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LA MONNAIE

Publié le 13/12/2023

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« THEME 5 QU’EST-CE QUE LA MONNAIE ? COMMENT EST – ELLE CREEE ? Si les premières monnaies revêtent une forme exclusivement matérielle, une grande partie des échanges se réalisent aujourd'hui de manière dématérialisée, d’une ligne de compte bancaire à une autre sous forme de monnaie scripturale. CHAPITRE 1 : QU’EST-CE QUE LA MONNAIE ? 1.

La diversité des formes de monnaie Le terme « monnaie » vient du temple de la déesse romaine Juno Moneta près duquel était frappé la monnaie de la Rome antique au IIIe siècle avant notre ère. La monnaie est une institution liée au marché.

Il s’agit d’un intermédiaire accepté par tous (à la différence du troc).

Elle est un équivalent général, chaque produit peut être échangé cotre de la monnaie. La monnaie remplit trois fonctions différentes :  Unité de compte : elle permet de fixer un prix.

Il est possible d’établir une échelle de prix, exprimés en unités monétaires.  Intermédiaire des échanges : elle permet d’acheter n’importe quel bien et est accepté par tous les vendeurs de la zone monétaire.

Elle facilite et accélère donc l’échange.  Réserve de valeur : elle constitue une réserve de pouvoir d’achat futur. Elle permet de constituer une épargne. Il existe différentes formes de monnaie : la monnaie fiduciaire et scripturale. La monnaie fiduciaire comprend la monnaie divisionnaire composée des pièces de monnaie (monnaie métalliques) et des billets (monnaie papier) émis par la Banque centrale. La monnaie fiduciaire est la seule monnaie ayant « un pouvoir libératoire illimité », c’est – à – dire qu’elle est obligatoirement acceptée comme moyen de paiement.

Elles n’ont pas une valeur intrinsèque importante. Elle repose sur la confiance des agents économiques dans les institutions qui émettent cette monnaie (fiduciaire vient du latin fiducia qui signifie confiance). Avec le temps les formes de monnaies se sont dématérialisées.

Le poids de la monnaie fiduciaire représente aujourd’hui moins de 10% de la masse monétaire circulant en France. La monnaie scripturale est constituée par les dépôts à vue des agents économiques dans les banques.

Cette monnaie est scripturale dans le sens où elle correspond à des écritures sur les livres de comptes des banques (scripturale vient du latin scriptus signifiant écrit). Elle circule grâce à des instruments (moyens de règlement) eux – mêmes en forte transformation : chèques, cartes bleues, virements … Cette forme de monnaie s'est considérablement développée avec l'essor de l'informatique et représente plus de 90 % de la monnaie totale. La masse monétaire représente la quantité de monnaie en circulation dans une économie.

La Banque centrale (BCE) utilise des agrégats monétaires pour mesurer leur degré de liquidité.    M1 : agrégat le plus liquide M2 : moins liquide que M1, inclut M1 et les comptes sur livret M3 : agrégat le moins liquide, est composé de M2 ainsi que des placements à terme et créances négociables. 2.

les fonctions sociales et politiques de la monnaie La monnaie est une convention sociale et repose sur la confiance des agents dans sa capacité à jouer un rôle.

Elle crée un lien entre ces agents économiques, constituant ainsi un instrument essentiel de la cohésion sociale. Un vendeur accepte la monnaie car les autres vendeurs l’acceptent aussi. La monnaie est une simple créance, c’est-à-dire une promesse socialement garantie de recevoir des biens et des services dans un avenir éventuellement très proche. L’utilisation de la monnaie implique alors une coordination sociale, l’adhésion de tous à l’évaluation et au paiement en monnaie. La monnaie a une dimension politique car elle est un instrument de pouvoir et de souveraineté. Elle permet également de réguler les relations sociales, créant des hiérarchies au sein des sociétés humaines. De plus, sur certaine monnaie comme le dollar, des personnages politiques importants sont gravés. CHAPITRE 2 : QUI CREE LA MONNAIE ? 1.

la création monétaire Le système bancaire est organisé selon un principe hiérarchique qui place les banques de second rang (BNP, Société Générale…) sous l’autorité d’une banque centrale.

On appelle banque de second rang les banques privées par opposition à la banque du premier rang qu’est la banque centrale qui chapeaute les banques de second rang. Les banques ou établissement de crédit sont des établissements financiers qui collectent les dépôts du public et accordent des crédits aux entreprises et aux ménages.

Les banques ont un rôle d’intermédiaire financier entre les agents économiques disposant d’une épargne et ceux ayant un besoin de financement. À la base même du processus de création monétaire se trouve un agent économique (ménage, entreprise) qui souhaite acquérir un bien ou financer un surcroît de dépenses sans avoir les ressources financières correspondantes. En l’absence de crédit, cet agent ne pourrait pas réaliser immédiatement son projet et devrait attendre de disposer des ressources nécessaires pour le faire, ce qui dans certains cas pourrait prendre des années, voire ne jamais se réaliser.

Toutefois, grâce aux crédits qu’elles accordent à leurs clients, les banques commerciales vont permettre à une grande partie de ces projets de se matérialiser. Il y a cependant deux façons pour les banques commerciales d’octroyer des crédits à leurs clients : La première consiste à utiliser les dépôts de leur clientèle qui sont non employés.

Ce faisant, les banques transfèrent des ressources en provenance d’agents en capacité de financement vers des agents ayant des besoins de financement. Ce processus est résumé par « les dépôts font les crédits ».

On parle de circulation monétaire.

Toutefois, il s’agit ici d’un simple transfert d’une catégorie d’agents vers une autre, et il n’y a donc pas de création monétaire. La seconde façon pour les banques commerciales d’octroyer des crédits à leurs clients consiste justement à créer de la monnaie, c’est à dire à effectuer un prêt sans avoir les montants correspondant en ressources. Pour ce faire, les banques commerciales vont créditer le compte courant de leur client du montant du prêt accordé.

Par un simple jeu d’écriture, elles vont ainsi créer de la monnaie à partir de rien « ex nihilo ».

Dans ce cas, « les crédits font les dépôts » puisque le montant du crédit octroyé vient alimenter le compte du client de la banque commerciale. Seules les banques commerciales ont ce pouvoir de création monétaire. Ces opérations sont toutes identifiés dans un document appelé « bilan » de la banque. Un crédit accorde entraine une augmentation de la quantité de monnaie en circulation.

Un crédit remboursé entraine la destruction de la créance correspondante et donc une destruction de monnaie.

Le solde des créances et destructions de monnaie correspond à la variation de la masse monétaire. Il existe 3 sources de la création monétaire par les banques de second rang :    L’octroi de prêts à des agents économiques.

La banque obtient une créance sur l’agent économique. L’achat de bons du trésor.

La banque obtient une créance sur le trésor. L’échange de devise.

La banque obtient une créance sur la banque centrale étrangère qui a émis la devise. 2.

les limites de la création monétaire Les banques commerciales ne peuvent octroyer autant de crédits ni créer autant de monnaie qu’elles le veulent.

Cette création monétaire rencontre tout de même un certain nombre de limites.

Une banque centrale impose des contraintes de fonctionnement aux banques commerciales correspondant à des règles de prudence. La réglementation prudentielles ou fuites en réserve : La réglementation prudentielle est destinée à éviter que les banques ne prennent trop de risques et finissent par faire faillite.

En effet, si la situation financière d’un client est compromise, le prêt que la banque lui a consenti risque de ne pas être remboursé. Si trop de clients de la banque ne peuvent pas rembourser leurs emprunts, c’est la banque elle-même qui se retrouve dans une situation difficile.

Compte tenu des liens de financement entre les banques, qui se prêtent mutuellement, les difficultés d’une banque peuvent se transmettre à l’ensemble du secteur bancaire. C’est pourquoi les réglementations dites prudentielles imposent aux banques des limites dans le montant total de leurs engagements.

En particulier, elles doivent respecter un ratio de solvabilité rapportant le montant total de leurs fonds propres à leurs engagements au moins égaux à 10,5 %. La compensation interbancaire Il semble difficile d’imaginer que les clients de différents réseaux bancaires n’entrent pas en relation, ce qui conduit nécessairement à des paiements entre eux. Alors, quotidiennement, les banques s’échangent les chèques remis par leurs clients, au sein d’une chambre de compensation, aujourd’hui informatisée, qui a pour objectif de calculer les soldes nets des opérations. Elle effectue par la suite les règlements correspondant à ces soldes sur les comptes de chaque banque dont elle assure la tenue. A l’issue de la séance de compensation, les banques se retrouvent sur le marché interbancaire pour financer les déficits ou placer les excédents.

La banque centrale agit par la suite ainsi sur le coût de l’argent en régulant les taux d’intérêt. La fuite des billets : Le détenteur de monnaie scripturale peut demander à être rembourser en monnaie fiduciaire au près des distributeurs automatique de billets.

La banque doit conserver suffisamment.... »

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