CPIS, PI, employé) et d’autres ont diminué (Agriculteur, ACCE, ouvrier). Par ailleurs, les catégories populaires (employé/ouvrier) représentent 50% de la population active soit la moitié. 2.

Explications A.

La salarisation Avant la rev indus, il y avait une domination des travailleurs indépendants (ex : fermier).

Durant les trente glorieuses, le salariat devient une norme, il est encadré par le droit du travail (durée légale du droit du travail, SMIC, congés payés).

Ces règles protègent le salarié.

Différences entre le salariat et être indépendant (revenu fluctuant, avoir un patron). En somme, le salariat s’est imposé car il offre davantage de sécurité aux travailleurs (allocation chômage, salaire, protection sociale...).

Le Statut de salarié est plus confortable.

La salarisation explique la hausse des employés/ ouvriers et la baisse des ACCE/agriculteurs. B.

La tertiarisation Part du secteur tertiaire (services) : entre 1962 et 2017, il y a eu une hausse de 35 points : on parle de tertiarisation de l’économie.

C’est l’idée que le secteur tertiaire est devenu dominant.

Cette évolution s’explique aussi par le développement du progrès technique et par le déclin des agriculteurs et des ouvriers (secteur primaire/secondaire).

Par ailleurs, ca explique aussi les PI, CPIS et employés. C.

La hausse du niveau de qualification Le niveau de qualification des Français a augmenté d’une génération à une autre : les plus âgés sont moins diplômés que les plus jeunes, ils avaient un cursus scolaire plus court.

La part des bacheliers a doublé entre deux générations (aussi diplômés du supérieur). Explications : les entreprises recherchent de la main d’œuvre qualifiée, processus démocratisation scolaire à partir des années 60’s.

le lycée et les études supérieures se sont ouverts à tous les milieux sociaux.

Avant cette date, les enfants de milieux populaires étaient de plus en plus tôt sur le marché du travail. D.

La féminisation Les femmes ont toujours travaillé (travail domestique, aider leur mari…) mais qui est resté un travail invisible.

Elles rentrent sur le marché du travail à partir des années 60’s. Le taux d’activité des femmes est d’environ 70% et la part des femmes dans la population active est d’environ 48% avec une hausse de 14 points sur une cinquantaine d’année, cela a augmenté mais avec une certaine lenteur. Il y a un lien entre tertiarisation et féminisation des emplois.

Beaucoup de métiers liés aux services sont.... »