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Entre islamophobie et liberté d'expression

Publié le 14/11/2022

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« Entre islamophobie et liberté d’expression Contexte : Le 6 octobre 2020, Samuel Paty, un professeur donnant cours ce jour-là en Enseignement Moral et Civique ayant pour thème la liberté d’expression, décide d’illustrer son propos, pour ce faire il présente deux caricatures de Mahomet issues du journal Charlie Hebdo.

Une note des Renseignements territoriaux du 9 octobre confirme les témoignages selon lesquels Samuel Paty a préalablement proposé aux élèves qui le souhaitent de détourner les yeux ou de sortir de la classe quelques secondes, en présence d’une auxiliaire de vie scolaire.

Dans un message sur les réseaux sociaux, un parent d'élève, Brahim Chnina, a au contraire accusé l'enseignant d'avoir demandé « à toute la classe que les élèves musulmans lèvent la main », parmi lesquels sa fille, puis leur avoir « dit de sortir de la classe », mais le collège confirmera que sa fille était absente pour maladie ce jour-là. Le père, sans que l'on sache s'il savait que sa fille mentait ou s'il la croyait, s'élève de manière virulente sur Facebook contre le professeur.

Citant sa fille, il accuse Samuel Paty d'avoir présenté aux élèves « la photo » d'un homme nu et d'avoir indiqué : « C'est le Prophète ». Le 8 octobre, ce même parent d'élève porte plainte pour « diffusion d'images pornographiques ». Le 12 octobre, auditionné par la police, Samuel Paty porte plainte à son tour « pour diffamation et dénonciation calomnieuse ».

Le professeur est accompagné de la principale lorsqu'il se rend au commissariat et dément à nouveau les accusations de Brahim Chnicha et de sa fille.

Ce dernier ne se présente pas à sa convocation par la police le 14 octobre. Dans les jours précédant l'assassinat, le terroriste Abdoullakh Anzorov échange des messages sur WhatsApp avec Brahim Chnina.

Il a également des contacts avec un ancien condamné pour «velléités de départ en zone irako-syrienne ». Malheureusement, le 16 octobre 2020, Abdoullakh Anzorov passe à l’acte et tue le professeur.

La brigade anti-criminalité (BAC) se rend sur les lieux vers 17h et identifie un homme équipé d'une arme de poing.

Malgré les sommations (les policiers lui demandent plusieurs fois de jeter son arme et de se mettre au sol), le suspect refuse de lâcher son arme et court vers eux en criant « Allahu akbar » et en tirant à cinq reprises avec un pistolet à air comprimé airsoft.

Les policiers se rendent rapidement compte qu'il ne s'agit pas de vrais balles (l'un d'eux s'exclament : « C'est des billes, c'est des billes, les gars », suivi par un autre) mais trois d'entre eux décident tout de même de riposter.

L'homme tombe alors au sol, mais tente de se relever pour donner des coups de couteau aux policiers. Il est abattu.

Son corps présente neuf impacts de balles. Révélation de l’élève Chnina : Le 7 mars 2021, en avançant sur l’enquête, l’adolescente qui avait accusé Samuel Paty d’avoir stigmatisé les élèves musulmans lors de la projection des caricatures de Charlie Hebdo a annoncée aux forces de l’ordre qu’elle n’était en réalité pas présente au cours.

« J’ai menti sur un truc », a-t-elle avoué aux enquêteurs.

Elle n’a jamais vu les caricatures de Charlie Hebdo projetés en classe.

La jeune fille avait affirmé dans un premier temps à son père puis aux enquêteurs qu’elle avait été exclue du cours car elle n’était.... »

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