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Togato Barberini

Publié le 02/10/2022

Extrait du document

« TOGATUS BARBERINI INTRODUCTION La statue qu’on nomme Togato Barberini a été donnée par Filippo Colonna au cardinal Francesco Barberini : dans les inventaires de la collection elle était enregistrée sous le nom de consul en 1627 et ensuite, en 1640, sous le nom de bruto in habbi consolari . La statue fut acquise par les Musées Capitolins en 1937 et actuellement elle est sous le numéro d’inventaire 2392. La statue est en marbre, h.

1,65 m. En considération des caractéristiques de la toge et du support à côté, qui ressemble au tronc d’un palmier, la statue est datée à l’époque « tardo-augustéenne». Pourtant la tête du Togatus n'est pas pertinente: selon Bianchi Bandinelli elle daterais de l'époque du second triumvirat (42-32 av.

J.-C.), selon C.

Mascolo à l'époque augustéenne. DESCRIPTION La statue représente un homme en tunique, toge et chaussures attachées avec un double lacet, qui tient deux bustes eux aussi avec la toge. À droite, posé sur le tronc, un homme aux cheveux bouclés qui se regroupent sur sa front comme de petites linguettes.

Les sourcils haussées mettent en relief ses yeux aux paupières épaisses et les joues lisses interrompues par deux rides nez-bouche. Au contraire le buste de gauche est presque chauve: seulement sur les tempes (en particulier sur la tempe de gauche) les cheveux sont à peine esquissés.

Ses yeux toujours avec la paupière supérieure plus épaisse s'implantent sur une structure osseuse plus tangible; les rides nez-bouche sont plus courtes par rapport au buste de droite, pourtant son cou est marqué par quatre rides circulaires beaucoup plus marquées. La statue a été restaurée , soit la tête du Togatus que la tête des bustes : à la première ont été ajouté le nez et les oreilles et même aux deux bustes ont été retouché les nez. HYPOTHÈSES D’ICONOGRAPHIE La statue du Togato Barberini serait un portrait de famille en raison de : 1) la ressemblance physionomique entre les deux bustes: les rides nez-bouche, les paupières épaisses semblent mettre en relief la continuité générationnelle ; 2) l’exposition des bustes a toujours été interprétée comme la représentation de la tradition romaine du culte des ancêtres, à travers les masques funéraires, racontée par les auteurs latins comme Polibio, Plinio, Svetonio.

En considération de cela, presque tout le monde reconnait dans les deux portraits à côté du Togato, les imagines du père et, probablement, du grand-père du personnage principal. Le problème nait lorsque on essaie d’établir lequel, entre les deux, soit le plus âgé et, donc le plus ancien : cela parce qu’il n’y a pas d’éléments clairs qui permettent de dater précisément les deux bustes . Plusieurs sont les hypothèses formulées : a) selon Bianchi Bandinelli les caractères stylistiques du modelé des visages ,comme la peau tirée sur les pommettes du portrait à droite, permettraient de dater celui-ci entre les années 50 – 40 av.

J.-C.

et l’autre aux années 20 – 15 av.

J.-C.

Il faut rappeler que selon lui les deux bustes pouvaient être des remaniements plus récents tirés de portraits effectivement sculptés en les années avant indiqués, puisque il soutient qu’il se passait souvent que des modèles plus anciens étaient repris pour renouveler la mémoire des ancêtres.

Cela pose encore des problèmes pour la datation parce que le modèle repris et le style originel pouvait être modifié. Dans son aspect original, donc, la statue pouvait célébrer trois générations d’une même famille du I av.

J.-C.

; b) G.

Lahusen part de l’analyse de la chevelure : le buste de droite a des cheveux qui ressemblent beaucoup à ceux des portraits de César (101 – 44 av.

J.-C.) et il pourrait être le père.

La dation ne s’éloignerait pas beaucoup de celle avancée par Bandinelli. D’autre part pourtant, toujours en considération de la chevelure, son absence normalement fait penser à une personne âgée : de conséquence le buste de gauche, presque complètement chauve semblerait plus vieux que l’autre et donc il devrait être reconnu comme le grand-père. A ce moment-là la datation 20 -15 av.

J.-C.

,supposée par Bandinelli , ne correspond pas : elle devrait être anticipée par rapport à celle du portrait de droite. c) Il y a aussi une autre hypothèse, plus récente, avancée par P.Cain qui pense que le buste de gauche en origine était une femme retravaillée en homme en époque julio-claudienne pour des raisons inexplicables.

Cain a donné comme arguments à faveur de cette hypothèse :  les traces de modification sur la chevelure, particulièrement à gauche  différence entre les deux tuniques inhabituelles pour des hommes  présence des « anneaux de Venus » De toute façon ni les changements concernant les cheveux, ni les anneaux sur le cou appartiennent exclusivement à des personnages féminins. La question qui concerne l’identification des bustes reste ouverte aussi. Il y a aussi des problèmes à identifier la classe sociale à laquelle le Togato pouvait appartenir. Plusieurs sont les hypothèses formulées : 1) l’exhibition de deux bustes seulement fait penser que le personnage soit un homo novus, c'est-à-dire une personne qui n’avait pas des célèbres ancêtres ; 2) au contraire le modèle particulier des souliers liés avec un double lacet (calcei patricii) fait supposer que le Togato soit un patrice ou un magistrat municipal.

Cette dernière identification peut-être reconnue comme la plus probable : les magistrats n’avaient pas le droit de célébrer leurs ancêtres par des célébrations publiques comme les nobles et on peut penser qu’ils voulaient, de quelque façon, en imiter les usages. STYLE Le style des deux bustes-portraits se distingue pour le réalisme de la peau (exemple les rides) et des traits physionomiques (ex.

forme des yeux, du nez et de la bouche). Le modelage plastique du visage, en particulier celui du buste de droite, rend la surface sensible aux variations de la lumière: tout cela accentue l’expressivité.

La volonté semble être celle de rendre reconnaissables les personnages représentés et de mettre en valeur l’austérité, la force de volonté et la fierté.

Le but est l’adhérence à la réalité objective, sans intérêt pour l’idéalisation. La typologie du buste aussi comme le réalisme très marqué des deux visages ont leur origine dans les masques funéraires de la tradition medio-italique étrusque et romaine (cfr portrait tiré d’une masque funéraire, Louvre).

Dans l’art grec le buste-portrait était inconnu parce que en Grèce on ne tolérait pas l’amputation de parties du corps humain (culte du nu entier dans la statuaire grecque)..... »

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